friends don't lie

l'enfer, c'est les autres.

"Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru ... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril .. Ah ! Quelle plaisanterie. Pas de besoin de gril : l'enfer c'est les autres"

- Huis Clos, Jean-Paul Sartre, 1943.

« T'y crois toi?

- De quoi? »

J'observe mon reflet dans le miroir pendant que Jennie m'attend sur son lit. Elle me fixe à travers le miroir, l'air stressée.

« Que les parents de Rosé abandonne les charges contre le père de Jisoo. C'est insensé, souffle Jennie.

- "Ils ne veulent pas ternir la réputation de leur fille ou bien souffrir si une enquête était ouverte.", pour citer leur propre mot.

- C'est pas pour être méchante mais il mérite d'aller croupir en prison.

- Peu importe, ce qui est fait est fait. D'ailleurs, Jisoo arrive quand? On va être en retard, me plaignais-je.

- J'en reviens pas qu'on l'enterre. »

Je me retourne vers elle subitement. En voyant mon visage, elle comprend qu'elle a utilisé les mauvais mots pour s'exprimer.

« Désolé. Je voulais pas dire ça, c'est juste que... C'est difficile de dire que c'est le jour J. Ça me fait juste réaliser que personne n'est immortelle, pas même Rosé.

- Ça va être difficile aussi de faire face à tout le monde. Les gens nous voient toujours comme des suspectes.

- Tu penses que, elle fait une pause, ses parents nous pensent coupables?

- Aucune idée. »

La porte de la chambre s'ouvre en grand, coupant court à notre discussion. Jisoo se tient devant nous, essoufflée, sa tenue à la main:

« Pourquoi t'es pas changée? Demandai-je

- Et pourquoi t'es en retard?

- Je suis désolée mais ma mère a piqué une crise et je savais pas comment la calmer.

- Pourquoi? C'est les funérailles qui la stresse?

- Y'a de ça je pense mais mon père l'a appelé.

- Quoi? nous écrions nous avec Jennie. »

Jisoo retire sa veste, s'installe sur le rebord du lit de Jennie et prend un grande inspiration avant de tout nous expliquer:

« La police demande à ce quelqu'un confirme son alibi. Le reçu de l'hôtel ne suffit pas d'après eux, ça ne justifie pas qu'il soit rester à l'hôtel comme il le dit. Donc il a demandé à ma mère de leur dire qu'ils étaient bien ensemble.

- Ton père a vraiment du culot.

- Je te le fais pas dire. »

Jisoo récupère ses vêtements et nous laisse pour se changer dans la salle de bain. Je rejoins Jennie sur le lit et pose ma tête sur son épaule. Automatiquement, sa main me caresse le dos, signe qu'elle tente de me réconforter.

« J'espère au moins que cette journée va se passer sans encombres, soupirai-je. »

La messe a débuté depuis une bonne heure mais je sens de fortes tensions dans l'église. Nous sommes au deuxième rang, derrière la famille de Rosé, accompagnées de nos parents. Le prêtre fait son discours qui est assez ennuyeux, mais je devrais m'abstenir de faire ce genre de commentaire en ce jour de funérailles.