ask me why i did it.

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« Jennie, comment vas-tu?

- Un peu tard pour me demander de mes nouvelles non?

- Ne sois pas si cynique. Tout se passera bien tant que tu nous dis la vérité. Tu ne fais pas partie des suspects et tu n'en feras pas parti si tu es honnête.

- Vous auriez dû dire ça à vos collègues qui m'ont passé des menottes, dis-je sarcastiquement. »

Elle ne relève pas et dépose un dossier sur la table. Elle le glisse vers moi et me lance un regard qui me demande de le lire.

« Rosé Park a été retrouvé près du fleuve Han, à 9h13 par Monsieur Im, qui faisait son jogging quotidien. Il a aperçu le corps de la victime, inerte, flottant dans l'eau. Il a alors appelé les autorités de notre secteur et les a attendu. Une autopsie est en cours et nous a pour l'instant révélé peu d'informations. On sait que le meurtre a eu lieu dans les alentours de 2h du matin. Le visage de la victime n'est pas reconnaissable car le coupable a utilisé de l'acide. On suppose qu'il a voulu se débarrasser du corps avec cet acide mais que le processus, étant trop lent, l'a défiguré puis le meurtrier l'a jeté dans le fleuve. L'hypothèse principale est celle du meurtre non prémédité. Nous attendons la suite du rapport d'autopsie. »

Une fois ma lecture finie, je lâche le rapport et des larmes menacent de couler. je n'arrivais pas à croire que mon amie a eu le visage défiguré. Elle, la si belle, magnifique et innocent Rosé qui finit assassinée et défigurée.

« Pourquoi m'avoir fait lire ça? C'est pas censée être caché au public.

- C'est pour que tu comprennes que c'est pas une blague. Ton amie a été assassinée, c'est du sérieux. Le meurtrier est encore dehors à l'heure qu'il est et même si il y a des chances pour que ça ne soit pas pas prémédité, ça reste un criminel. Pour l'instant, on ne connaît pas l'arme du crime mais ça ne serait que tarder.

- Et en quoi ça me concerne alors? Je ne sais pas qui sait et je n'ai rien fait, je demandesur la défensive. »

Je savais que parler de cette manière n'était jamais bon. C'était comme ci j'étais coupable. Tu l'es un peu, souhaiter la mort de quelqu'un c'est pas très innocent.

« La lettre que tu as écrite. Si tu détestais Rosé alors que tu étais son amie, je suppose que de nombreuses autres personnes pensent pareil. Je me trompe? m'interroge-t-elle. »

Là, j'en étais sûre, j'étais en interrogatoire. Je ne sais pas encore si c'est en tant que suspecte.

« Rosé ne cherchait pas les ennuis. Faux. C'était une très bonne amie et je sais que l'on pense que je la détestais mais c'était sur un coup de tête. On pouvait se disputer pour un oui et un non mais cela ne voulait pas dire que je la haïssais. Faux.

- Pourtant ce n'est pas ce qu'on m'a dit. Vous aviez tous les droits de lui en vouloir après qu'elle ait essayé de vous noyer. »

Ma respiration se coupe sans que je ne le veuille. Cet incident s'était produit il y a longtemps et personne à part mes amies n'étaient au courant. La douleur à ma poitrine qui s'était, depuis sa disparation calmée, refait surface au souvenir de cette soirée.

« Mais de quoi parlez vous? Jamais elle n'a essayé de me noyer. Je ne sais pas qui vous fournit ses informations mais elles sont totalement fausses.

- Bien bien, je l'entends et ne vous en parlerais plus. Pourquoi vous disputiez-vous?

- Comme je vous l'ai déjà dis, on pouvait se disputer pour un rien. Ça pouvait être pour des chaussures ou parce qu'on voulait avoir toutes les deux raisons. On en restait pas moins amie pour autant.

- Bien sûr, dit-elle peut convaincu par mes mensonges. Où étais-tu vers 2h du matin?

- Chez moi, dans ma chambre.

- Ton alibi peut-il être confirmé? »

C'était officiel, j'étais une suspecte dans l'enquête et probablement la suspecte principale.

Mes parents n'étaient pas là hier soir et ce matin non plus, donc je n'ai rien pour confirmer où j'étais.

Soudain, je me souviens de mon appel avec Jisoo. Il devait être dans les alentours de 23h-00h mais ça prouve que j'étais chez moi.

« Je suis restée en appel avec Jisoo pendant au moins une heure vers 23h. Je peux vous le montrer si cela peut me sortir de cet interrogatoire. »

Elle accepte donc je le sors et lui tends.

Elle regarde puis me lance:

« Tu l'as appelé à 23h16 et l'appel s'est fini à 00h22. Cela ne me dit pas que tu n'étais pas dehors à 2h du matin. Donc tu n'as aucun alibi.

- Mais pour quel motif l'aurais-je assassinée, demandai-je au bord de la crise de nerfs.

- Je pense qu'il est temps que l'on fasse une pause. Tu pourras passer un appel avec tes parents pour les prévenir car tu vas rester longtemps. »

Elle m'ouvre la porte en grand et m'indique un espace d'attente.

Je ne dis rien et m'assois, tentant en vain de me calmer.

Si je montre que ça me touche, c'est une raison d'être coupable.

Je sors mon téléphone pour appeler ma famille et remarque j'ai un nouveau message d'un numéro inconnu:

«Tu sais à quel point tes amies peuvent te nuire. Demande leur comment la détective était au courant de l'incident de la piscine si tu ne veux pas passer par la case prison. »

friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant