Chapitre 13 : Et ainsi surgissent les retrouvailles

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Rey observa les maisons une à une, le regard pétillant.

Ils venaient de pénétrer dans l'un des quartiers les plus Huppé de Los Angeles ; Beverly Hills s'étendait sous leurs yeux.

Tout était beau, chic et raffiné.

Rey n'avait probablement jamais marché sur un trottoir aussi bien entretenu que celui-là ; même les contenants à poubelles étaient élégants. Les voitures de luxe ne cessaient de défiler sous son regard ébahit.

La profusion de richesse était si palpable qu'elle en était presque étouffante.

Les maisons, ou plutôt les villas, rivaliser les unes entres elles, protégés par d'immenses portails tout aussi imposant et magnifique que le reste.

Il y avait tellement de détail à regarder que la brunette en avait presque le tournis, délaissant sans même s'en rendre compte le brun à ses côtés.

Pourtant, Ben n'aurait pas été contre un peu d'attention à l'heure actuelle. A mesure qu'il se rapprochait de la demeure de son enfance, il sentait sa gorge se nouer et son ventre se tordre de douleur. Mais il ne pouvait en vouloir à Rey, l'architecture de Beverly Hills n'avait rien à voir avec la bourgade dans laquelle elle avait toujours vécue.

Rey était tellement obnubilée par les maisons qu'elle ne remarqua même pas que le brun qui l'accompagnait avait cessé d'avancer. Lorsqu'elle tourna la tête pour lui montrer un mini château gonflable se trouvant dans un jardin, il avait disparu.

La brunette se stoppa net et fit marche arrière. Elle trouva Ben, immobile devant un large portail en fer forgé. Elle s'approcha de la boite aux lettres et lu l'inscription figurant sur la petite plaque dorée : SOLO – ORGANA.

Son propre cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine. Elle n'osait même pas imaginer à quel point les pensées de Ben devaient se bousculer.

Rey encadra le visage du loup-garou et plongea son regard noisette dans le sien.

- Est-ce que tu es prêt ?

Ben secoua vivement la tête de gauche à droite, le visage aussi livide qu'un cachet d'aspirine.

- Je serais avec toi, tout va bien se passer, d'accord ?

Mais le brun ne semblait pas vraiment convaincu. Pour le motiver un peu, Rey déposa un chaste baiser sur la commissure de ses lèvres. Lorsqu'elle voulu se reculer pour appuyer sur l'interphone, Ben l'en empêcha et l'attira contre son torse.

Rey glissa ses bras autours de lui et le serra contre elle, lui répétant que tout irait bien. Au bout d'un long moment, il accepta enfin de la relâcher. Rey entrelaça ses doigts aux siens, et ils se tournèrent ensemble vers l'interphone du portail.

La main tremblante, Rey appuya sur le bouton et attendit, impatiente, que quelqu'un lui réponde. Malheureusement, la voix avait un fort accent mexicain et il était évident qu'il ne s'agissait pas de la mère de Ben.

- Oui ? Qui est là ? Demanda la voix.

- Euh... Bonjour... Nous... Nous souhaiterions rencontrer... commença Rey d'un ton peu assuré.

- Ah non, non. Madame n'accepte aucune visite imprévue, la coupa l'inconnue.

- Mais... Bredouilla Rey.

La communication se coupa brutalement. Rey sentit sa mâchoire se contracter violemment. Elle ne comptait pas en rester là ! Alors, elle sonna à nouveau.

- Oui ?

- C'est encore moi.

- Si vous ne partez pas, j'appelle la police !

Et ainsi surgit la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant