chapitre 24

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 Je revois sa longue coiffe blonde dans son dos, ses yeux marron clos, son visage blafard, mais surtout cette entaille au niveau de sa gorge par laquelle s'échappe le sang

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Je revois sa longue coiffe blonde dans son dos, ses yeux marron clos, son visage blafard, mais surtout cette entaille au niveau de sa gorge par laquelle s'échappe le sang. Les images tournent en boucle dans ma tête.


« Comment tu sens-tu ?

Comme si le monde entier s'était écroulé, je réponds à George sans lever les yeux. Où étiez-vous ? Je vous ai attendu vingt minutes dans la voiture. Il ne m'a fallu que quelques instants pour trouver Isaya, alors où étiez-vous ?

Quand on est entré, il y avait quelqu'un, m'apprend-il en s'asseyant. On l'a poursuivi et on a atterri dans un sous-sol qui était un véritable labyrinthe.

Vous avez arrêté la personne ? »


Les dernières heures sont complètement floues. Je me rappelle seulement d'avoir trouvé le corps d'Isaya, puis de l'arrivée de Ryan. Après ça, mes souvenirs sont complètement embués. J'ai retrouvé mes esprits en arrivant dans la salle de repos de la station de police.


« Non, il nous a échappés dans ces fichus dédales. »


Kristen apparaît la mine glaciale, un café dans la main. Elle est suivie de Ryan qui possède la même expression du visage que sa coéquipière.


« Alors ?

Ce n'est pas le moment de parler de ça.

Je veux savoir aussi. »


Kristen et Ryan reviennent du laboratoire où se trouve désormais le cadavre d'Isaya. La criminologue a été appelée d'urgence selon George qui est resté avec moi depuis que nous sommes arrivés au district.


« Charlie, ce n'est pas...

Je veux savoir. »


Ma voix est ferme, mais je me retiens d'éclater en sanglots une nouvelle fois. Je veux savoir ce qu'elle a enduré, ce qu'on lui a fait.


« Elle a été torturée. Elle était attachée à la chaise depuis plusieurs heures selon la criminologue. Ses doigts montrent qu'elle a essayé de se détacher. Elle a plusieurs hématomes sur le thorax et l'abdomen. Elle a des marques sur son cou ce qui veut dire qu'elle a été étranglé, mais ce n'est pas ça qui l'a tué.

Elle a été égorgée vivante, c'est ça ? »


Ils n'ont pas besoin de me répondre, car je connais déjà la réponse. Elle a souffert. Enormément.


« Oui, et on lui a coupé la langue.

Quoi ?

Ça arrive plus fréquemment que tu ne le penses. C'est pour dire qu'elle n'aurait pas dû parler.

LES OMBRES DU PASSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant