Fabio, Enzo & Le Monde

15. 👨‍❤️‍👨 🌍

Lorsque Fabio et Maximilien furent enfin libre de sortir du moins un après leur terrible punition, le beau blond tenta de parler à celui qu'il pensait peut-être être devenu son petit-ami, parce qu'après deux jours de malheurs, lui aussi avait besoin de réconfort.

- Tu vas bien, Fabio ? Tu veux qu'on aille se promener un peu à midi ? Qu'on discute de tout ça ? Demanda-t-il en passant sa main derrière le dos du garçon.

- Il est six heures du matin, je veux juste aller me doucher et manger. Fous moi la paix, répondit Fabio, de mauvaise humeur.

- Très bien, si c'est ce que tu veux... Sympa.

Fabio monta rapidement chercher ses vêtements, exceptionnellement, il avait le droit de se rendre dans la douche au matin, il fallait dire qu'il en avait bien besoin. Dieu qu'il se sentait sale...

Lorsqu'il ouvrit la porte de la chambre, il tomba nez à nez avec Enzo qui était déjà réveillé lui aussi.
Les garçons se regardèrent et ne dirent rien. Que fallait-il dire de toute façon ? Fabio comprit que son ami était au courant de ce qu'il avait fait, puisqu'il ne lui posait aucune question sur son absence et qu'il le regardait différemment, avec une haine atroce dans les yeux. De la haine, oui, c'était certainement ça.

Fabio, honteux, se rendit directement dans la salle de douche,
puis dans la cantine où tout le monde prenait déjà son petit-déjeuner. Il pu évidemment voir regards moqueurs se poser sur lui, tous étaient probablement au courant de ce qu'il avait fait.

Oui, les garçons de l'internat riaient tous de lui, il était devenu la risée de l'endroit. À la table où il déjeunait d'habitude avec ceux de sa classe, il vit Enzo le regarder avec un certain dégoût tandis que ses copains se foutaient clairement de lui.

Fabio décida de ne pas manger et de se rendre aux toilettes jusqu'à ce que la cloche sonne et que les cours commencent. C'en était trop pour lui, son cœur battait tellement vite face à ce spectacle honteux qu'il valait mieux rester seul, loin des regards.

La journée fût difficile, personne ne daigna discuter avec lui. Ce qui l'étonna, c'est que Maximilien ne semblait pas subir le même traitement, non, ses amis restaient avec lui, comme si rien ne s'était jamais passé.

Ce n'est qu'au soir, une fois enfermé dans la chambre que Fabio tenta de parler avec celui qu'il aime, tout en se doutant que cela ne serait pas facile.

- Enzo, je sais que tu dois... Commença-t-il sans pouvoir terminer sa phrase.

- Ta gueule.

- Je voulais juste me venger...

- C'est fait. Tu te sens mieux ? T'es fier d'avoir couché avec ce type et que tout le monde soit au courant ?

- Tout le monde est au courant que tu sors avec Maria, non ? Demanda Fabio en baissant la tête.

- C'est bien. Fous moi la paix maintenant, je ne veux plus rien savoir de toi. Fais ce que tu veux.

Fabio, debout près de la fenêtre en train de fumer sentit sa tête bouillir, son cœur faire d'énormes bonds. Oh non, il n'était pas question que tout s'arrête là et qu'on lui fasse croire que tout est de sa faute. Le garçon finit par exploser, sans vraiment le vouloir, c'était plus fort que lui.

- T'es autant responsable que moi de la situation ! T'es qu'un putain de soi disant hétéro qui n'assume pas ses penchants plutôt louches ! Je te rappelle que tu m'as baisé et que quelques jours plus tard tu as baisé ta copine comme si de rien était !

- Et toi t'es bien qu'une putain de fiotte qui baise avec le premier venu ! Et Dieu sait que visiblement, c'était pas moi le premier ni le dernier, alors la ferme !