La Garde du Roi Lion - Tome 1 : Kion et la Terre des Ancêtres [EN CORRECTION]

Chapitre 13 : La jeunesse de Scar (partie 5)

-Laisse moi deviner, lança Kion en essayant de ne pas paraitre amusé, le truc qui t'a mis un « bâton dans les roues » pour accéder au trône, c'est la naissance de mon père ?

-Exactement, répondit Scar d'un air écœuré. Mufasa me pourrissait la vie au point de décider d'avoir un descendant avec MA Sarabi !!!!

-Elle t'avait larguée je te rappelle, dit Kion d'un ton las. Elle était donc libre de se mettre en couple avec qui elle voulait, d'épouser qui elle voulait et d'avoir un enfant avec qui elle voulait. En l'occurrence, avec mon grand-père Mufasa.

-Oui, bon ça va. Tu me laisses continuer à raconter mon histoire ou bien tu veux continuer de remuer le couteau dans ma plaie déjà bien immense ?

-OK, OK, s'excusa Kion, continue.

Donc, je disais que Mufasa et Sarabi avaient décidé de me compliquer encore plus la vie en mettant au monde un lionceau... qu'ils appelèrent Simba. Je ne cacherai pas qu'en apprenant la nouvelle, j'ai été fou de rage. Non seulement mon grand-frère m'a volé l'amour de ma vie, mais en plus, comme si cela ne lui suffisait pas de l'avoir épousé et d'avoir fait d'elle sa reine, IL LUI A FAIT UN ENFANT !!! Je crois que je n'ai jamais été aussi en colère et aussi malheureux de toute ma vie que ce jour-là. J'avais littéralement le cœur brisé et je ne pouvais pas en parler à Zira, celle qui me comblait de bonheur à présent, car je redoutais plus que tout qu'elle le prenne mal et m'abandonne à son tour... Ce jour-là, j'ai donc profité de la cérémonie de présentation de Simba au peuple par Rafiki, pour aller hurler ma colère et pleurer toutes les larmes de mon corps sur la Terre Interdite. Les trois hyènes débiles avec lesquelles je trainais souvent étaient là, encore en train... de faire des trucs débiles... Je me rappelle qu'au moment où je leurs ai raconté que mon frère avait décidé d'avoir un descendant, elles ont réagis comme moi...

-Encore un roi lion qui va nous empêcher de manger à notre faim, a alors déclaré Shenzi.

-Et nous n'aurons toujours pas le droit de venir sur la Terre des Lions, ajouta Banzaï.

Quant au troisième, c'est-à-dire Ed, celui-là était tellement bête qu'il n'était même pas doué de parole. Il ne s'exprimait que par des petits grognements ou avec des petits gestes des pattes assez significatifs...

-Mufasa dit toujours que chacun à sa place dans le Cycle de la Vie, ajouta Shenzi, mais nous, c'est quoi notre place ?

-Ouais, termina Banzaï, et si on en a une, pourquoi on est exilé ? Hein Scar, dis-nous pourquoi on est exilé ?

Moi, je n'avais écouté leur conversation qu'à moitié. La stupidité, la bêtise et la vulgarité de ses créatures que je considérais comme bien inférieur à moi m'écœuré, mais j'y gagnais beaucoup à m'occuper de ces hyènes : elles étaient tellement bêtes que je pouvais leur faire croire tout ce que je voulais et donc, par conséquent, les pousser à me suivre et à m'épauler dans ma quête du pouvoir et dans l'anéantissement du lion stupide qui me servait de grand-frère et qui servait de roi à la Terre des Lions. Je savais très bien que si je me débarrassais de lui, je pourrais récupérer ce qui me revenait de droit : le trône de la Terre des Lion... et Sarabi.

Sarabi, Sarabi, Sarabi, ma tendre, ma belle, ma gentille, ma gracieuse Sarabi... la lionne qui continuait d'hanter tous mes rêves, qui avait toujours une immense place importante dans mon pauvre cœur meurtrie, cette lionne qui m'avait sorti de ma peur et de ma timidité enfantine....

Il me suffirait de trouver un moyen de faire passer la « soudaine » disparition de mon frère pour un accident et elle me tomberait dans les bras, morte de chagrin, à la recherche d'une épaule sur laquelle s'appuyer, à la recherche de quelqu'un pour la consoler et pour l'aimer. Et là, j'interviendrais, ce serait moi son héros, ce serait moi son lion.... Quel plan parfait.