friends don't lie

not as good as before.

Nous sortons toutes du bureau, l'air épuisée. Pour ma part je le suis vraiment. Cette journée vient à peine de commencer et c'est déjà une mauvaise journée. Il faut croire que ça va être comme ça tout le temps maintenant qu'on a un harceler anonyme et la détective a nos trousses.

« Ça va mieux Jisoo? demandai-je alors que nous allions vers la cafétéria.

- Pas vraiment. Je me sens dépassée par les événements.

- On se sent toutes comme ça, lui dit Jennie.

- Vous pensez que c'était par rapport à quoi son appel?

- J'en sais rien du tout mais c'était assez urgent pour qu'elle nous laisse filer. J'aurais jamais dû répondre à ses questions sans la présence d'un avocat sérieux.

- Techniquement, c'était pas un interrogatoire comme elle l'a si bien dit, donc elle ne pourra jamais utiliser cela contre nous.

- Si tu le dis. »

Je me saisis de quelques snacks que je paye et je file nous chercher une table. Les filles me rejoignent rapidement et nous reprenons notre discussion.

« T'as pu parlé à Jaehyun?

- Oui mais je lui ai pas demandé pourquoi il était revenu. Il m'a demandé si j'étais au courant.

- Au courant de quoi? me questionnent-elles.

- Bah justement je sais pas du tout. La cloche a sonné et il s'est enfui. Y'a vraiment un truc qui tourne pas rond les filles je le sens pas.

- Eh, on se calme. Ils ont peut être juste réouvert l'enquête par rapport à la lettre que j'ai écrite mais ça s'arrêtera là. Ils ont rien de plus contre nous. On reste soudée, c'est important.

- C'est toujours okay pour dormir chez toi? Je suis trop angoissée à l'idée de revenir chez moi ce soir. J'ai pas fermé l'œil de la nuit sérieux. Les cours vont vraiment pas être facile.

- Oui t'en fais pas. Mes parents sont en voyage d'affaires donc y'a pas de problème. »

Je souris faiblement. Jennie était vraiment gentille de nous laisser dormir chez elle. Je sais que j'aurais du mal à dormir quoi qu'il arrive, mais au moins je ne serais pas seule chez moi. Savoir que notre harceleur peut entrer dans nos maisons, ça m'effraie et me dégoûte. Quel genre de pervers pourrait faire ça?

« Et si c'était Rosé?

- T'as dis quoi là Jisoo?

- Non mais réfléchissez une minute. On reçoit des colis étranges, une lettre réapparaît de nul part et quelqu'un s'introduit chez nous. A votre avis qui ferez ça juste parce qu'elle s'ennuie?

- Bien que ça soit son genre, elle a disparu et elle est sans doute loin d'ici. Elle a repris une vie géniale et voilà c'est tout.

- Elle n'a pas pu aller bien loin Jennie. Elle était en fauteuil roulant, difficile de partir à l'autre bout de la Terre sans se faire remarquer. Il y avait des avis de recherche partout. Je suis sûre qu'elle est encore là, tout près.

- Tu me fous la chair de poule, répondis-je en frissonnant légèrement. »

Dans ma tête, je ressentais encore sa présence. Mais pour moi elle était loin. Elle était parti pour vivre sa vie sans contrainte et sans nous. Je lui en ai voulu d'être partie sans moi, de ne pas m'avoir embarquée avec elle. Maintenant, je suis reconnaissante. Je n'ai plus à me plier en quatre pour quelqu'un.

« Elle a toutes les raisons du monde pour nous détester.

- Elle le méritait.

- T'es encore fière de ce qu'on a fait?

- C'était rien comparé à ce qu'elle nous a fait subir.

- Oui mais ça reste horrible. Elle était déjà assez mal, la vie l'avait déjà assez puni mais nous en avons rajouté une couche. Jennie, je me déteste de lui avoir fait ça, confesse Jisoo.

- À ce que je sache, t'as rien fais à part l'ignorer et balancer des rumeurs sur elles. Lisa et moi on est beaucoup plus dans la merde que toi si elle venait a se venger. »

Jisoo voulu lui répondre mais elle s'arrêta. Jennie s'excuser de s'être énervée mais Jisoo ne lui répondis pas.

Après l'accident de voiture de Rosé, nous en avons profité pour lui rendre ce qu'elle nous avait fait. Jennie et moi avions été les pires sans doute. On lui avait vraiment fait la misère.
On ne lui adressait plus du tout la parole mais on l'avait harcelé. Elle était devenue faible alors nous avions sauté sur l'occasion. On s'était servi de ses points sensibles pour l'attaquer et la faire souffrir.
Nous étions sans pitié.
Je regrette ce que nous avons fait. Je ne lui en voudrais pas de se venger. Elle aurait raison.

« Je n'ai plus faim. »

Je repousse mon assiette. Les filles font la même chose.

Nous restons en silence, incapable d'ajouter quoi que ce soit.