Fabio, Enzo & Le Monde

13. 👨‍❤️‍👨 🌍

Enzo et Maria mangèrent rapidement ensemble au petit matin avant qu'il ne doive retourner à l'internat puis ils allèrent ensuite dans la voiture où Katarina, la maman, prit le volant en soufflant, lassée de devoir se lever tôt.

- Tu n'oublieras pas de parler au directeur ? Lui demanda Enzo, fatigué lui aussi.

- Pour que ton copain vienne à Noël ? Demanda-t-elle.

- Oui... 

- J'en ai parlé à ton père hier soir et il est d'accord, pas d'inquiétude je ne vais pas oublier... Répondit-elle en souriant légèrement.

- Bien, merci, conclut-il.

- Il te fait des avances parfois ? Intervient Maria en riant.

- Oh oui, si tu savais... Ça arrive tout le temps ! S'amusa Enzo en regardant par la fenêtre du véhicule.

- C'est donc ça... Rit pour la première fois Katarina. Enzo, je suis contente que tu aies un bon ami. C'est bon à entendre. 

- Merci, maman... Répondit-il en haussant les épaules, bien content qu'elle accepte de parler au directeur.

Devant l'internat, Maria embrassa son petit-ami une dernière fois et le serra fort contre elle. Elle aurait préféré que leur retrouvailles se passent comme dans ses rêves ou comme autrefois, mais elle savait qu'il ne fallait pas trop le brusquer. Enzo était un garçon difficile à cerner et elle aimait cette part de lui.

Katarina, elle, demanda à parler avec le directeur et c'est de loin que Enzo vit la scène. Sa maman semblait insister, puisque la première réaction de l'homme fut visiblement de répondre par la négative, par habitude et esprit de contradiction. 

Lorsqu'elle revint vers son fils, elle lui sourit maladroitement en déclarant :

- C'est d'accord, il faut juste que la maman de ton ami ne soit pas contre lorsque le directeur lui téléphonera. Ce n'était pas facile au début, c'est homme à l'air très sévère...

- Merci. Pour une fois, vraiment... Merci, lui répondit Enzo.

Une fois les deux femmes parties, Enzo se mit à crier "victoire" dans sa tête puis monta dans sa chambre afin de voir Fabio avant que les cours ne commencent.
Lorsqu'il ouvrit la porte, il vit son colocataire, qui était en train de se changer de boxer. 

- Tu m'as fait une de ces peur ! Sourit Fabio, le regard fatigué.

- Désolé... Comment vas-tu ? 

Lui avouer qu'il n'avait presque pas dormi a cause du fait qu'il pensait à plein de choses ne servirait à rien. Fabio préféra ne rien dire et tenter d'oublier qu'il était fort probable qu'Enzo ait dormi et couché avec Maria.

- Ça va... Ça s'est bien passé ?

- Comme d'habitude, rien de spécial... Répondit le jeune homme, mal à l'aise.

- C'était bien ? Tu as vidé tes couilles ? Finit par demander le jeune gay, sans pouvoir s'en empêcher.

- Fabio... J'ai pas vraiment envie de parler de ça...

- Comme c'est étonnant...

- J'ai une bonne nouvelle... Tu viendras avec moi chez mes parents pour les deux semaines de vacances de Noël... Lui dit Enzo en souriant légèrement.

- Quoi ? Sérieusement ? Le directeur est d'accord ? 

- Oui... Il doit juste s'assurer que ça ne pose pas de problème à ta mère...

Fabio savait parfaitement que sa mère n'en demandait pas mieux. Elle n'avait aucune envie de le voir à la maison, c'était certain à cent pour cent. Mais s'il était ravi de cette nouvelle, il n'en oubliait par pour autant le reste.