truth is a chore.

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Jisoo était venue nous rejoindre dès que je l'avais prévenu. Nous nous apprêtons à chacune suivre nos agents respectifs mais au lieu de ça, ils nous amènent toutes dans la même pièce. Par un signe de tête, l'adjoint Kim Namjoon nous demande de nous asseoir. Nous exécutons ses ordres, trop fatiguées pour poser plus de questions.

« Bien, les filles, j'espère que vous n'êtes pas trop épuisées car il va y avoir encore plus d'action maintenant, nous dis la détective Nam tout sourire.

- Vous avez dû remarquer qu'on vous a interrogé séparément depuis que vous êtes ici. Donc, vous réunir toutes ensembles n'a pas vraiment de sens car depuis jusque là, l'autre méthode fonctionnait très bien, explique l'adjoint Kim.

- Nous avons de nouvelles preuves sur vous et on aimerait observer vos réactions, continue l'inspecteur Yoo. Vous allez être enregistrées mais ne stressez pas. Vous êtes prêtes?

- Je crois, murmurai-je surtout à mon intention.

- Merci Mademoiselle Manoban pour votre réponse. »

Ils sourient tous, satisfaits que nous ne tentions pas de les contrer. L'adjoint Kim dépose un sac en plastique sur la table. C'est seulement maintenant que je me rends compte qu'il ont tous les mains derrière leur dos, sauf Kim à présent.

Je vois Jennie s'agiter sur sa chaise et Jisoo qui tente de cacher son air choquée. Je pose mon regard sur le sac et ne comprend pas pourquoi elles réagissent ainsi. Encore un truc dont je n'étais pas au courant. Pffff... et j'étais la préférée de Rosé bien sûr...

Mon ventre gargouille et brise le silence qui venait de s'instaurer. Les filles se retournent vers moi et me jugent du regard. J'ai envie de leur dire que ce n'était pas de ma faute mais je me ravise.

« Et bien, votre ventre a parlé pour vous.

- Haha, très drôle. »

L'adjoint rit puis me fait un clin d'oeil. Si je n'étais pas en plein interrogatoire, j'aurais juré qu'il essayait de flirter.

« Jennie, Jisoo. Une idée de ce que ça peut être? les-interroge la détective.

- Aucune idée, mentit-Jisoo.

- C'est le journal de Rosé. »

Jisoo tourne brusquement sa tête vers Jennie qui elle, l'ignore totalement.

« Un problème Mademoiselle Kim?

- Laquelle? dirent les filles en même temps.

- Je parlais à Jisoo, la détective pose ses mains sur la table et fixe Jisoo, ça te dérange qu'elle ait dit ce que c'était? Tu as peur de ce qu'il y a dedans?

- Absolument pas. Je ne savais pas ce que c'était.

- Intéressant. Jennie, comment sais-tu que c'est le journal de Rosé?

- Elle me l'avait montré une fois, se justifie-t-elle.

- Sais-tu ce qu'il contient?

- Sûrement des choses de la vie qui lui sont arrivées. »

La détective se recule et se met à marcher dans la petite salle. Les autres sbires restent de marbre et maintenant, seul l'inspecteur Yoo a les mains derrière son dos. Je me demande ce qu'il se passera lorsqu'il les décroisera.

« Je connais tout vos secrets grâce à son journal. Ça ne sert plus à rien de mentir. Je sais que Jisoo aimait Jaehyun, je sais aussi que vous vous êtes vengés de toutes les méchancetés qu'elles vous as affligés mais il me manque une chose.

- Laquelle? osai-je demander.

- Le nom de l'homme avec qui elle a eu une relation. »

Je sens Jisoo tendue près de moi alors que Jennie et moi sommes calmes. Et si Jisoo connaissait l'identité de l'amant de Rosé?

« Voyez-vous, certaines pages ont été arraché. Et puisque que nous n'avons trouvé aucune autre information, nous supposons que les pages disparues sont celles qui évoquent le nom de cet homme.

- Vous n'aviez pas le droit de lire son journal. C'était son intimité.

- Oui Jisoo, tu as raison. Mais ses parents m'ont donné l'autorisation de pouvoir le lire. Désolé mais vos secrets ont été percés à jour. Vous avez toutes un motif pour tuer Mademoiselle Par Rosé. »

Certes, ils avaient ces preuves mais je n'ai rien fait. Je suis innocente et je refuse de croire que je vais passer le reste de ma vie en prison.

« Jennie, d'après son journal, elle t'a vu 2 mois avant sa disparation. Peux-tu confirmer?

- Oui c'est vrai.

- Elle a écrit d'ailleurs: "J'ai peur que cela se passe mal." Que signifiait-elle?

- Etant donné que vous avez lu son journal, vous savez que j'ai été horrible avec elle après son accident. J'avais envie qu'on discute de ça avant que je parte en vacances. Je voulais arranger les choses.

- Et comment votre conversation s'est-elle terminée?

- Elle est partie en me disant qu'elle allait réfléchir à tout ça. »

L'inspecteur Yoo s'avance vers nous puis dépose trois autres sacs plastiques.

Un collier, un bracelet et des boucles d'oreilles.

« Cela vous dit quelque chose? nous questionne l'inspecteur.

- Non, répondons-nous ensemble.

- Ici, il pointe vers un des sacs, c'est un collier orné d'un pendentif coquillage cauri en forme de cœur de Yves Saint Laurent. Là, c'est un bracelet orné d'un charm horizontal avec les initiales de cette maison de couture. Pour finir, une paire de créoles munies d'un côté serti de cristaux. Avez-vous quelques chose à dire?

- Ils sont magnifiques, tentai-je dans le but de faire diversion.

- Oui vous avez raison.

- C'est du gâchis de les mettre dans des sacs plastiques.

- Mademoiselle Manoban, n'essayez pas de changer de sujet, cela ne fonctionne pas avec moi. »

Je fonds sur place et décide de me taire à partir de maintenant. Il avait été froid dans ses paroles et ça m'avait blessé. Je suis très sensible à ce genre de chose.

« Nous avons montré ses bijoux aux parents de la victime et devinez-quoi? Ils lui appartiennent.

- Rosé adorait cette maison de couture. Elle allait tout le temps dans leur boutique. Mais je ne comprends pas en quoi ces bijoux nous concerne.

- Mademoiselle Kim Jennie, laissez-moi vous expliquer. Ces bijoux ont été retrouvés ensanglantés, chez chacune de vous. »

Je fixe les sacs et secoue ma tête. C'est impossible, la dernière fois que j'avais vu ces bijoux c'était sur Rosé.

« Expliquez-nous ce qu'ils faisaient, cachés, chez vous?

- Je peux vous assurez que nous n'avons jamais pris ou volé ses bijoux. C'est un coup monté. Pourquoi les aurions-nous pris si nous sommes des meurtrières? C'est se jeter dans la gueule du loup, me défendis-je.

- Certains tueurs rapportent un objet ayant appartenu à leur victime chez eux et le considère comme un trophée. D'autres voient une opportunité de se faire de l'argent, nous confie l'adjoint. »

Je reste bouche bée. J'entends les filles pleurer. Elles aussi ont compris que c'est la fin pour nous. Quelqu'un veut absolument que nous tombions pour le meurtre de Rosé.

« Alors les filles, dites-nous comment avez-vous avez tué Rosé? »

friends don't lieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant