I loved you so hard

Chapitre 63

Mon cœur bat la chamade lorsque je m'avance vers la porte de la chambre. Je pause ma main sur la poignet en fermant durement les yeux. Je ne suis pas prête à ce qu'il va se passer. Je ne suis pas prête à affronter la colère dans ses yeux.

Malgré moi, je pousse la porte doucement en retenant mon souffle. Cameron est allongé sur son lit, le regard plongé sur une fenêtre dévoilant un grand ciel bleu. Il ne me regarde pas quand je m'assoie sur la chaise à ses coté. 

Je me mords l'intérieure des joues en me demandant quoi faire. Mes doigts s'emmêlent maladroitement tandis que l'inquiétude s'empare de moi. Mais cette fois je ne suis pas inquiète pour ses blessures mais pour ce qu'il pense de moi.

Un instant je me rappelle ce que ma mère m'avait dit. « L'ignorance est la meilleur des vengeances » et Cameron semble l'appliquer à la lettre.

- Tu m'en veux ? demandais-je la voix casser.

Il reste silencieux toujours le regard planter vers ce ciel bleu qui autrefois refléter ces yeux. Maintenant j'ai l'impression de n'y voir que de la noirceur.

- Cameron j'ai...
- Casse toi me coupe t-il froidement.

J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort. Il ne me regarde toujours pas. Je le dégoute à ce point ?

- J'ai fait ça pour ton...
- Ferme ta putain de gueule hurle t-il en me foudroyant du regard.

Mes yeux se brouillent aussitôt de larmes. Je tente de le résonner en lui prenant la main mais il la retire aussitôt comme s'il s'était fait bruler avant de prendre durement mon poignet et de dire :

- Putain je te faisais confiance ! Je. Te. Faisait. Confiance. Répète-t-il. 

Je pause ma main libre sur sa joue en pleurant :

- Je t'aime Cameron.
- Visiblement pas assez dit-il doucement en enlevant ma main de son visage.

Will rentre dans la chambre à ce moment là. Je me redresse sans cesser de regarder Cameron.

- Tu n'as aucune idée d'a qu'elle point je t'aime murmurai-je en me retournant vers Will que je salue en sortant de la salle.

Je mets un message à Léa en lui demandant si elle peut venir me chercher. Je l'attends sur les marches d'entrée de l'hôpital.

Une dizaines de minutes plus tard elle se gare devant moi. J'ouvre la portière et boucle ma ceinture en silence. Léa pause une main sous mon menton tremblant en me forçant à la regarder.

Elle passe aussitôt les bras derrière mon cou en me serrant fort contre elle. Je pleure ainsi dans ses bras pendant de longues minutes qui semblent durées des heures. Chaque sanglot me déchirent de l'intérieure.

Léa ne dit rien. Elle se contente de me caresser les cheveux en me berçant doucement comme une mère le ferait pour son enfant.

Depuis que je connais Cameron j'ai l'impression de pleurer constamment et pourtant les moments où il est avec moi sont les seules où je me sens véritablement en vie. Il fait naitre en moi tellement d'émotion. Il m'a fait revenir à la surface et rien que pour ça je l'aime.
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