Félicité Hastings est une jeune historienne de 23 ans spécialisée dans la période des Tudor. Fascinée par l'incroyable vie et destinée d'Anne Boleyn, la tristement célèbre femme d'Henry VIII, elle décide d'écrire un roman sur la femme derrière la lé...
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28 Avril 1536
Depuis le sermon de John Skip, Thomas Cromwell s'était retiré de la cour pour sa maison de campagne laissant la reine Anne comme vainqueur de la querelle.
Pourtant, l'éloignement de Cromwell ne parvenait pas à apaiser Félicité qui apprenait par le biais d'Ethan des nouvelles de plus en plus inquiétante.
Plus tôt ce mois-ci, le roi aurait fait envoyé à Jane Seymour une bourse de souverains accompagnée d'une lettre. A la réception du cadeau la jeune femme aurait dit-on embrassé la lettre avant de la rendre à son porteur sans l'ouvrir, le priant à tombant à genoux,de demander au roi en son nom de considérer qu'elle était une demoiselle bien née, fille de bons et honorables parents sans blâme ni reproche d'aucune sorte; il n'y avait aucun trésor dans ce monde qu'elle appréciais autant que son honneur, et en aucun cas elle ne le perdrait, même si elle devait mourir de mille morts. Que si le roi souhaitait lui faire un cadeau en argent, elle lui demandait de le réserver pour un temps tel que Dieu serait heureux de lui envoyer un mariage avantageux.
Cette attitude n'était pas sans rappeler à Félicité le propre jeu de sa maîtresse quelques années auparavant. Anne avait su enflammer la passion d'henry en se refusant à lui. Désormais sa dame de compagnie jouait exactement les mêmes cartes. Cette attitude, bien loin de repousser le roi ne faisait qu'enflammer d'avantage sa passion.
Selon Ethan, le roi aurait déclaré qu'il avait décidé qu'il ne verrait désormais Jane que si elle était accompagnée par l'un de ses proches, ce qui serait facile maintenant qu'il avait donné les appartements de Thomas Cromwell à Edward Seymour, le frère aîné de Jane et sa femme.
Bon nombre des ennemis d'Anne à la cour, et dieu sait qu'elle en avait, se tournaient désormais vers Jane Seymour, lui disant de ne céder en aucune façon à la fantaisie du roi à moins qu'il ne fasse d'elle sa reine, sur laquelle la demoiselle est assez résolu. On lui a également conseillé de dire franchement et sans réserve au roi combien ses sujets abominent le mariage contracté avec la concubine, et que personne ne le juge légitime, et que cette déclaration doit être faite en présence de témoins du intitulé noblesse de ce royaume, qui doit attester la véracité de ses déclarations si le roi le leur demandait sous serment et fidélité de le faire.Félicité s'était empressée d'aller faire son rapport à sa maîtresse. Elle la trouva dans ses appartements occupée à broder en compagnie de ses dames.
-Majestée, murmura la jeune femme à l'oreille de la reine, on raconte à la cour que le roi aurait fait cadeau à Jane Seymour d'un collier...
Un éclair de fureur traversa les iris noir de la reine qui foudroya la dites Seymour du regard avant de poser son ouvrage et de se lever.
Elle traversa l'espace qui la séparait de ses suivantes en marchant la tête haute comme si le monde lui appartenait. Arrivée à la hauteur de la jeune femme, elle l'examina de la tête aux pieds.
