st. valentin

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« Jisoo, tu as mangé?

- Non j'étais en train de me préparer un truc.

- Tu as passé une bonne journée? continue ma mère.

- A vrai dire pas vrai-

- Parce que nous c'était une catastrophe au bureau. Les associés ont refusé nos plans et ont pris les directives de toute la réunion. C'était du délire, du jamais vu je dirais même. Heureusement ton père prévoit de revenir à la charge demain, on s'attend à une réussite cette fois-ci. Oh tu te souviens de la secrétaire dont je t'ai parlé- »

Quand ma mère se lançait dans ce genre de conversation, il était difficile de l'arrêter. Je fais mine de l'écouter mais observe mon père qui ne dit rien. Il regarde la télévision, posé sur le canapé, un verre de whisky à la main. Il n'écoute plus ma mère depuis longtemps en fait. Du coup, c'est moi qui doit m'en occuper.

Je ne me souviens pas que mon père ait toujours été distant et froid avec nous. Depuis que Rosé a disparu, il nous évite. Ce qui est en soit difficile puisque nous vivons sous le même toit et qu'il travaille avec ma mère.

Je décide de couper celle-ci dans son récite, prétextant un mal de tête.

Je monte dans ma chambre, le regard vide épuisée par cette journée. Je n'ai même pas pu en parler à mes parents. Je n'ai pas besoin de les agacer avec ma paranoïa. Je ne veux pas non plus les inquiéter, ils sont trop occupés pour ça.

Je pousse la porte de ma chambre et trouve mon lit fait.

Je regarde partout, inquiète.

Je n'ai jamais le temps de faire mon lit.

« MAMAN!!!!!! »

Je l'entends monter et s'arrêter devant ma porte.

« Oui ma chérie?

- T'es partie vers quelle heure ce matin? Je vous ai pas entendu.

- Vers 8h. On a essayé de ne pas faire de bruit pour ne pas te déranger. »

J'hoche la tête et referme ma porte.

Quelqu'un s'était introduit chez moi, tout ça pour faire mon lit. Y'a un truc qui cloche c'est pas normal.

Je défaits mes draps à la recherche d'un indice.

Rien mon lit et vide.

C'est alors que je regarde mon bureau.

Je m'avance et remarque avec stupeur une rose accompagnée d'un boîte noire, scellée par un ruban rouge.

Je respire profondément et tente de me calmer.

Quelqu'un est entré chez moi et m'a déposé le plus horrible des cadeaux.

friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant