Chapitre 51

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Lizzi

2 mois plus tard...

J'entends ses pas parmi le brouhaha new-yorkais, je crois que je pourrais les reconnaître entre milles, je me retourne vers lui et ne lui laisse pas le temps d'ouvrir la bouche.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Nathan se tient devant moi, une main dans la poche et l'autre accrocher à sa béquille. Il me regarde avec ses yeux de chien battu en me faisant passer pour la méchante. Mais n'inversons pas les rôles, c'est lui qui n'a pas été honnête. Alors oui, je l'ai laissé à l'hôpital mais il était entre de bonnes mains avec Nicolas et Emily... L'infirmière, enfin Gabrielle m'a assuré qu'il n'avait plus rien de grave :
«  Ne t'inquiète pas chérie, ton homme sera très vite sur pied. Je sais que le voir comme ça est impressionnant et peut faire peur mais il n'a que quelques égratignures et une jambe cassée à cause de la chute. Et surtout il est stable, plus de coma »
Plus de coma, c'est tout ce que j'ai été capable de me répéter en faisant ma foutue valise.
Lui dire dans la lettre que j'avais besoin d'aller voir la vraie liberté n'était pas un mensonge. Je savais qu'il allait comprendre que je parlais de New York et de sa célèbre statut coincée au milieu d'une île, tu parles d'une liberté c'est très ironique. Honnêtement je ne suis pas surpris de le trouver ici. Ce matin alors que je prenais un café avec Hanna dans un des nombreux café de New York, elle a reçu un message de Josh. Elle a levé ses yeux inquiets sur moi pour me dire que Nathan était en ville. Des petites ailes de papillons se sont mises à battre dans mon bas ventre et mon cœur à recommencer à battre normalement après quelques minutes. Je n'en revenais pas qu'il soit ici à New York après tout ce temps.

- Hanna m'a dit où te trouver, tu viens souvent ?

Sa voix résonne au plus profond de moi, elle est douce et mélancolique à la fois. Hanna bien sûr, quand elle arrivera à tenir sa langue celle là, il faudra marquer ce jour.
Oui presque tous les jours depuis que je t'ai quitté...

- Ça dépend, j'aime regarder les étoiles et redécouvrir encore et encore les planètes.

Le monde est grand, trop vaste et pourtant je ne suis jamais senti aussi seule de toute ma vie que durant ces derniers mois. Venir au planétarium me fais du bien, enfin je crois.

- Je vois, c'est tes avions...

Je tourne la tête vers lui, un sourire timide tombe sur son visage. Il est beau. Mais je ne dis rien et me contente de tourner la tête en ignorant ses paroles.
Les avions, je les déteste maintenant car ils ont le même effet qu'un coup de couteau dans le cœur. Quand je repense à nous, à cette soirée où je lui ai avoué que je prenais le risque de souffrir pour lui alors qu'il me mentait depuis le début... Au weekend qu'on a passé ensemble, à visiter la Californie et s'aimer de nouveau. Une boule se forme dans ma gorge m'empêchant de parler sans fondre en larmes et ça il en est hors de question. Je me suis juré de plus lui donner ce plaisir. Je m'éloigne de lui, je pense que c'est mieux pour tout le monde.

- Liz attend moi !

NON, NON et NON.
Je continue à tracer un chemin entre les gens quand sa main attrape la mienne. Plus rien ne compte à ce moment précis. Les gens autours n'existent plus. Il n'y a que lui et sa peau au contact de la mienne. Je sens que mon cœur s'emballe, le traitre. Ma respiration se coupe quand je tombe dans ses yeux. Bordel il me manque. Sa peau me manque, ses mains, ses lèvres, son rire...tout me manque.

- Liz attend s'il te plaît, je... je suis désolé...

Je regarde nos mains et mon cœur se brise encore, je ne pensais pas que cela était encore possible. Comment on a pu en arriver là Nathan ?

Pas sans toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant