The Only Reason [C.Hood]

Chapitre 10

-3 mois plus tard-

Aujourd'hui, ça faisait trois mois que j'étais avec Jackson. Il me rendait heureuse, très heureuse même. Il était très attentionné, toujours aux petits soins pour moi, ce qui me faisait très plaisir.

Par exemple, il y a deux semaines, lors de mon anniversaire, il m'avait offert un magnifique collier en or. Il m'avait aussi organisé une fête surprise, où il avait invité tous mes amis. J'avais vraiment de la chance d'avoir un petit ami comme lui.

Puis, il y avait Calum. Comment vous en parler ? Il ne m'avait plus adressé la parole depuis cette fameuse nuit. Les seules nouvelles que j'avais de lui, je les obtenais de Mikey ou Katy. En parlant de nouvelles, il s'était totalement métamorphosé. Du jour au lendemain, il était passé du joyeux, aimant et rigolant musicien, au bad boy qui draguait tout ce qui bougeait. Il s'était tatoué une partie de bras, se trimbalait avec des jeans troués, séchait les cours...

Mais je crois que le pire dans tout ça, c'était sa petite amie. Après avoir reçu le message d'Hayley, qui était en fait destiné à Calum, ils se sont vus de plus en plus. Elle me racontait leurs rendez-vous à la danse. Puis j'ai découvert sa vraie nature. Elle avait un copain, dans son établissement, et elle draguait mon ex meilleur ami en même temps. Après s'être assurée qu'elle l'avait dès qu'elle le voulait, elle a largué son petit copain pour s'emparer directement de Calum.

Au début de leur relation, je n'étais pas au courant de ça. Elle me racontait tous détails de leur relation. Je savais donc qu'il avait perdu sa virginité avec elle. Quand j'avais découvert ce qu'elle était vraiment, c'est-à-dire une salope, j'avais rompu tous les liens que j'avais avec elle. Un jour de novembre, un peu avant mon anniversaire, je l'avais surprise au coin d'une rue en train de tromper celui qu'elle disait « l'amour de sa vie ». Je ne l'avais pas dit à Calum, puisque de toute façon, il ne ma parlait pas et m'évitait.

Si il me manquait ? Énormément, tout le temps. Sans lui, je me sentais vide, à moitié vivante. Il avait prit une immense place dans mon cœur pendant ces 10 ans passés avec lui, et vivre sans lui était très dur, voire insupportable.

Mais je trouvais des moyens de compenser ce manque. Avec Jackson, qui, comme je l'ai déjà dit, illuminait mes journées.

Mais aussi avec Ella et Alexander, mes petits rayons de soleil. Il étaient tellement attachants ! Dès le premier jour passé en leur compagnie, je les aimais déjà comme si je les connaissait depuis toujours. Maintenant, je comprenais le lien que pouvait avoir Mali-Koa et Calum. Les perdre serait horrible.

Ella était brune, avait de magnifiques cheveux bouclés. Elle avait des grands yeux marrons, et était tellement gentille qu'on aurait dit un ange.

Alexander, était, évidemment, le portrait-craché de sa sœur, mais il était plus espiègle. Il adorait cacher mes affaires, me laisser les chercher pendant une éternité puis faire comme si c'était lui qui les avait trouvées pour qu'on le félicite.

De loin, nous avions l'air d'une famille normale : Je ressemblais assez aux jumeaux, et on aurait pu croire que Robie était le père, et Stephan l'oncle, par exemple. Mais, quand on regardait de plus près, on distinguait ce qui nous différenciait des autres, mais je le prenais comme notre point fort. Pour moi, la pire chose que quelqu'un puisse faire, était d'insulter ma famille, plus précisément le fait que j'avais deux pères, et que tous les enfants avaient été adoptés.

Je prenais ma situation familiale comme une chance. Depuis toute petite, j'avais été habituée à la différence, et je me trouvais plutôt tolérante. Alors que, pour les autres, ceux ayant grandi avec une famille comportant une mère et un père, devaient apprendre à l'être. Je savais, qu'à chaque fois que les gens apprenaient l'orientation sexuelle de mes parents, ils étaient d'abord réticent, puis ils finissaient par s'habituer.

Aujourd'hui était un grand jour : j'allais au bowling avec Michael, Katy et Jackson. Rien d’exceptionnel, jusque là. Sauf j'étais loin de me douter que cette journée allait être très mouvementée.