Félicité Hastings est une jeune historienne de 23 ans spécialisée dans la période des Tudor. Fascinée par l'incroyable vie et destinée d'Anne Boleyn, la tristement célèbre femme d'Henry VIII, elle décide d'écrire un roman sur la femme derrière la lé...
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8 Janvier 1356
Tandis que Félicité coiffait les longs cheveux couleurs de jais d'Anne, celle-ci regardait dans le vide sans rien dire. Les yeux fixant la cheminée sans la voir, seuls ses doigts jouant avec son pendentif trahissant sa nervosité. Seules dans la chambre de la reine, Félicité préparait celle-ci pour son coucher après une journée épuisante. Alors que la jeune femme s'apprêtait à quitter les appartements de la reine, elle tomba nez à nez avec lord Rocheford.
-Ma soeur, Lady Hastings. les salua George Boleyn en entrant dans la pièce.
Anne sursauta et relâcha son pendentif tandis que Félicité s'inclinait devant le jeune homme.
-George ! Souris Anne en se levant pour enlacer son frère qui lui rendit son entrainte.
Félicité prit congé de la reine afin de la laisser s'entretenir avec son frère. Elle entreprit de ranger le plateau du souper de la reine dans la salle commune afin de le débarrasser.
Tandis qu'elle rangeait les restes, elle discerna les voies d'Anne et George qui provenaient de la chambre de la reine. George observa sa sœur en souriant et vain caresser sa joue du bout du pouce. -Tu sembles triste... Remarqua t-il, Anne dis moi qu'as-tu ?
Anne eue un sourire triste et elle se mit à arpenter la pièce nerveusement.
-J'ai peur George... Le roi envisage de marier cette bâtarde de Marie avant ma fille ! De toute évidence il à encore de l'estime pour cette bâtarde ! Tant que Marie sera en vie elle ne cessera de nous causer des problèmes...Le roi pourrait lui rendre son titre de princesse...Elle pourrait être reine.
-Non, l'acte de succession fait passer par le roi l'à écarté du trône, la rassura Georges, Elizabeth, votre fille est l'héritière légitime du trône.
-Mais le roi peut encore changer d'avis ! S'emporta Anne. Il à tous les pouvoirs tu le sais ! Il pourrait très bien réhabiliter Marie si l'envie lui en prenait ! Ce qu'il à donner il peut le reprendre tout comme il peut rendre ce qu'il à prit !
Félicité recula devant la fureur qui s'emparait de la reine, elle se trouvait dans un état proche de l'hystérie faisant les cents pas dans la pièce.
-Pourquoi ferait-il ça ? Demanda Georges.
-Je ne sais pas ! Je le crains ! Le roi commence à se détourner de moi mon frère j'ai peur qu'il ne m'arrive quelque chose....
Georges s'approcha de sa sœur et la pris dans ses bras pour la réconforter, la berçant doucement contre lui. Il caressa ses cheveux en murmurant des paroles rassurantes. Félicité observait discrètement la complicité évidente qui existait entre Anne et George, un profond lien fraternel les unissaient l'un à l'autre.
-Lorsque ton fils sera né, ni Marie ni plus personne ne pourront te faire du mal et le roi sera ton obligé. Lui assura Georges.
Anne secoua la tête en repartant dans ses divagations.
-La dernière fois que j'étais enceinte, le roi à pris une maîtresse... Déjà, il à porté son regard sur cette sotte de Jane Seymour ! S'exclama la reine. -Calme toi. Murmura t-il.
-Me calmer ?! Comment veux-tu que je me calme tandis que mon époux se roule dans le foin avec une autre ! Suis-je censée accepter cela ?! S'exclama t-elle en le repoussant. -Oui. Henry est un roi avec des appétits de roi. Rétorqua George.
Anne eu un rire mauvais avant de recommencer à faire les cents pas en jouant nerveusement avec son pendentif.
-J'aimerais qu'il y est un moyen pour renvoyer Lady Seymour de dames de compagnie !
-Anne ! S'exclama George afin de l'interrompre dans ses divagations .
Il s'approcha de sa sœur et prit son visage entre ses mains afin de la forcer à le regarder.
-Ecoute, le danger n'est pas que le roi prenne une maîtresse, mais qu'il prenne la mauvaise. Expliqua t-il.
-Qu'es ce que tu sous-entends ? Demanda t-elle.
-Il ne faut pas qu'il prenne une maîtresse trop ambitieuse. Ajouta t-il dans un sous-entendu à peine masqué.
Tout comme Catherine d'Aragon avait été répudié et humilié car le roi Henry désirait l'ambitieuse Anne Boleyn, il n'était pas exclu que le schéma se répète à nouveau, d'autant que tant qu'elle n'aurait pas de fils, Anne serait vulnérable. Surtout que le roi était volage et s'enflammait rapidement avant de refroidir.
-Tu devrais choisir celle qui partagera le lit du roi, y placer une femme de confiance qui t'est loyale tout en faisant croire au roi que c'est lui qui l'a choisie. Murmura George.
Anne dévisagea George en silence, pesant le pour et le contre en se remettant à arpenter la pièce nerveusement. L'esprit de la reine était torturé entre la raison d'un côté et le cœur de l'autre. C'était un sacrifice trop grand à payé en échange d'une couronne et d'un titre. Personne ne l'avait préparée pour ce rôle.Félicité observait le dilemme de la reine depuis sa position.
-Que pensez vous de Magde Shelton ? Interviens George, c'est notre cousine du côté Howard et je pense qu'elle saurait plaire au roi. Nous saurons la manipuler à notre guise.
Anne acquiesça, une moue triste prenant place sur son visage comme si toute la fureur qu'il l'habitait quelques instants plus tôt avait disparu pour laisser place à une profonde lassitude.
-Tout va bien se passer, je te le promet. Lui assura George en la serrant contre lui.
Contrairement à Catherine d'Aragon qui avait était élevée dans le but de remplir se rôle, Anne se l'était vue offrir sans y être préparée et se sentait dépassé par les événements. Si Catherine d'Aragon avait acceptée et endurée les maîtresses d'Henry VIII, Anne entrait dans des colères noires lorsqu'elle apprenait les nouvelles liaisons de son mari. Elle ne supportait pas de voir son époux se donner à une autre c'était une chose qu'elle ne pouvait supporter. Il l'avait ardemment désirée et voulue pour épouse et voilà qu'il se détournait d'elle pour se perdre dans d'autres lits. Pourtant elle avait toujours tout fait pour contenter Henry et lui plaire mais garder l'attention du roi n'est pas chose aisé, même pour Anne. Cependant, elle était habille et manipulatrice, habituée à obtenir ce qu'elle voulait des autres, elle maniait à la perfection l'art des mots afin de convaincre les gens et Madge Shelton n'était pas particulièrement intelligente et ne comprenait pas grand chose à l'art de la politique. Il suffirait à Anne de jouer de ses charmes et de l'affectif pour que sa chère cousine bien aimée accepte de tomber dans les filets du roi.Aussi elle devait désormais s'abaisser à accepter ses liaisons pour son bien-être et celui de l'enfant qu'elle portait quand bien même cela la détruisait.
Lorsque Félicité rejoignis la reine après le départ de Georges, elle observa impuissante l'air mélancolique celle-ci.
-Il faut vous reposez Majesté, vous ménagez pour le bien être de l'enfant. Dit doucement Félicité en aidant la reine à se mettre au lit.
Anne la remercia avant de la congédier.La jeune femme souffla sur les bougies qui éclairaient la pièce avant de la quitter tirant les rideaux derrière elle. Ainsi était la dure réalité de la vie à la cour est le pouvoir n'était qu'une illusion. Derrière la reine se trouvait une femme seule et terrifiée à l'idée de perdre l'affection de son époux. Félicité craignait que le stress de la reine ne soit néfaste pour elle. Il fallait à tout prix qu'elle se ménage afin de mener à terme sa grossesse. Après tous ces sacrifices, le prix à payer était qu'Anne mette au monde un fils. Félicité songea à Ethan Sharpe, qu'attendait-il d'elle ?
Bien que le jeune homme ne la laissait pas indifférente, elle devait rester sur ses gardes avec lui afin de sonder ses intentions. Elle alla se coucher la boule au ventre en songeant à la journée du lendemain qui l'attendait aux côtés du mystérieux jeune homme.
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