Chapitre 36

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Mes poumons me brulent d'avoir autant couru, mais à ce moment là sa m'est égal, je ferai n'importe quoi pour oublier la douleur dans mon cœur. Je ferme la porte derrière moi et me laisse glisser à ses pieds. Le silence qui m'entoure me rend folle, les paroles de Cameron résonnent encore et encore dans ma tête.

Je me rends compte à quel point j'ai été bête de croire que sa pouvais fonctionner entre lui et moi, et à quel point je suis seule maintenant.

Je sors mon téléphone et compose le numéro de Léa, je sais que dans ce genre de situation, elle est la seule qui peux m'aidez à aller ne serais-ce qu'un peu mieux. C'est elle aussi qui a mis des mois à me récupérer à la petite cuillère suite a ma rupture avec Mathieu.

Je prends sur moi pour me ressaisir et étouffer mes sanglots. Dès la première sonnerie elle décroche :

« - Enfin ! Jenny sa fait pas loin de 3 jours que je n'ai plus de tes nouvelles et que tu ne me réponds plus ! Qu'est ce que tu foutais ? me gronde t-elle.

J'étais bêtement occupé à tomber amoureuse d'un enfoiré pensais-je.

Je souffle en essayant de lui répondre mais mes pleurs reviennent aussitôt.

- Jenn ? ça ne va pas ? demande t-elle affolée.

Voyant que je ne réponds pas elle ajoute précipitamment :

- Okay, ne bouge pas j'arrive tout de suite. Tu es bien chez toi ?

Je lui murmure un faible « oui » puis elle raccroche sans en dire plus.

Avec le peu de force qu'il me reste, j'arrive à me trainer au pied du canapé, ma tête vient se posée lourdement sur un des coussins. J'essaye temps bien que mal de me calmer mais temps que Cameron est dans ma tête je n'y arriverai-pas.

J'ai l'air de sortir avec quelqu'un. Cette phrase aussi simple sois t-elle cache un vrai venin. Après les journées qu'on a passé ensemble, à se chamailler, se confier et même s'embrasser, comment peut-il dire ça ? J'ai cru bêtement que Cameron Scot arrêterai d'être un coureur de jupons pour moi, c'est tellement nul de ma part d'y avoir pensé ne serai-ce qu'une seconde.

A travers mes larmes je remarque que Léa s'approche de moi, elle laisse échapper un juron en me voyant dans cet état. Rapidement elle enroule ses bras autour de moi et me sers fort contre elle. Comme quand nous étions petites et qu'elle me consolait quand papa était partis. J'hume son odeur rassurante tandis qu'elle caresse mon dos de haut en bas en me chuchotant qu'elle est là.

Après une bonne heure à me bercer dans ses bras, elle s'écarte de moi et me dévisage le regard soucieux.

- Qu'est ce qui te met dans un état pareil Jenny souffle t-elle.
- Cam...Cameron réussi-je à articuler.

Elle fronce les sourcils en essayant de comprendre. Puis, soudain, tout semble s'éclairer.

- C'est donc avec lui que tu étais ces derniers jours.

Sa phrase sonne plus comme une affirmation qu'une question. Et j'hoche difficilement la tête.

-    Je te prépare un chocolat-chaud. En attendant tu sèches rapidement ces larmes et après tu m'expliqueras tout, d'accord ?

Encore une fois j'hoche la tête sans rien dire.

Quand elle revient, j'ai enfin réussi à me calmer et mes yeux me piquent d'avoir tant pleuré. Léa me donne une tasse brulante puis vient s'assoir en tailleur à coter de moi tout en pressant ma cuisse de sa main libre pour m'inviter à lui expliquer ce qu'il s'est passé.

Ma voix tremble en lui racontant mes derniers jours, plus d'une fois je sens mes yeux se brouiller en lui racontant à qu'elle point il était gentil et compréhensif à mon égard. Puis ma voix se brise en répétant la phrase que Cameron à dit avant que je parte.

Quand j'ai fini, je vois les yeux de Léa bouillir d'une rage intense. La même rage qu'elle avait eue quand elle avait apprit ce que Mathieu m'avait fait.

- Je suis tellement pitoyable murmurai-je.
- La seule personne qui est pitoyable là maintenant c'est lui. Tu m'as bien entendu Jenny ? C'est seulement lui. Toi tu as été franche du début à la fin, tu t'es livré à lui sur un sujet que personne n'a réussi à aborder avec toi depuis 3 ans. Tu as été cent pour cent toi avec lui donc tu n'as rien à regretter. Tu ne perds rien à l'inverse de lui.

I loved you so hardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant