Félicité Hastings est une jeune historienne de 23 ans spécialisée dans la période des Tudor. Fascinée par l'incroyable vie et destinée d'Anne Boleyn, la tristement célèbre femme d'Henry VIII, elle décide d'écrire un roman sur la femme derrière la lé...
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Félicité dévisagea la femme qui se trouvait en face d'elle sans en croire ses yeux. Elle avait un visage ovale, un cou gracile, un nez droit légèrement retroussé et des yeux en amandes ou brillait un éclat d'intelligence. Son visage rayonnait et elle abordait un sourire satisfait, relevé à la commissures des lèvres. Ses longs cheveux noirs étaient séparés de chaque côtés de sa tête en une raie au centre sur lesquels était posée une couronne étincelantes en or ornée de perle blanche au bout des piques. Le haut de sa robe s'ouvrait dans un décolleté carrée agrémenté de dentelle blanche, le tissu de la robe était de couleur turquoise (bleu-vert) et sous la ceinture une jupe nacre avec des reflets irisés. Une fleur était brodée sur le corset et de nombreux motifs ocre ornés ses jupons. Il dégageait d'elle une aura de puissance et de royauté. Félicité compara sa figure a l'image du portrait qu'elle avait si souvent contemplée au cours de ses recherches, il s'agissait d'une pale copie de la réalité, ses traits étaient plus adoucies et son nez plus fin que sur la représentation. Ses pommettes étaient plus haute et elle semblait moins rigide que sa copie. De ses gestes, il dégageait une certaine sensualité.
Pendant un long moment, Félicité resta ainsi à contempler la femme qu'elle avait tant admirée et avait si souvent rêvée de rencontrer. Peut-être étais-ce un rêve après tout, elle n'avait pas d'autres explications à ce qui lui arrivait.
Soudain, elle sentit l'atmosphère de la pièce changer. C'est alors qu'elle se rendit compte que toutes les personnes présentes dans la pièce s'étaient inclinées face à la souveraine, seule Félicité était restée debout face à face avec la reine.Tous retenaient leur souffle en observant la scène. Anne arqua un sourcil en jaugeant la nouvelle venue. La jeune femme sentie une pression sur sa robe la tirant légèrement en arrière, ses joues s'empourprèrent et elle s'abaissa dans une révérence improvisée, se mettant presque à genoux devant la reine, baissant la tête en signe de respect.
-M..Majestée. Balbutia t-elle.
Dans sa précipitation, elle se prit les pieds dans les pans de sa robe et faillit basculer en avant. La jeune fille se reprit juste à temps et entendit derrière elle des gloussements la faisant rougir encore plus. Elle se sentait perdue et la panique la gagna peu à peu.
-Relevez-vous. Ordonna la reine.
Sa voie était douce et mielleuse et elle parlait avec un fort accent français qui ajoutait une touche d'exotisme et de sensualité à cette femme haute en couleur. Le charme d'Anne ne consistait pas seulement en son apparence mais en tout ces petits détails qui faisait d'elle une femme fort désirable.
Félicité se redressa et lissa les plis de sa robe dans un geste nerveux ne sachant pas qu'elle position adopter dans cette situation. Elle n'osait ouvrir la bouche de peur de dire un mot de travers ou de faire quelque chose qui la trahirait. Qu'allait-il lui arriver ?
Ce fut au tour d'Anne de l'observer, ses yeux noirs scrutant la jeune femme de la tête aux pieds.
-Asseyez-vous prêt de moi, j'ai grande hâte d'entendre votre histoire, comment vous sentez-vous ?
