Chapitre 38

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Le réveil sonne alors que mes yeux ne se sont pas fermés de la nuit. J'entends Léa ronchonner à mes cotés en me demandant d'éteindre « ce foutue réveille ». J'obtempère la mort dans l'âme. En temps normal elle se serait rendormie une bonne demi-heure avant de se lever du lit, mais là elle s'assied doucement et pose une main sur mon épaule.

- Ça va un peu mieux ? demande t-elle.
- Beaucoup mieux menti-je.

Elle souffle doucement en me regardant dans les yeux.

- Je sais que ce n'est pas vrai Jenn. Ce n'est pas une honte d'avoir mal après ce qu'il y a eu.
- Je suis forte Léa, après tout ce qu'il s'est passé dans ma vie, ce n'est pas un gars dans son genre qui va enfin pouvoir m'abattre.
- J'en ai conscience murmure t-elle en me faisant un baiser sur l'épaule.

Nous descendons dans la cuisine prendre notre petit-déjeuner dans un silence réconfortant. Je remarque qu'à l'extérieur il pleut des cordes, comme si le temps s'accordait avec mon humeur du jour.

Une fois avoir terminé de mangé, nous montons comme à notre habitude dans la salle de bains pour se préparer. J'enfile un jeans basique ainsi qu'un gros pull noir puis enfile mes tennis blanche. Léa m'aide à cacher les ravages des larmes d'hier et de mon insomnie de cette nuit, si bien que quand je me regarde dans la glace, on pourrait presque croire que je ne suis pas au fond du gouffre.

Etend donner que ma voiture se trouve toujours au garage et que je n'ai pas la force de demander à Will de nous emmener au lycée, nous décidons de prendre le bus où nous retrouvons Nina et Tiffany. J'ai l'impression que sa fait une éternité que je ne les ai pas vue et j'ai une pointe de regret en prenant conscience que si j'étais restée avec elles, rien de tout ça ne serait arrivé.

Tout le long du trajet, j'écoute ce qu'elles disent d'une oreille abstraite. Je suis trop focaliser sur le fait de faire semblant d'aller bien.

Quand nous descendons du bus, Léa me serre l'épaule avec un sourire réconfortant sur le visage. Je lève mes deux puces en l'air et affiche le plus beau sourire que je n'ai jamais fait.

Elle m'attrape le bras en m'entrainant rapidement dans l'enceinte du lycée.

- On aurait du prendre un parapluie souffle rageusement Nina en regardant les ravages qu'à fait la pluie sur ses cheveux normalement coiffer à la perfection.

J'acquise en regardant la pluie taper sur les vitres.

La cloche sonne, nous nous séparons et moi et Léa allons directement en cours de sport.

Le gymnase n'est pas encore rempli et les profs parlent tranquillement entre eux. Avec regret je découvre la classe de Cameron sur le terrain de basket. Je me tourne rapidement vers Léa affolé.

- Je ne veux pas le voir.
- Je sais dit elle en faisant ses lacets. Mais souviens-toi de ce qu'on a dit hier. Montre lui seulement ce que tu as envie qu'il voit.

J'hoche la tête déterminer et pars au pas de course, Léa sur mes talons. En passant devant les basketteurs, je ne leurs donne aucune attention. Au bout de trois tours de terrain j'entends des sifflements derrière nous. Je me retourne pour voir de quoi il s'agit et voit encore une fois deux garçons nous reluquer sans aucun gène tout en se marrant.

Je m'arrête net en leurs criant :

- On ne vous gène pas trop peut-être ?
- Non, tout roule ma poulette, continuez toi et ta copine à bougez vos petits culs rien que pour nous.
- Je te conseille de parlez autrement dis-je en m'approchant tout près de celui qui vient de parler.
- C'est qu'elle s'énerve celle là hurle de rire son copain.
- Aller, retourne faire ta chaudasse, sa commence à me manquer.

Un bruit sourd résonne dans le gymnase. La joue du gars que je viens de gifler porte la marque de ma main. Léa s'avance à mes coter et sans attendre une seule seconde lui remet une bonne gifle ce qui lui fait tourner la tête dans le sens inverse.

Les yeux du garçon deviennent noirs de rage et il s'avance dangereusement vers moi. Il m'attrape le poignet et le serre si fort que sa ne m'étonnerai pas qu'il en garde une marque.

- Tu as osé lever la main sur moi ? rugit-il hors de lui.

Je ferme durement les yeux en m'attendant à ce qui va suivre, mais rien ne vient. A la place, mon poignet est rapidement relâcher. En ouvrant les yeux je découvre que le garçon est cloué à un potto, une main que sa gorge. Je vois aussitôt qu'il s'agit de Cameron.

- Si tu la touche encore une fois sal merde, je te jure que je te tue, c'est clair ? dit-il calmement.

Il ne répond rien et c'est avec affolement que je découvre ses pieds se lever du sol. Cameron est littéralement en train de le soulever par la gorge.

- Est-ce que c'est clair hurle t-il.

Plusieurs garçons s'approchent de Cameron en essayant de le calmer, parmi eux je reconnais Billy. J'ai envie d'aller voir Cameron, de lui dire de se calmer, qu'il n'en vaut pas la peine et que je vais bien, mais je ne le fait pas.

Finalement le garçon hoche la tête et Cameron le relâche. Tout le monde lui parle pour essayer de savoir ce qui lui a prit mais il se contente de se retourner vers moi et de m'interroger du regard comme pour savoir si je vais bien. Il fait quelques pas dans ma direction mais s'arrête en voyant que je pars dans le sens inverse.

I loved you so hardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant