The Only Reason [C.Hood]

Chapitre 8

Pensant que l'on parlait, Calum était apparu sur le pas de la porte, en pyjama, sans qu'on ait pu le remarquer.

Calum : « Mikey ! Heureusement que je t'avais dit de rien dire ! »

Mikey : « Oups, désolé... »

Moi : « Heu, attendez deux minutes, c'est quoi ça ? »

Mikey : « Hum... comme tu viens de le deviner, j'ai fait une grosse gaffe... »

Moi : « Je parle pas de ça. C'est quoi ces cachotteries ? »

Mikey : « C'est pas ma faute, c'est Calum qui voulait pas qu'on te le dises. »

Moi : « Qu'on me dises quoi ? »

Calum : « Je t'en prie, Michael, rejette toute la faute sur moi ! »

Moi : « Oh ! T'es sérieux Calum ? Y'a que toi qui m'a menti, lui il a fait que respecter ce que tu lui as demandé. Et j'aimerais bien savoir pourquoi tu veux pas me dire ce que tu me caches. »

Calum : « Je veux pas te le dire parce que je veux pas gâcher notre amitié, j'y tiens trop... »

Il baissa la tête.

Calum : « Je suis désolé de t'avoir caché des choses, je te jure que si j'avais pu je te l'aurais dit... »

Moi : « C'est pas trop tard, tu sais. Dis le moi, jamais je mettrais fin à notre amitié, je te le promets. Quoique ce soit, tu peux me le dire. »

Calum : « C'est... c'est assez délicat à dire... tu veux bien qu'on aille dans un endroit tranquille ? »

Moi : « Heu, oui, mais et Mikey ? »

Calum : « Mikey, ça te gène ? »

Mikey : « Non, du tout. Je peux rentrer chez toi par contre ? »

Calum : « Bien sûr, vas-y . »

Il le laissa passer, descendit les escaliers du perron vers moi et me prit la main pour m'emmener. Il me serrait fort. Ses doigts étaient tout chauds, réchauffant les miens, glacés. Ça me rassurait de voir qu'il avait confiance en moi. Finalement, tout allait s'arranger. Il allait me dire ce qu'il n'osait pas m'avouer, je le prendrait dans mes bras, et tout irait le mieux du monde.

Malheureusement, ça ne se passerait pas comme ça.

Il me tenait toujours, et m'emmena dans un parc désert à cette heure ci. Les étoiles brillaient dans le ciel d'un noir pur. Il s'assit sur un banc, et je fis de même. Il se tourna vers moi.

Calum : « Alors, comment te le dire... Voilà. Depuis quelque temps, je me surprends à ressentir des choses que je devrais pas ressentir. Dès que je te vois parler avec ce Jackson, je vois rouge, je m'énerve très vite et j'envoie tout le monde chier, alors que tu sais bien que je ne suis pas comme ça. Et puis, dès que je te vois, toi, mon cœur fait des bonds dans ma poitrine. Ça peut paraître fou, ça fait super longtemps qu'on se connaît et c'est que maintenant que je me rends compte que... que je t'aime. »

Il avait baissé les yeux en disant ces derniers mots. Il était tout rouge, le pauvre. Il était tellement mignon... le problème, c'était Jackson. Je ne savais pas si je l'aimais, mais en tout cas il ne me laissait pas indifférente. Quand à Calum, c'était simple : dès qu'il posait son regard sur moi, je m'embrasais.

Je ne répondis pas, trop pensive. Il attendait, impatient, la tête toujours baissée. Au bout d'environ cinq minutes, il osa lever la tête et me regarder.

Calum : « Tess ? »

Moi : « Hmm »

Calum : « Tu...tu dis rien ? »

Moi : « En fait, je... y'a un truc que je t'ai pas dit, mais hum... »

Calum : « Dis moi alors »

Moi : « Je... je veux pas te faire de mal, Calum, tu le sais mais hum... tout a l'heure, quand t'es parti du cinéma, avec Jackson, on s'est embrassés et, hum... »

L'expression de son visage changea brusquement. Il se referma sur lui même. Malgré l'absence presque totale de lumière, je crus voir des larmes dans ses yeux baissés.

Moi : « Je...je suis désolée, je voulais pas te faire du mal... Calum ? »

Il ne répondit pas, perdu dans ses noires pensées.

Moi : « Calum ? Dis quelque chose... »

Il se leva d'un coup, toujours sans parler. Je me levais aussi, et alors qu'il commençait à partir, lui attrapais le bras.

Moi : « Calum, écoute moi ! »

Il se retourna vers moi. Son regard était des plus noirs. Je ne l'avais jamais vu comme ça.

Calum : « Lâche moi. »

Son ton était froid, sans émotions.

Moi : « Mais, laisse moi au moins... »

Calum : « J'AI DIT LACHE MOI ! »

Effrayée par la façon dont il venait de me hurler dessus, je le lâchais. Il partit immédiatement vers chez lui. De là où j'étais, je pus entendre la porte claquer et quelque chose se briser par terre en éclats. Je restais là, plantée au milieu du parc, pendant une minute, cinq minutes, dix minutes. Sans m'en rendre compte, je laissais les larmes dévaler mes joues. J'étais toujours debout, alors je m'assis par terre, et pris mes jambes dans mes bras. J'étais secouée de spasmes. Je n'entendis pas le bruit de pas se rapprocher de moi.

Je sentis une main se poser doucement sur mon épaule. Je levais la tête, espérant voir le visage de Calum.