Chapitre 14

41 8 19
                                    

Un courant électrique parcourut son corps quand il ouvrit la porte de son appartement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Un courant électrique parcourut son corps quand il ouvrit la porte de son appartement. Devant lui se tenait l'étrange jeune homme de la veille, la mine impassible et le regard brillant d'un éclat singulier. Alec ne lui laissa pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il le plaquait contre le mur de l'entrée, refermant la porte derrière lui. Son coude appuyait sur le thorax de l'albinos pour l'immobiliser. Les yeux blancs de l'inconnu se plissèrent et son visage blafard affichait la condescendance.

— Toujours dans la demi-mesure à ce que je vois, lui fit-il remarquer d'une voix acerbe.

Alec le tira par le col de sa chemise et raffermit sa prise.

Le sac que portait l'albinos tomba au sol dans un bruit sourd et les mains blanches de celui-ci se refermèrent sur ses avant-bras. La force de sa poigne l'étonna : l'étrange jeune homme était grand et fin, quoique légèrement musclé, pourtant, il exerçait une pression considérable sur les bras d'Alec.

— Tu es qui ? Et comment tu as eu cette adresse ?

La colère et la surprise bouillonnaient en lui avec ardeur, entremêlées de peur. Si cet inconnu les avait retrouvés, n'importe qui le pouvait. Y compris le démon. Une boule brûlante prit place dans son ventre, tordant son estomac d'angoisse.

— Du calme, je ne suis pas là pour me battre, le rassura-t-il, mais ses mains serraient toujours plus fort les avant-bras d'Alec.

Il refusa de céder à la douleur, cependant ses doigts faiblissaient au bout de ses mains. Son sang ne circulait plus dans ses veines et la poigne de l'intrus les comprimait comme un garrot. Lorsqu'il se dégagea de sa prise, il arborait l'ombre d'un sourire satisfait aux coins des lèvres. Alec ne sentait plus le bout de ses doigts et tandis que les yeux trop clairs de l'inconnu se promenaient avec indécence dans son appartement, il remarqua les marques rouges sur sa peau dont la forme évoquait une main. Alec croisa les bras sur son torse pour cacher les stigmates et contenir les tremblements qui agitaient ses doigts.

— Pourquoi tu es ici ?

Alec avait bien compris que l'étranger ne répondrait pas à ses deux premières questions. Tandis que le sang revenait dans ses mains dans un fourmillement désagréable, il observait le moindre de ses faits et gestes.

— Si tu penses que la cacher chez toi est une bonne idée, tu te trompes. Tu ne réussiras pas à la protéger sans mon aide.

La pique atteignit sa cible. Arquant un sourcil, serrant les poings, Alec décroisait lentement les bras. Ses yeux noirs jetaient des éclairs sur l'inconnu, mais ce dernier évitait soigneusement de les recontrer. À vrai dire, il posait son regard blanc sur à peu près tout sauf lui et cela l'exaspérait. Qui diable était entré dans son appartement, passait au peigne fin le décor de sa vie privée et se permettait d'éluder ses questions ?

Son regard trop clair s'illumina soudain et Alec n'eut qu'à le suivre pour en comprendre la raison. Il relâcha instantanément son attention de l'albinos pour offrir son soutien à la jeune femme blessée. Elle tenait à peine debout, la main sur son ventre et l'autre contre le mur. Son cœur se pinça lorsqu'elle leva les yeux vers lui.

Brasier - La ProieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant