Chapitre 10 : Et ainsi surgit l'incompréhension

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Au commencement d'une relation, la plupart des couples ont besoin d'une phase dite « d'adaptation ».

Pour Rey et Ben, il n'en fut rien. Leur relation semblait être une évidence.

Unkar Plutt n'était toujours pas revenu de son voyage. Rey commençait à craindre qu'il lui soit arrivé quelque chose en chemin ; pas qu'elle ait de l'affection pour lui, mais son compte en banque se vider de jour en jour et le peu qu'elle avait de côté n'allait pas lui permettre longtemps de subvenir à ses besoins et surtout à l'appétit gargantuesque de son... petit-ami ?

Cela étant, ses vacances forcées lui permettaient de passer ses journées complètes en compagnie de Ben, approfondissant leurs connaissances de l'un et l'autre.

Ce jour-là, Rey avait décidée de l'initier à la mécanique. La brune ignorait comment lui était venu cette passion ; personne ne lui avait jamais apprit à réparer quoi que ce soit. Pourtant, elle était capable de restaurer une voiture en un claquement de doigts.

- Comment tu la trouves ? Demanda Rey en faisant le tour de sa Chevrolet.

Ben examina attentivement la voiture.

- Pas mal, approuva-t-il. Quand penses-tu pouvoir la faire démarrer ?

Un large sourire se dessina sur le visage de la brunette.

- Aujourd'hui, s'exclama-t-elle en refermant d'un coup sec le capot.

Le brun haussa un sourcil, dubitatif.

Aussi excitée qu'une enfant le matin de noël, Rey se précipita à l'intérieur de la voiture et s'installa sur le siège du conducteur. Elle ferma les yeux, pris une grande inspiration et... démarra la voiture.

Le moteur se mit en route. Rey retira le frein à main et appuya sur la pédale de l'accélérateur. La voiture parcouru quelques mètres, sous les yeux ébahis de Ben... Avant de se mettre soudainement à ralentir... Puis s'arrêter net.

Rey poussa un cri de frustration et se cogna la tête dans le volant à plusieurs reprises.

- Pourquoi est-ce que cette fichue carcasse me résiste autant ? S'écria-t-elle en sortant de l'habitacle.

Ben enroula son bras autours de ses épaules et tenta de la réconforter, mais la brune était d'humeur boudeuse.

- Allons manger, lui proposa-t-il.

Mais une fois dans la cuisine, Rey fit un triste constat. Le frigo était quasiment vide et les placards n'étaient pas beaucoup plus fournis. Rey se frotta le crâne et dut se résoudre à lui servir un énième bol de céréales.

.

.

Plus tard dans l'après-midi, la chaleur était si étourdissante qu'il était presque impossible de sortir dehors sans s'évanouir. Ben et Rey restèrent cloitrer à l'intérieur, profitant du peu d'air frais que leur procurer le ventilateur.

Le brun était installé sur le canapé, les pieds posés sur la table basse. Rey quant à elle, avait la tête sur son torse nu, les jambes en l'air contre l'accoudoir. Même si leur proximité les faisait d'avantage transpirer, les deux amants étaient incapables de se séparer l'un de l'autre.

- Ça n'a pas était trop dur ? Lui demanda soudainement Rey, d'une voix presque timide en jouant avec l'une des mains de Ben.

Le concerné baissa la tête pour regarder Rey, ne sachant pas de quoi elle voulait parler.

- Quand tu es parti... continua Rey sans croiser son regard. Tu as vécu comme un loup, à nouveau... Tu aurais pu reprendre ta vie d'avant...

Et ainsi surgit la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant