The Only Reason [C.Hood]

Chapitre 13

Elle partit, énervée. Je profitais du fait qu'Hayley jouait pour me lever et la suivre.

Moi : « Tess ! »

Elle ne m'écoutait ou ne m'entendait pas. Pendant que nous étions à l'intérieur, la pluie avait commencé à tomber, ce qui était rare ici.

PDV TESSA

Je marchais, sous la pluie, devenant chaque seconde plus mouillée. J'étais hors de moi. Pendant trois mois, je n'avais pas remarqué qu'il était homophobe, et lui n'avait pas remarqué que mes parents étaient homosexuels. Je me demandais à quoi tout ceci avait servi. Il ne me connaissait pas du tout, s'il ne savait pas ça à propos de moi. Je ne voulais plus jamais le revoir. Ce n'était pas qu'à cause de ses pensées, même s'il n'acceptait pas l'orientation sexuelle de mes parents, de toute façon, je n'allais pas faire ma vie avec lui. Ce qui me gênait, c'était qu'il ne l'avait même pas remarqué. Et puis il pouvait très bien penser quelque chose sans pour autant l'exposer comme il l'avait fait, c'est à dire insulter les gens.

J'étais maintenant trempée, et je marchais sans savoir où j'allais, quand j'entendis quelqu'un m’appeler. Je me retournais et je vis Calum qui courait, trempé aussi. Vu qu'il portait un tee-shirt blanc, je pouvais voir son torse, ses abdos peu apparents mais présents quand même. La vue ne me dérangeait pas, au contraire, il était mieux foutu qu'avant. Il me rattrapa et me prit le bras.

Calum : « Tess, ça va ? »

Moi : « Je vais pas te mentir, donc non. »

Calum : « Je suis désolé de ce qu'il s'est passé, et, si t'as besoin de moi, sache que je suis là et je le serais toujours. Je partirais plus, plus jamais. Promis... »

L'entendre dire ça me fit monter les larmes aux yeux. Je ne réalisais que maintenant combien il m'avait manqué. Il me prit dans ses bras, et m'attirait près de lui. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou.

Après m'avoir lâché, il me fit un bisou sur la joue.

Calum « Tu veux que je te ramène, j'ai demandé à ma mère de venir me chercher ? »

Moi : « Je veux bien, merci. »

On attendit sa mère pendant environ 10 minutes. Aucun d'entre nous ne parlait, mais ça me convenait comme ça. Sa main était à côté de la mienne. Il me frôlait. Je pouvais sentir le bout de ses doigts gelés par le temps.

Sa mère arriva enfin, et me raccompagna chez moi. En arrivant, je montais directement dans ma chambre et m'enfermais pour m'effondrer sur mon lit et pleurer. Au bout de vingts minutes, lasse de me lamenter, je pris mon téléphone pour appeler Calum.

Calum : « Allo ? »

Moi : « Salut, c'est Tess, je te dérange pas ? »

Calum : « Non, du tout, qu'est-ce qu'il y a ? »

Moi : « Je... j'ai besoin de parler... ça te gêne pas de m'écouter ? »

Calum : « Non, vas-y ! »

Je lui expliquais tout ce qui s'était passé, et comment je me sentais mal par apport à ça.

Calum : « Écoute, essaie de pas y penser, il était con de toute façon. Et puis, t'en trouveras d'autres. Te laisse pas abattre, vis ta ve, c'est le mieux à faire... je sais que je suis pas très doué pour remonter le moral des gens, mais... »

Moi, rigolant : « T'inquiètes, pas, ça va déjà mieux. Merci d'être là pour moi. »

Je raccrochais après lui avoir dit au revoir et lui avoir répété que j'étais contente qu'il soit là pour moi.