Cela faisait maintenant plus de deux ans que je "vivais" dans ce laboratoire. De ce fait, je ne connaissais que trop bien chacun des pseudo-scientifiques qui m'examinaient. En tous cas, c'était le verbe qu'ils utilisaient. Pour moi, cela s'apparentait bien plus à de la torture.
J'étais allongé au sol dans ce qu'ils appelaient ma chambre, qui était en réalité une simple cellule à l'intérieur de laquelle il n'y avait rien d'autre qu'une gamelle d'eau et, dans un coin, un seau servant de toilette. Nous étions considérés comme des rats de laboratoire et traités comme tels. De simples objets d'expérience, dont la vie importait peu.
Alors que j'essayais de trouver le sommeil malgré les nouvelles blessures dues aux dernières idées de mes "propriétaires", j'entendis des pas dans le couloir. Des pas qui s'approchaient. Tac tac. Tac tac. Immédiatement, tous mes muscles se raidirent. Tac tac. Qui? Qui arrivait? Lequel de mes bourreaux avait eu une nouvelle illumination? Tac tac. Tac tac. Qui serait sa victime ce soir? Qui entendrait-on hurler depuis la "salle d'opération"? Intérieurement, me détestant de souhaiter ça, je priai pour que la victime soit l'autre Oméga du couloir. Puis j'ouvris brusquement les yeux, me rappelant que celui-ci avait succombé sous leurs coups la veille.
Tac tac. Ma gorge se noua. Les larmes me montèrent aux yeux. Ils étaient là pour moi. Dire que j'avais peur serait un euphémisme grotesque. Non, j'étais terrorisé. Je devrais sûrement être habitué, pourtant. Mais c'était bien au-dessus de mes maigres forces que de demeurer stoïque face à eux. Face à ça.
Les pas s'arrêtèrent. Ils étaient devant ma porte. Dans quelques secondes, j'allais repartir dans cette pièce qui hantait mes songes, nocturnes comme éveillés. Une larme silencieuse coula sur ma joue. À l'aide. Quelqu'un. Aidez-moi...La porte s'ouvrit avec un léger grincement, dévoilant lentement la silhouette de... étrange.
Je ne connaissais pas cet homme. Un nouveau bourreau? C'était déjà arrivé quelques fois.N'osant pas le regarder, je me roulai en boule contre le mur du fond de ma cage. Que me voulait cet inconnu?
Soudain je le remarquai, à l'odeur.
C'était un Alpha.
Ils l'avaient probablement conduit à moi pour qu'il s'amuse. Je me retins de pleurer. Pourquoi moi?《 - Je ne suis pas là pour te faire du mal, gamin. Je suis là pour te sortir d'ici.
Surpris, je relevai la tête. Je l'observai, méfiant.
- A-Alors pou-pourquoi vous avez d-des armes? V-Vous voulez me t-tuer?
- Calme-toi gamin, dit-il d'une voix étonnamment douce, c'est simplement pour combattre les titans. Et éventuellement les connards qui t'ont torturé si je les croise. 》Voyant que je n'avais absolument pas la force de bouger, il s'approcha lentement de moi, comme on s'approcherait d'un chiot abandonné pour ne pas lui faire peur.
《 - Je vais te porter, d'accord? Tu ne reviendras plus jamais ici.
- P-Promis? dis-je d'une toute petite voix.
- Promis.
- M-Mais où est-ce que je vais aller? M-Mes parents sont m-morts e-et... si les scientifiques me r-retrouvent et que... 》Je me mis à paniquer. Il dût le voir car il posa doucement, tout doucement, la main sur mon épaule. Je me tassai encore un peu plus sur moi-même, mais il ne retira pas sa main pour autant.
《 - Tu resteras avec moi. Et si ils te retrouvent, je te protégerai.
- V-Vraiment?
- Vraiment. 》Il me prit dans ses bras et me porta précautionneusement à travers les longs couloirs sombres de mon Enfer. J'enfouis ma tête dans son torse, profitant de la douce chaleur de ses bras pour me rassurer comme je le pouvais.
Après une dizaine de minutes, je fus ébloui par la lumière du jour. Il y avait si longtemps que je ne l'avais pas vue! J'en pleurais presque. Mon sauveur se dirigea vers une calèche où il me déposa avant de s'asseoir à mes côtés.
《 - Saluuut! Moi c'est Hanji je suis Chef d'escouade dans le Bataillon d'exploration! Lui c'est Erwin, notre Major! Et toi comment tu t'appelles?
Je lançai un regard de détresse à l'homme qui m'avait sorti de là. Cette Hanji me faisait peur.
- Oï la binoclarde tu vois pas que tu lui fais peur? Laisse-le respirer un peu! Gamin, je suis le Caporal-chef Livai. Tu peux me donner ton prénom?
Au moment où il s'était tourné pour s'adresser à moi, sa voix s'était faite calme et douce. Rassurante. Ce qui sembla d'ailleurs beaucoup étonner les deux autres passagers du véhicule.
- E-Eren, murmurai-je. 》

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Merci... [Riren]
Hayran KurguCeci est une histoire qui a été inventée à deux, moi et @Alice-Lupin, en collaboration. Voici donc notre histoire. ••••••••••••• "Tic, tac, répète ma montre La seule aiguille qui ne me blesse pas Tic, tac, le bruit qui me montre Que ça fait très lon...