Chapitre 46

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Je suis réveillé par mon réveil qui doit sonner depuis au moins cinq minutes. Je baille en m'étirant. Pour la première fois depuis bien longtemps j'ai dormis comme un bébé.

Je mets un rapide message aux filles pour leurs dirent que je viens les chercher en voiture. J'ouvre ma fenêtre et je suis aussitôt obliger de me cacher les yeux face au soleil d'aplomb.  Une bonne journée s'annonce.

Aujourd'hui je décide de me faire belle, plus que d'habitude. J'enfile un short noir ainsi qu'un chemisier à fine bretelle blanc. Simple mais mignon. Je me maquille légèrement et décide de laisser mes cheveux détacher. Je descends dans la cuisine prendre quelques choses à grignoter puis crie à ma mère qui est dans le jardin que j'y vais. Elle me donne un bisou volant que je fais mine de rattraper avant de partir en voiture.

Le voyage avec les filles se fait dans une grosse ambiance pour « fêter le retour de ma voiture parmi nous ». Musique à fond, nous roulons dans les rues de Los Angeles, les fenêtres grandes ouvertes. Je sens un air de plénitude me souffler dessus comme pour me montrer que pour une fois, tout vas bien dans ma vie.

En marchand vers l'entrée du lycée, je sens quelqu'un me taper l'épaule, je me retournes et vois mes trois amies me regarder.

- Quoi ? leur demandai-je.
- Tu as l'air sur un petit nuage depuis se matin dit Nina le regard interrogatif.

Léa me regardes avec insistance et je sais à quoi elle pense mais pour l'instant je ne peut rien leurs dire, je ne sais pas encore ce qu'est ma relation avec Cameron même si je pense qu'hier nous avons mis le sujet à plat.

- Je ne vous l'avais pas dit mais ma mère s'est... Reprises en main si ont peut le dire.
- Mais c'est génial ! hurla Nina et Tiffany en même temps.

Je leurs explique alors comment tout a changé depuis ce jour où maman s'est rendu compte qu'elle n'était plus présente pour moi. Plusieurs fois, je vois le visage de Tiffany briller. Je sais qu'elle aussi voudrait que ces parents se rendent enfin compte qu'ils sont en train de perdre leur fille.

La cloche sonne au moment où mon histoire prend fin. Tiffany me sers dans ses bras et me chuchote à l'oreille :

- Je suis tellement contente pour toi.

Quand elle se sépare de moi, je lui lance un regard de compassion en lui serrant la main comme pour lui dire qu'un jour, sa sera son tour.

Moi et Léa filons en vie scolaire où nous présentons nos mots d'inclusion. Quelques minutes plus tard, le même surveillant qui m'avait emmené chez le directeur vient nous chercher et nous emmène dans une salle de classe où nous retrouvons Loïc. Je souffle doucement pour ne pas reprendre une crise et suis les paroles que ma mère ma dite un jour plus tôt. L'indifférence est la meilleures des armes.

- Bien, vous êtes à trois dans cette salle, et je suis dans l'obligation de vous répartir dans chaque coin de celle-ci annonce le surveillant.

Puis il ajoute :

- Je vous distribue une pile de travaille qui vous servira pendant ces deux jours. Je vous assure que vous n'allez pas vous ennuyer dit-il en nous les donnant.

En effet, il n'a pas rigolé, le tas de feuilles doit faire plus de trois centimètres. Je me tourne vers Léa et voit qu'elle affiche le même air dépiter que moi. Nous nous mettons rapidement au travail, parfois j'entends Léa souffler d'énervement ce qui me fait plus d'une fois ricaner.

Toutes la journée ce passe ainsi, nous sommes autorisé à sortir de la salle seulement pour aller mangé où quand une envie pressante d'aller au toilette se fait. De la vraie torture.

Quand la cloche sonne annonçant la fin de la journée, je lève les poignets et les fait tourner sur eux même en m'étirant.

- On se retrouve au même endroit demain dit le surveillant.
- Mais c'est horrible ! crie Léa, comment êtes-vous autoriser à nous laisser pourrir dans cette salle ? C'est de la séquestration !

J'essaye de garder mon sérieux mais impossible. De la séquestration ? Vraiment Léa ?

Le surveillant rigole en disant :

- Je suis bien de votre avis, mais une inclusion est normalement faite pour que vous n'ayez plus envie d'y retourner. Mais je doit bien avouer que vous avez quand même bien bosser alors si vous voulez bien garder ça entre nous, demain je vous autoriserait peut être plusieurs pauses.

Nous sortons de la salle sans jeter un seul regard à Loïc comme tout le reste de cette journée.

Dehors nous rejoignons Tiffany et Nina assise sur un banc. Tyler et Will nous rejoignent un peu plus tard pour nous demander comment s'est passé notre première journée d'inclusion et Léa leurs explique quelles horreur s'était.

Un bruit de moteur nous fait tourner la tête vers une grosse voiture que je ne reconnais que trop bien. Mon cœur bat la chamade quand je vois Cameron en sortir.

I loved you so hardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant