Félicité Hastings est une jeune historienne de 23 ans spécialisée dans la période des Tudor. Fascinée par l'incroyable vie et destinée d'Anne Boleyn, la tristement célèbre femme d'Henry VIII, elle décide d'écrire un roman sur la femme derrière la lé...
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20 mars 1536
Depuis leur retour à la cour, une tension régnait au château. Une atmosphère pesante sur laquelle on ne pouvait mettre de mot. Pourtant, il y en avait un qui était sur toutes les lèvres et que personne n'osait prononcer. Un mot rendait cette atmosphère étouffante.
Divorce.
L'union avec Anne boleyn n'était pas parvenu à offrir au roi ce fameux héritier qu'il attendait depuis presque 30 ans. Il avait attendu cette femme pendant 7 ans, cette longues et frustrantes années durant lesquelles il avait dû répudié sa première femme pour la même raison, rompu avec Rome et l'église catholique pour se proclamer chef suprême de l'église. Tout ça pour rien.
Aux yeux du roi, il devenait évident que son nouveau mariage était aussi offensant aux yeux de dieu que le premier et qu'il le punissait en le privant d'une descendance mâle. Il n'y avait pas d'autres explication possible.
Maintenant que Catherine d'Aragon était morte, il pourrait aisément demander le divorce sans craindre d'être obligé de retourner vers sa première femme, de qui il n'avait jamais été séparé aux yeux de beaucoup.
Non, désormais, il serait libre de prendre une nouvelle femme. Et il avait déjà une idée en tête.Jane Semour, la fille de Sir John Seymour de Wiltshire. Elle était l'exacte opposée d'Anne boleyn en tout point. Jeanne Seymour était pâle et blonde, au contraire d'Anne Boleyn qui était brune et au teint olivâtre. Elle n'était pas très cultivée et pouvait simplement lire et écrire son nom là ou Anne brillait par son intelligence et son esprit. De plus, Elle était douce et simple quand le caractère d'Anne faisait d'elle une femme colérique et ambitieuse. La grande famille dont elle venait faisait d'elle une candidate appropriée pour donner naissance à de nombreux enfants, dont de nombreux mâles.
Tel un cercle vicieux, Anne assistait impuissante à ce qu'elle supposait être un mauvais tour du destin. Elle qui avait séduit le roi alors qu'elle n'était que la dame de compagnie de sa femme subissait à présent la même situation maintenant qu'elle était reine. Le destin lui jouait des tours il n'y avait pas d'autres explications. Dieu la punissait en lui faisant subir le même sors que sa prédicatrice, pas de descendance mâle et une concurrente plus jeune et plus belle prête à abattre et prendre tout ce qui lui était cher.
Mais Anne était rusée et vive, Henry se lasserait bien vite de cette petite écervelée car après tout, c'était de son esprit qu'Henry s'était également épris, ses idées et sa culture et elle les possédaient toujours. Elle allait reprendre les ficelles à la cour en reprenant part à la vie politique.
C'était dans cette optique qu'elle se retrouvait à marcher la tête haute dans les couloirs suivie de Félicité afin de rendre visite à Thomas Cromwell, le principal ministre du roi Henri et l'un des alliés de la reine dans la mise en place de la réforme protestante en Angleterre. Cromwell et Anne étaient, en un sens, la source du pouvoir l'un de l'autre à la cour d'Henry. Ce dernier savait à quel point Henry voulait désespérément divorcer de Catherine d'Aragon afin d'épouser Anne et il avait vu ce qu'il était advenu du cardinal Wolsey pour avoir failli à cette tâche. Anne Boleyn avait reconnu en Cromwell son potentiel et ses idées réformistes, et avait fait de lui sa «main droite».