I loved you so hard

Chapitre 54

La voiture de ma mère n'est pas là ce qui me rassure un peu. Je ne veux pas avoir cette discutions avec Cameron alors que ma mère est dans les parages, on ne sait jamais ce qu'il pourrait se passer. Pour être honnête, je ne suis même pas sur que moi et Cameron ce soit toujours d'actualité.

En me garant je remarque que Cam ne m'attends ni dans sa voiture ni devant ma maison. Il ne serait quand même pas rentré à l'intérieur si ? Avec lui, tout devient possible, dans le bon comme dans le mauvais sens du terme alors sa ne m'étonnerait pas qu'il soit assis sagement sur mon lit à m'attendre.

Je souffle un grand coup, me regarde dans le rétroviseur puis sors de ma voiture. Le chemin jusqu'à la porte d'entrée semble interminable si bien que lorsque je touche la poigné de la porte je suis presque soulager. Au rez-de chaussé je ne trouve personne alors je monte les marches qui mène jusqu'à ma chambre. En ouvrant la porte de celle-ci j'entends quelque chose se casser à coter de moi.

- Putain Jenn tu m'as fait peur dit Cameron en se dépêchant de ramasser les bouts de vert du vase qu'il tenait entre ces mains.

Je le vois s'activer et à la vitesse où il va sa ne m'étonnerai même pas qu'il se coupe un doigt. Je m'accroupis à coter de lui et prend ces mains dans les miennes.

- Ce sera toujours mieux avec une balayette tu ne crois pas ? lui demandais-je avec un sourire rassurant.

Il se lève en essuyant ces mains moites sur son jean et évite soigneusement mon regard ce qui lui donne un air enfantin. Je vais chercher de quoi nettoyer tout ce bordel et quand je reviens Cameron est assis sur mon lit silencieux. Je reçoit un message de ma mère m'annonçant qu'elle rentre dans les alentours de minuit, elle a beaucoup de boulot.

- Tu tenais à ce vase ? demande t-il précautionneusement tandis que je réponds rapidement au message.
- Pas vraiment, non.

Le travail fini, je m'installe sur un tabouret en face de lui, les mains croisé sur mes genoux.

- Alors ? demandais-je.
- Alors quoi ? répond-t-il en prenant un de mes oreiller en tant que support.
- Tu sais très bien Cameron.

Il s'allonge sur mon lit puis soupire un long moment.

- Tu veux savoir quoi exactement ?

Je me lève les bras au ciel.

- Je veux savoir pourquoi est ce que tu m'as mentis concernant l'appelle d'Evans, pourquoi est ce que tu es si différents quand t'es amis sont avec toi, pourquoi est ce que tu ne me parles jamais de ta famille, de ton passé ! Pourquoi est ce que je ne sais rien de toi Cameron !?

Il se relève en position assise et regarde dans le vide. J'ai l'impression qu'un orage va éclater dans ses yeux, mais rien ne vient. Il reste seulement silencieux face à toutes mes interrogations.

Au bout d'un petit moment il dit :

- Concernant Evans je ne sais pas pourquoi je t'ai mentis, peut être parce que j'ai prit l'habitude de le faire.
- De me mentir ? m'indignais-je.
- Non. Je veux dire, tu es bien une des seules personnes avec qui je me permets d'être moi-même et de ne pas mentir sur la personne que je suis. C'est juste que parfois mes mauvaises habitudes refont surface.

Je me rassoie consciente que sa n'explique pas pourquoi il aurait eu besoin de me mentir.

- Et pour le reste ? demandais-je.
- Je viens de t'expliquer pourquoi est ce que je suis différent avec toi et avec mes amis.

Je fronce les sourcils en disant :

- Si ce sont tes amis, pourquoi as-tu besoin de faire semblant d'être une autre personne ? 
- C'est comme ça dit-il fermement.
- Et Will ? demandais-je.

Il regarde part la grande baie vitrée de ma chambre puis me scrute.

- Je n'ai pas besoin de mentir à Will. Il me connaissait avant tout ça. Il connaissait la personne que j'étais.
- Mais qu'est ce qu'il c'est passé Cameron ? m'écriais-je.

Il se lève d'un coup le regard noir.

- C'est du passé. A quoi sa servirai de parler de ça putain ? On ne peut rien y changé ! hurle t-il.

Une larme coule le long de ma joue. Je vois la douleur dans ses yeux. La même que celle que j'avais trois ans plus tôt et que je vois encore de temps en temps quand je me regarde dans la glasses.

Le torse de Cameron se lève et s'abat rapidement. A l'intérieur de ses yeux semble se mener un combat. Il se rassoie la tête dans les mains en essayant de se calmer. Je me lève puis m'accroupis en face de lui. Il ne veut pas croiser mon regard mais je pose tout de même mes mains sur son visage et le force à me regarder.

- Parce que Cameron. Certaines choses ne doivent pas être gardées indéfiniment sinon elles finiront par te détruire murmurai-je.

Avec un regard qui me brise le cœur, il dit d'un air achevé :

- C'est déjà fait.

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