Long Wait || Chanseung

1 Avril 2020

- TÉLÉPHONE DE BANGCHAN -

Aujourd'hui, c'est le premier avril. Le jour des farces, des jeux de mots pourris et des coups de stress absurdes.

Tu disais souvent que tu détestais cette fête. Que tu la trouvais stupide, dénuée d'intérêt, juste bonne à faire flipper pour rien et se foutre de la gueule du monde. On en a passé combien, dis moi, des premiers avril tout les deux ?

Je me rappelle encore du nombre de fois où j'ai essayé de te faire prendre goût à cette fête. Je te faisais toujours des blagues plus pourries les unes que les autres, dans l'espoir que tu rigole un minimum. Une fois, j'étais même allé jusqu'à ramener un poussin dans l'appartement. J'étais arrivé avec un air faussement embêté, t'expliquant qu'un type était arrivé et me l'avait fourré dans les bras avant de repartir.

Je me souviendrais toujours de la gueule que t'as tirée en le voyant. Rien que d'y repenser, je souris bêtement.

Tu avais commencé à t'agiter dans tous les sens, disant qu'on ne pouvait pas garder un poussin en appart, que tu ne savais pas t'en occuper, que tu voulais pas le tuer... Au final, la blague s'était complètement retournée contre moi. Alors que je m'apprêtais à te dire que je l'avais juste emprunté à un ami, tu avais sortit avec une illumination de génie qu'on avait qu'à le garder jusqu'à ce que tes parents viennent nous voir, puis qu'ils repartiraient avec vu qu'ils ont un jardin. Ils avaient toujours voulu une poule.

Finalement, tu t'es même pris d'affection pour ce petit poussin, et tu l'as appelé : Bangchanninet, parce que apparement "il me ressemblait trop". Sur le moment, j'étais vraiment au bout de ma vie, si tu savais.

J'ai galéré pendant des heures à expliquer à mon ami pourquoi je voulais garder le poussin finalement, alors que la réponse était toute conne ;  avec ce petit animal dans les mains, tu souriais. Et ton sourire était déjà la chose la plus précieuse à mes yeux.

Bangchanninet a vécu bien un mois avec nous, puis tes parents l'ont ramené chez eux, pour qu'il puisse connaître la joie du plein air.

Il est toujours en vie, non ?

Dire que tout ça était partit d'un simple poisson d'avril...

Je t'avoue que je ne sais pas trop quoi te faire comme blague cette année. Les circonstances ne sont pas vraiment adéquates à ce genre de farces...

Mais merci. Parce que à travers tous les souvenirs de nos derniers poissons d'avril, pour une fois depuis longtemps, je me sens bien. Vraiment bien.

Si tu me pardonnes un jour, et qu'on est amenés à revivre un premier avril, je te promets de te faire rire comme jamais. Et même si on doit adopter encore quarante poussins pour ça.
Envoyé à 18h12

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Bangchan est d'humeur nostalgique, mais de meilleure humeur UwU

J'espère que ce petit retour dans le passé vous aura plut :3