Chapitre 4 ~ Sauvetage In Extrémiste

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Etant solidement attachée, je ne suis plus en mesure d'intervenir ou de faire quoi que ce soit. Ils vont me tuer mais je ne me laisserais pas faire. Il me reste mon don. Si je me concentre, je devrais avoir une infime chance de m'en sortir. Mais je reste faible, à cause de ma fièvre, mais aussi parce que ces enculés m'ont déjà fait subir des trucs qui font ultra-mal ! Comment ils ont appelés ça touta à l'heure ? Ah oui, de la bonne torture. Je vais leur en faire de la bonne torture, moi, sauf qu'ils ne vont pas se relever et que je vais faire en sorte qu'ils s'en souviennent toute leur putain de vies ! Bon, je me calme et je regarde autour de moi. Okay, ma vue se brouille mais je parviens à distinguer le champ de ce qu'il y a autour de moi. Outils de chirurgien... Scalpel, ciseaux, et autres objets de ce type.

- Elle est à nouveau réveillée, chef.

Il parle dans son talkie-walkie à Janson. Alors, lui, je le retiens ! Je vais le crever de toutes les façons possibles !

- Faites lui de nouvelles injections. Il faut que sa fièvre augmente encore et que vous lui prélevez une quantité de sang.

Est-ce bien compris ?

- Oui, chef.

Il l'éteignit et se rapprocha de moi. Il ré-enfile ses gants en caoutchouc et prends une seringue. Derrière moi se trouve deux autres infirmières, prêtent à aider leur supérieure.

- Détendez-vous et vous ne ressentirez que moins de douleur.

- Mais je suis détendue, regardez !

D'un seul mouvement de regard, je fais voler le scalpel directement dans sa tête. J'éviterais de dire ce que j'ai vu concernant cette image... Horrible. Les deux femmes tendent d'intervenir mais je leur envoie un baril, les assommants d'une traite.

- Ouf, dégagez avec vos conneries bande d'enflures.

Avec le ciseau vu un peu plus tôt, je me force à provoquer mon don malgré mon mal de tête qui ne fait que s'amplifier, mais je n'ai pas le choix. Le ciseau vient découper l'une des sangles qui me serrait le poignet. Je ressens brusquement de la liberté mais aussi de la douleur. Mon sang ne circulait presque plus et maintenant que je « revis », si je puis dire, mon sang me ferait presque mal, il va beaucoup plus vite et je le ressens. Je retire les trois autres sangles en tremblant et j'essaie de me lever sans tomber. Malheureusement, à peine après avoir posé les pieds au sol, je tombe par terre. La respiration saccadée. Leur foutu produit semble encore agir mais allez, il va bien finir par s'estomper. J'y crois... Je me rattache aux barreaux du lit pour me relever et force mon corps à suivre le mouvement. Je sens que les larmes remontent à cause de l'effort. Ou sont les filles, elles ont complètement disparus. J'espère qu'elles n'ont pas eut le même sort que moi. Bordel, cerveau ! Y'a quelqu'un la dedans ?! Eh oh, tu pourrais peut-être m'aider ou tu es aussi HS que moi ?! Bon, du calme Julia, tu prends trente secondes. Dix pour respirer, dix pour me calmer... Et dix putain de secondes pour trouver une sortie et un plan. Okay, j'annule les dix pour me calmer et les rajouté au plan... Je commence à marcher vers la porte blanche, lentement et tremblante. Il faut que je retrouve les filles... Vite. En marchant dans le couloir, je me rends compte qu'il est super tard. 22 heures.... Il n'y a plus personne dans les couloirs, certainement dû au fait que leur service est terminé, faut quand même que je fasse gaffe, on ne sait pas qui est là, enfin qui peut potentiellement être encore là. Heureusement que le mur est là pour me retenir. Chaque pas que je fais, j'ai l'impression de me mouvoir dans de la boue, alors que pas du tout... J'ai juste plus aucune force dans les jambes mais je dois le faire. Pour retrouver tout le monde.

- Bon, par ou je continue...

Je me tourne doucement. Je suis tellement affaiblie que j'ai l'impression d'avoirs fais un kilomètre en courant. Je suis tellement faible, j'ai dû faire une trentaine de pas, tout au plus... Je continue par la droite et entends un peu de bruit au-dessus de moi. En temps normal, je ne paniquerais pas mais au risque de me répéter, je suis trop faible pour agir. Je vais me faire prendre, c'est sur et certain. Les pas se font précipiter, comment ont-ils pu être au courant aussi rapidement ? J'essaie d'aller le plus vite possible mais je m'écroule au sol, la fièvre ayant brusquement augmentée. L'enfoiré, il a quand même réussi à me piquer... Quelque chose vient de tomber non loin de moi. Je ferme les yeux. Qu'est-ce qu'il va encore m'arriver... ? Je me relève faiblement, sur les genoux, je sens qu'on essaie de m'agripper pour me relever. Je panique mais... Des bras m'entourent et me serre fermement mais aussi avec de la douceur... Je rouvre mes yeux.

La Terre Brûlée T.2 || TERMINE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant