Chapitre Six

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                   Bonne lecture !

PDV RAIN

        Je n'ai pas demandé à Hunter pourquoi il a des vêtements de femme dans sa penderie. Je n'ai pas fait ma curieuse. Même si je mourt d'envie de savoir pourquoi. Littéralement. J'ai prit les vêtements qu'il m'a fournit et je les ai enfilé. Et par un miracle encore incconu, ils m'allaient.

        Il s'agit d'une robe noire moulante -ce que je ne porte pas spécialement pour ne pas dire jamais- ainsi que des bas noirs et des porte-jarretelles. DES PORTE-JARRETELLES ! J'avoue avoir rougis quand je l'ai vu m'imposer ces habits. Il sembleque Monsieur Sierra ne sort pas avec n'importe qui, vêtue n'importe comment.

        Sauf que malheureusement pour lui, je n'avais pas d'autre chaussures. J'ai dû me contenter de mes petites bottes marrons, mais je m'en fichais plus qu'autre chose. Hunter, lui avait revêtue un smoking gris anthracite accompagné d'une ceinture noire avec une grosse boucle, une chemise blanche et cette fameuse cravate dans laquelle je l'avais rencontré. Une cravate d'un gris ardoise, avec des reflets argentés.

        Et maintenant je me retrouve piégée dans sa voiture. Une Audi de dernière génération, et ça ne m'étonne pas. Hunter ne semble pas vivre n'importe comment, il aime apparemment se satisfaire de ce qu'il peut avoir. Et il en jouit parfaitement car sa situation l'y autorise.

        Nous entrons dans le restaurant qu'il a choisit -sans me consulter- et je me rends vite compte que c'est un habitué. L'aisance avec laquelle il dialogue avec le serveur m'accable. Il connaît même très bien l'endroit, jusqu'à son personnel.

        Une table nous est donc très vite donnée. Je suis Hunter, zigzagant malencontreusement entre les tables. Il a remit ce parfum dont son t-shirt était imprégné. Ca sent extrèmement fort, mais ca ne me déplaît pas pour autant.

         J'analyse le genre de public qui côtoie cette endroit. Mais à vrai dire, c'est plutôt eux qui m'analysent, m'examinant de bas en haut avec des regards méprisants disant : Nous ne sommes pas du même monde. Et même si ils ont raison, je ne m'y attarde pas.

        Cette robe est trop serrée. En plus il n'y a même pas de poches. C'est problématique. Déjà qu'elle m'arrive au-dessus des genoux... Mais je n'ai rien dit. Il m'emmène dans un restaurant chic donc je ne dis rien. Trop chic pour moi peut-être...

         Hunter me coupe dans ma réflexion et je manque de tomber. Je me rettrape à une chaise. Lui est assit.

        "Prenez place je vous en prie." m'annonce-t-il et je me sens idiote à être encore debout.

        Je ne réponds rien et m'éxécute. C'est pathétique ma réaction. Cet endroit. Cette situation. Tout est pathétique. Essayons juste de passer une bonne soirée.

        Un serveur arrive à notre table, une bouteille à la main. Il sourit en montrant la bouteille à Hunter, afin que celui-ci l'examine de plus près. 

        "Monsieur Sierra, pour vous, un vin sélectionné par les plus beaux vignobles français."

        J'observe sa réaction. Impassible pour ne pas changer. Il a son vin, servit spécialement pour lui. Je ne suis pas impressionnée. Non c'est différent. C'est de la fascination. Hunter doit être quelqu'un de puissant et d'efficace dans sa vie.

        "Bordeaux ?" demande-t-il en soutenant le regard du serveur.

        Celui-ci réajuste son col et je peux même voir des auréoles à travers sa chemise. Répugnant. Mais qu'est-ce que c'est que cette mise en scène ?

Hunter (2014)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant