I loved you so hard

Chapitre 41

Assise devant le proviseur, après ce qu'il vient de se passer, je n'ai pas peur et je me sens prête à m'imposer.

- Alors mademoiselle Hernez d'après ce que les témoins ont dit, vous auriez, vous et Léa Sinele, frapper un camarade durant votre cours d'EPS.
- C'est exact.

Je vois à son regard interloqué qu'il ne s'attendait pas à cette réponse.

- Puis-je en avoir la raison même si aucune ne sera valable pour avoir fait preuve de violence.
- Voyez-vous monsieur commençais-je en mettent mes coudes sur son bureau, je n'ai pas trop l'habitude qu'on me traite de chaudasse et qu'on me demande d'aller « trémousser mon cul » dis-je en mimant les guillemets.

Choquer part les paroles cru que je cite, je sens qu'il n'est plus trop à l'aise. Il toussote en redressant ces lunettes au bout de son nez.

- Je comprends votre position Jenny, mais de la à se mettre à trois pour frapper un élève...
- Je ne dis pas le contraire monsieur le directeur, mais d'après vous, j'aurai du m'écraser face à une personne qui manquait délibérément de respect envers les femmes ?

Je vois que j'ai touché une corde sensible en disant ça, ce qui me pousse à poursuivre.

- Je ne vois pas en quoi des paroles odieuses seraient moins graves que des actes, elles blessent tout autant.
- Je suis d'accord avec vous Jenny, toute fois, je suis dans l'obligation de vous sanctionner vous, ainsi que le reste des personnes concernées.

J'hoche la tête en me renfonçant dans le siège. Je l'entends vaguement m'indiqué qu'un coup de fils sera passé à « mes parents » pour leurs informer des actes et paroles qui ont fusée.

- En sanction, vous, Léa et Loïc auraient une inclusion de 2 jours qui commenceront dès demain matin.

N'entendant pas le nom de Scot, je demande l'air de rien.

- Quand à Cameron Scot ?
- Etend donné la violence de ces actes, il sera exclu temporairement du lycée et devra rendre plusieurs travaux demandé en temps et en heures.

Quand la conversation se termine enfin, je sors rapidement du bureau et tombe nez à nez avec Léa.

- Toi aussi ils t'ont convoqué grogne-t-elle.
- Tout juste Bella, prépare toi à deux jours d'inclusions.
- D'inclusions ? Pourquoi pas exclusion ? On aurait pu aller faire les magasins ronchonne Léa.
- Pour ça il aurait fallu l'étrangler et non se contenter d'une gifle murmurais-je avant de lui souhaitez bonne chance et de retourner en classe.

Je reste un moment dans les couloirs pour souffler un bon coup avant de toquer à la porte de Français. La prof m'invite à rejoindre ma place et à suivre le cours. En regardant au fond de la classe, je vois que Cameron se trouve à la place voisine de la mienne. J'aurai du m'en douter.

Je m'installe sans un bruit à ces coté et ne prend pas la peine de sortir mes affaires. La cloche sonne dans seulement quinze minutes. Malgré moi, mes yeux dérivent sur le visage de Cameron. Il n'écoute pas la prof nous expliquer ce qu'est le vrai sens de la pièce Roméo et Juliette. Il se contente juste de fixer un point au loin, les bras croisé sur sa poitrine et malgré sa nonchalance je le trouve magnifique.

Ses yeux rencontrent les miens et pendant un instant je n'arrive plus à détourner le regard. Tout me reviens en tête, la première fois que nous nous sommes parlé, la fois où je me suis réveiller dans son lit et que j'ai vu à quel point il pouvait être gentil et tendre comme la fois au restaurant et du feu d'artifices. Je tourne la tête au même moment que la cloche retentit dans la salle. Sans attendre une minute de plus, je prends mon sac puis part le plus loin possible.

Le plus loin possible de lui.

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