Running blind in the dark
𝓛𝓸𝓾𝓲𝓼
Je regarde l'heure sur l'écran de la voiture lorsque Harry se gare : 15h00.
J'ai du m'endormir durant le trajet parce que j'ai pas l'impression d'être parti récemment. Harry me regarde et me sourit tendrement.
Nous sortons de la voiture et, ne sachant pas si je dois lui tenir la main ou l'embrasser, je garde mes mains dans la poche de mon sweet.
Nous marchons côte à côte sans un mot. C'est finalement lui qui prend la parole :« Qu'est-ce qui se passe, Lou ?
- Rien...enfin si, je suis gêné parce que je sais pas comment me comporter avec toi...par rapport à nous. »
Il relève mon menton et dépose un simple baiser : doux mais tendre.
Ensuite, il me prend la main puis poursuit :« Sois naturel, Louis. Ce n'est que moi ! »
Justement, le problème, c'est que je n'arrive pas à être "naturel".
Comment doit-on se comporter avec son...copain sachant qu'on l'a quittait 3 mois plus tôt ? Je n'ai pas la réponse à cette question. Vivement qu'on parle de tout ça entre nous.Finalement, nous trouvons un banc ou nous nous y asseyons, face à face. Il se racle la gorge puis me prend les mains. Les siennes sont chaudes et confortables ; les miennes sont froides et perdues.
Je prend la parole en premier :
« Bon...je vais être direct parce que j'ai pas envie de tourner autour du pot mais, est-ce que tu m'aimes ? »
Je sais que c'est direct mais je suis comme ça : je dis les choses sans laisser mon cerveau les filtrer. Son visage change radicalement d'émotions, de l'émerveillement à la surprise en passant par la peine. Après ce qui me semble être une éternité, il me dit :
« Lou, sérieusement ? Est-ce que tu viens de me demander si je t'aimais ? »
À ce moment précis, je me sens ridicule, dominé par l'homme face de moi. Je me sens vraiment nul.
C'est d'une voix mielleuse et ridicule que je lui répond un faible "Oui..."
Il me regarde, sourit, secoue la tête en souriant de ses plus belles dents et me serre les mains dans les siennes.
« Bien sûr que je t'aime, imbécile ! Pourquoi j'aurais quitter ma famille pour venir te rejoindre à Doncaster à ton avis ? Oui, parce que je t'aime. »
Sur ce, il me prend le visage et m'embrasse langoureusement au-dessus de la table.
La délicieuse sensation que me procure ces papillons au creux de mon ventre refont surface. J'adore cette sensation. J'adore le goût de ses lèvres. La forme de ses lèvres. J'aime sa peau, son sourire, ses blagues que seul nous deux pouvons comprendre, sa voix et surtout, son intelligence.
Il est tellement intelligent mon Harry.Nous mettons finalement fin à notre baiser pour reprendre nos respirations.
« Par contre...il va quand même falloir que tu m'expliques quelques trucs...»
Je le regarde, fais "oui" de la tête puis commence par lui dire pourquoi je l'ai quitter, ce qui m'a pousser à le faire, la pression des managers et aussi le fait que je l'ai regretter aussitôt.
-Harry... je ne te le dirais jamais assez mais, je suis vraiment désolé pour tout ça. Je ne savais plus où j'en étais et...et... je pensais que c'était la meilleure solution pour nous deux. Je suis vraiment désolé, je suis nul et je fais pitié. Franchement, je sais pas pourquoi tu m'approches encore, je suis si ennuyeux et si moche sans compter que je suis si énerv-...»
J'ai l'impossibilité de continuer parce qu'il me bloque les lèvres avec les siennes.
Un immense sourire apparaît sur ses lèvres et je remarque qu'il s'est levé de la table pour venir s'asseoir à côté de moi.
« Chuutt ! Je veux plus t'entendre t'insulter d'accord ? Tu n'es ni nul ni moche ni quoi que ce soit ok ? S'il le faut, je te répéterais encore et encore que t'es le plus beau, que je t'aime et que j'ai de la chance de t'avoir, s'il le faut, je le ferais jusqu'à en mourir mais plus jamais, jamais tu m'entends, je veux que tu t'insultes comme tu viens de le faire, c'est clair ? Je sais aussi que même si tu le dis pas, dans ta tête tu penses que t'es le moins talentueux du groupe, celui qui est "en trop" ou je ne sais quel argument tu trouves dans ta petite tête mais qu'une chose soit claire : tu as ta place dans le groupe, Louis. Tu as ta place dans mon cœur et...et non, tu n'est pas inutile ou bête ou-...
Ce coup-ci, c'est moi qui l'embrasse. Avec les larmes aux yeux mais je l'embrasse quand même. Il a dit tout ce que je voulais entendre et je sais qu'il est le seul qui me dira tout ce que je veux entendre comme il vient de le faire. Il est le seul qui peut me rassurer et m'aimer en même temps ; je l'aime pour ça.
« Je t'aime, Harry.
-Je t'aime aussi, Lou. . »
Il m'embrasse le front et nous restons ainsi plusieurs minutes voir même plusieurs heures ici jusqu'à ce qu'il me dise qu'il commence à avoir froid et qu'il préférait qu'on rentre avant que je ne tombe malade. Un vrai petit ange, Haz.
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Nous sommes à présent dans la voiture. Harry conduit et moi, je le regarde. Il paraît si paisible comme ça, le regard droit devant lui, ses petites fossettes s'étirent lorsqu'il se rend compte que je le regarde. Nos doigts sont entrelacés et nos mains reposent sur ma cuisse gauche. Je me sens bien là. Tout va pour le mieux, je me suis expliqué avec Harry, il nous reste encore du temps avant notre prochaine tournée, Harry dort chez moi ce soir, avec moi et c'est tout ce qui compte pour le moment.Une fois à la maison, ma mère nous dit qu'elle nous a mis deux assiettes de Welsh Rarebit de côté.
Nous savourons nos petits toasts, je mange aussi une tranche de jambon et du cheddar ; ça fait beaucoup, je sais, mais pour ma défense, discuter avec Harry pendant trois heures, dans le froid m'a donné très faim.J'embrasse ma mère et mes sœurs puis nous montons dans ma chambre. Harry s'asseoit sur mon lit pendant que j'enlève mes vêtements pour mettre mon pyjama.
Je sens son regard sur moi pendant que je ferme ma combinaison, je fais semblant de l'ignorer mais j'échoue lamentablement lorsqu'il se lève, entoure ma taille de ses bras et me chuchote des mots doux à l'oreille.
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We Can't Explain That | TERMINÉE
Fanfiction"6 mois...C'est le temps du contrat. C'est temporaire. On peur y arriver, Lou" Harry & Louis sont ensemble depuis la formation du groupe. Ils ne se connaissaient pas, ne pensaient pas s'attirer mais c'est arrivé. À l'époque, tout le monde pensait qu...