Dans le sud de l'Italie, Fabio et Enzo sont enfermés dans le même internat pour garçons où ils ont cours et dorment durant toute l'année scolaire.
Alors que l'un est homosexuel et s'assume, l'autre est hétérosexuel et a une petite amie.
Ces deux j...
Tandis que Fabio se rendit dans la chambre d'amis afin de reprendre ses esprits pendant quelques minutes avant de se montrer à qui que ce soit, Enzo retourna dans sa chambre, mal à l'aise.
Maria, assise au bord du lit semblait broyer du noir. Énervée, elle ne put s'empêcher de se lever brusquement lorsqu'elle le vit entrer dans la pièce.
- Tu es resté quarante-cinq minutes dans la salle de bain. Tu as pris une douche, visiblement. Alors je ne veux pas qu'on me prenne pour une folle, mais là, il y a quelque chose qui ne vas pas ! Dit-elle, l'air furieuse.
- J'ai le droit de me doucher, non ? Répondit-il, sur la défensive.
- Tu étais avec ton ami, si je ne m'abuse, Enzo ! Non, ça ne se fait pas ! On est en plein délire là ?!
- Tu crois quoi ? Qu'on a prit la douche ensemble ?! Il m'a montré ses boxers et est retourné dans la chambre d'amis... Mentit le garçon, sans vraiment croire que cela suffirait.
- Ah ouais ? Et depuis quand un mec essaye ses boxers devant un autre pour avoir son avis ?!
- Tu vois le mal partout ! J'ai aucun problème avec ma sexualité, et tu le sais ! Je... Je n'ai aucune attirance pour les mecs ! Mentit-il encore, sans cligner des yeux.
- C'est ce que je pensais, oui ! Mais tout devient bizarre dans ma tête, Enzo !
La pauvre ne comprenait plus rien. Tout lui semblait étrange, louche. Enzo lui mentait quelque part et elle en était presque certaine.
- Tu es jalouse d'un mec ! Tu deviens complètement folle !
- Je sais ! Mais ce mec joue avec toi et je ne sais pas pourquoi ! C'est une fiotte et il crève d'envie de te... Enfin, tu vois ce que je veux dire ! Comme si un mec normal te demanderait de venir voir ses boxers ! Il s'est mit nu devant toi, je suppose ? Tu as vu son petit cul ? Ils sont beaux, ses boxers ? Il a une belle bosse dedans ?!
- Maria, je préfère te laisser délirer toute seule, tu es juste tarée. On avait dit qu'on ferait des efforts et tu fais tout l'inverse...
- Tu as pris ta douche avec lui ? Sincèrement Enzo... Finit-elle par demander plus calmement, se sentant effectivement folle d'être jalouse à ce point d'un garçon.
- Non ! Évidemment que non ! Bon, viens on descend, maman crie dans l'escalier pour qu'on aille manger.
Fabio et le couple se croisèrent sur le palier et il fut évident pour le garçon que Maria semblait peu ravie de le voir. Peut-être qu'elle était jalouse de lui et cela lui faisait plaisir, après tout, il souffrait autant qu'elle mais tout le monde s'en fichait, à part Katarina.
Une fois en bas, ils se mirent à table, où Rafaele lisait le journal du jour en attendant que le repas soit servit.
- Bonjour, Rafaele... Dit Maria d'une petite voix.
- Bonjour les enfants... Répondit-il sans vraiment faire attention à eux.
- Allez, c'est prêt ! Une bonne petite lasagne au saumon, dit Katarina, enthousiaste.
- Katarina, Rafaele, j'ai une question à vous poser... Sourit faussement Maria. Vous trouvez normal d'essayer ses boxers devant un ami ? Honnêtement, je ne comprend pas. Je vous le demande car j'ai l'impression que ça ne choque que moi...
- Maria ! Tu sais, vous arranger entre vous sans mêler les parents ne serait pas plus mal... Lui répondit Katarina.
- Qui a essayer ses boxers devant qui ? Demanda Rafaele, soudainement plus éveillé que d'habitude.
- Fabio a demandé à Enzo de venir voir son essayage de boxers... C'est bizarre non ? Surtout quand on sait qu'ils sont restés dans cette salle de bain presque une heure... Se plaint la demoiselle.
- Maria, tu te fous de la gueule de qui ?! On vient d'avoir une conversation à deux, s'enerva Enzo.
- Oui, mais j'aime recevoir l'avis de personnes normales... S'amusa-t-elle.
- Enzo, tu nous explique ce que diable tu faisais dans cette salle de bain avec ce garçon ? Si je ne m'abuse, ce jeune homme est homosexuel en plus... Demanda le père, qui commençait vraiment à trouver tout ça plus qu'étrange.
Fabio avait la fâcheuse impression qu'on parlait de lui comme s'il n'était pas là. D'ailleurs, le vent était lentement en train de virer à la tempête, il en était sûr. Il n'avait qu'une seule envie : se cacher.
- Je... Quoi ?! Vous imaginez quoi exactement ? Demanda Enzo, plus rouge que la bouteille de grenadine qui trônait sur la table.
- À toi de nous le dire... S'exclamèrent en cœur Maria et Rafaele.
- Vous tenez vraiment à ce que ce diner se transforme en guerre ?! Demanda Katarina. Laissez les tranquilles, enfin !
- Nous voudrions savoir si il y a lieu de s'inquiéter... Répondit le père.
- S'inquiéter de quoi ?! S'énerva cette fois la maman.
- Je veux savoir si mon fils est pédé, c'est clair comme ça, Katy ?!
C'était clair, Maria était ravie que son beau-père mette les pieds dans le plat. D'ailleurs, c'était la question qu'elle se posait aussi, même si auparavant, cela ne lui aurait jamais traversé l'esprit.
- Je... Je veux pas m'immiscer dans la conversation mais comme on parle de moi... Commença timidement Fabio. Je pense que vous vous trompez, je suis désolé que...
- Ne dis rien Fabio, dit Enzo en lâchant ses couverts. Ce qu'il veut dire c'est que...
- Laisse-le parler ! S'enerva Maria en lui coupant la parole.
Enzo, dont le coeur battait bien trop fort tenta de respirer, bon sang, il allait faire une crise. Il ne savait pas quel type de crise, mais il allait en faire une.
- Maman, je peux prendre de la sangria ou du vin ou peu importe tant qu'il y a de l'alcool dedans ? Demanda-t-il en se levant pour aller dans le frigo.
- Bien sûr, j'en veux bien aussi, n'importe quoi tant que ça me calme... Sourit-elle tristement.
- Fabio, je t'en sert un ?
- Oui, je veux bien... Répondit le garçon, les mains tremblantes.
- Amène les bouteilles à table, on a tous soif, dit Rafaele. Bien, maintenant, on t'écoute Fabio, que voulais tu dire ?
- Je voulais dire qu'il n'y a rien entre Enzo et moi... C'est même évident, non ? Mentit-il.
- Vous avez fait quoi dans cette salle de bain ? Lui demanda le père en lui souriant faussement.
- On... Commença Fabio.
- Tu sais ce qu'on a fait, papa ?! Tu veux vraiment savoir ? S'énerva Enzo en buvant son verre d'une traite.
- Dis moi...
- Écoutez bien parce que je ne le dirai qu'une fois... J'en ai marre là !
Fabio bu son verre d'une traite lui aussi, Katarina serra sa fourchette comme si celle-ci pouvait sauver la situation, Maria sourit bêtement et Rafaele garda les yeux grands ouverts comme s'il allait voir apparaître le saint esprit.
Enzo inspira une bonne fois et continua :
- On...
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