chapitre 6

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 La musique vient tout juste de se terminer

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La musique vient tout juste de se terminer. Il est près de trois heures et demi du matin et les hommes en redemandent. De vrais chiens en chaleur.

Je me faufile à travers la foule et me dévêtis en quelques secondes, pour enfiler des vêtements plus confortables. Ce qui s'est passé ce soir était la chose de trop. Je ne peux pas le laisser filer ainsi.

Je jette vulgairement ma perruque blonde et quitte en trombe le night-club. Je sais bien qu'en débarquant ainsi, on risque de me prendre pour une folle, mais je n'ai pas réellement le choix.

Lorsque j'arrive devant la station, il n'y a pas un chat. Ça pourrait presque faire peur, mais j'ai vu des choses bien pires par le passé. Je pousse la porte et gravis les quelques marches qui me séparent de l'accueil où se tient un homme à moitié endormi.


« Je voudrais parler à Ryan Baker.

Ma jolie, il est presque quatre heures. Reviens dans six heures.

Appeler-le.

Si tu n'es pas là pour signaler un crime, tu peux faire demi-tour et rentrer chez toi.

Alors donner-moi son numéro.

Je vais vraiment finir par vous faire sortir de force. »


Je suis carrément en train de jouer avec le feu. Son regard ne m'indique rien de bon. Manquerait plus que je me fasse arrêter pour outrage envers un agent de police.


« Je travaille pour Pablo Munoz, ses pupilles se mettent soudainement à briller. J'ai des aveux à faire. »


Si je dois réveiller Ryan, autant en faire de même avec tout son équipe.

L'homme derrière le comptoir attrape le téléphone fixe à son bureau et compose un numéro. En attendant son appel, je prends place sur une chaise. Tout en parlant, l'agent me jette des regards qui sont loin d'être discrets.

Peu importe, j'ai ce que je désire.

Mes yeux commencent à se fermer lorsque la voix de Ryan résonne derrière moi.


« Est-ce que tout va bien ?

On peut parler dans un endroit plus tranquille ? »


Il affirme et je le suis dans la même salle qu'il y a quelques jours, à l'abri des regards. Il me propose un café, chose que j'accepte volontiers.


« C'est lui qui t'a fait ça ?

Non, enfin, il en était la raison.

Que s'est-il passé ?

Les choses ont vrillé entre lui et une des filles. »


Je ne sais pas comment tout ça a pu se passer aussi rapidement. Je ne sais même pas comment on en est arrivé là. La soirée battait son plein. La salle était remplie, les pièces secrètes aussi. Tout semblait parfaitement bien se dérouler, puis Isaya est sortie de nul part, une semaine après sa mystérieuse disparition, un couteau tranchant dans les mains.

LES OMBRES DU PASSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant