- Nous avons quarante minutes, Fabio, on va dans ma chambre ? Enfin, si tu veux... Mon colocataire est en train de jouer au ping pong dans la grande salle... Dit Maximilien, dont les idées étaient très claires.
- Ok, oui pourquoi pas, sourit Fabio, en se sentant aussi excité qu'apeuré par la situation, se doutant que ce n'était certainement pas pour jouer aux cartes.
Une fois dans la chambre, Maximilien décida de s'asseoir sur son lit et fit signe à son nouveau crush de venir à ses côtés.
Fabio lui plaisait et cette fois devait être la bonne. Peut-être qu'ils n'étaient pas ensemble mais allaient sûrement l'être et il n'était pas trop tôt pour s'en assurer.
Max tourna donc sa tête vers le jeune homme et sans prévenir, l'embrassa fougueusement.
Fabio, la tête en feu tant ses pensées lui bloquaient tout plaisir se laissa faire, parce qu'il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire d'autre.- Tu as envie qu'on aille plus loin, bébé ? Je suis chaud bouillant, t'es tellement sexy... Souffla le beau blond aux cheveux bouclés.
- Ne parle pas, fait ce que tu veux... Sourit Fabio, qui n'avait aucune envie de réfléchir davantage.
Max se mordit la lèvre inférieur et enleva le t-shirt du garçon, il retira le sien ensuite avant de se mettre complètement nu, prêt à jouer. Le jeune homme dégagea le pantalon de Fabio et le boxer ensuite, puis sans que le brun ne s'y attende, il mit son membre en bouche et commença à lui faire une fellation pendant quelques petites minutes.
- Prends-moi, Max... Supplia presque Fabio.
- Ok, bébé ! Faut pas me le dire deux fois !
Maximilien prit un préservatif dans le tiroir de sa table de nuit et se mit à donner de petits baisers sur le dos du bellâtre puis, il lui lécha la raie des fesses. Fabio, le visage dans le coussin cru faire une crise cardiaque lorsqu'une voix non identifiée fit surface dans la pièce.
- Maximilien Strozzi, vous avez oublié votre cahier de... Seigneur ! Mais que se passe-t-il ici ?!
La fin, la mort, la honte, l'humiliation. La professeure d'italien était venue afin de lui donner le grand cahier dont il avait besoin pour réviser. Elle l'aimait beaucoup, il était même son chouchou depuis son arrivée dans l'internat.
- Ce n'est pas ce que vous croyez, madame, on... Tenta Max sans pouvoir terminer sa phrase.
- Taisez-vous ! Habillez vous et suivez moi ! Mais comment osez-vous, bande de petits obsédés répugnants ! C'est... Abominable !
La vieille femme, choquée, décida de les emmener dans le bureau du directeur où les garçons, rouges de honte, apprirent que leur punition serait d'aller au moins un, là où ils passeraient les deux prochains jours. Ils se prirent tous les deux une énorme gifle en plein visage et suivirent le directeur jusqu'en bas.
L'endroit, une sorte de grande cave à plusieurs portes, semblait humide et sale, il était froid et sombre et personne n'oubliait jamais le séjour qu'il avait passé ici. Fabio fut mit dans une des petites pièces où seule une toilette et un matelas se trouvaient et Maximilien dans l'autre, ils n'en sortiraient pas avant quarante-huit heures. Ils recevraient de l'eau et rien d'autre, ici, ils ne plaisantaient pas avec les punitions, il fallait se tenir bien, point.
Fabio, assit sur le sol le visage dans les mains se demandait ce qu'allait penser Enzo de son absence, allait-il savoir le pourquoi du comment ? Comment allait-il réagir lorsqu'il saurait ? Ne lui parlerait-il plus ? Le rejetterait-il ? Le jeune homme sentit les larmes couler le long de ses joues, là, tout espoir était perdu.
***
À treize heure, Enzo descendit de sa chambre en se demandant comment s'était déroulé le moment que Fabio venait de passer avec Maximilien et une fois en classe, il fut étonné de ne pas voir son ami. Trente minutes plus tard, ne le voyant toujours pas, il commença à s'inquiéter fortement, son absence n'était pas normal et la professeure ne semblait pas s'en inquiéter.
- Madame... Puis-je vous poser une question ? Osa t-il enfin.
- Enzo Golferi ?
- Je me demandais... Mon ami Fabio, il est où ? Il va bien ? Il s'est passé quelque chose ? Pourquoi n'est-il pas là ?
- Cela ne vous regarde pas, monsieur Golferi. Vous feriez mieux de vous mêler de vos affaires.
- Madame... C'est mon ami et mon colocataire... Insista t-il.
- Bien, que cela vous serve à tous de leçon ! Monsieur Fabio Manual et notre cher Maximilien Strozzi sont au moins un. Ils s'adonnaient à des jeux pour le moins... Répugnants ! Je les ai attrapés en train de faire des choses obscènes dans la chambre de Strozzi. Vous êtes content, monsieur Golferi ? Vous savez tout maintenant.
Enzo ne put rien dire, gardant la bouche légèrement ouverte. Sa gorge nouée l'empêchait de sortir un seul son. Sa main tremblante lâcha son stylo. Son cœur se brisa en mille et un morceau. Lui aussi, il sentit des larmes monter, mais il refusa de les laisser couler. Pas maintenant, pas en public. Pourquoi avait-il fait ça ? Pour se venger ? Parce que Maximilien était à son goût ? Que ressentait Fabio pour lui ? Et pour Max ? Est-ce que tout était déjà fini entre eux ? Mais qu'est-ce qu'il y avait entre eux de toute façon ?
Enzo termina la journée seul dans sa chambre, loin de tout. Il ne prit pas la peine d'aller dans la douche ni d'aller manger. À quoi bon se montrer dans un tel état ?
La bouteille de Vodka qu'il venait de vider semblait le regarder avec un air de pitié. Le joint qu'il venait de fumer lui donnait mal à la tête et les larmes qui avaient couler lui donnait une mine atroce. Définitivement, il valait mieux qu'il reste seul ce soir.
Il ne comprenait pas. Fabio avait-il menti à propos de ses sentiments ? Était-ce une vengeance ? Un coup juste comme ça ? Était-ce parce qu'il lui avait avouer avoir couché avec Maria après l'enterrement ?
Oublier Fabio, voilà ce qu'il était préférable de faire.
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Fabio, Enzo & Le Monde
RomanceDans le sud de l'Italie, Fabio et Enzo sont enfermés dans le même internat pour garçons où ils ont cours et dorment durant toute l'année scolaire. Alors que l'un est homosexuel et s'assume, l'autre est hétérosexuel et a une petite amie. Ces deux j...