― La demoiselle vous a demandé de la laisser tranquille. Moi je vais le dire moins gentiment. interrompit une voix masculine inconnue.
― De quoi tu te mêles, on ne fait que...
L'ivrogne n'eut pas le temps de finir sa phrase, il fut projeté en arrière comme une poupée de chiffon, avant d'atterrir mollement à quelques mètres de là.
Olympe se retourna vers son sauveur et reconnu celui qu'on lui avait désigné comme étant Mads.
― Merci d'être intervenu.
Il remarqua qu'elle tenait son bras.
― Il t'a blessé ?
― Non, il ne m'a rien fait, répondit-elle.
― OK, alors maintenant laisse nous régler nos différents s'il te plaît.
Olympe fit un pas vers la salle avant de s'arrêter net.
― Non.
― Comment ça, non?
― Non je ne te laisse pas régler tes comptes.
― Et je peux savoir pourquoi ?
― Oui, tu peux, dit-elle sans se démonter. Premièrement ce ne sont pas tes comptes que tu veux régler mais les miens. Et deuxièmement je pense qu'il a eu sa dose et qu'il a compris la leçon. Hein vous avez compris? demanda-t-elle au lourdeau qui était resté allongé au sol.
Ce dernier se contenta de lever son pouce en l'air en signe d'accord.
― Voilà, je vais bien, il a compris son erreur, c'est réglé, nul besoin de violence. Tout le monde reste calme et peut repartir de son côté.
― Et si moi je n'ai pas envie de me calmer et que je préfère casser la gueule de ce connard? demanda-t-il avec un sourire narquois.
― Je m'interposerai.
Mads éclata de rire. C'était un rire bruyant, joyeux et communicatif qui fit sourire Olympe.
― Au risque d'abîmer ta manucure ou de te prendre un coup au passage?
Olympe se contenta de hausser les épaules.
― Ça ne me fait pas peur.
Et c'était vrai, elle en avait vu d'autres, prendre un coup accidentel n'avait rien d'effrayant pour elle.
Mads semblait un peu perplexe, regardant tour à tour Olympe avec incompréhension puis l'inconnu avec une rage qui transpirait de son regard, puis il finit par céder.
― Tu es vraiment une drôle de fille. J'ai jamais vu personne s'opposer à moi, encore moins une femme de ton gabarit. Je me demande encore si c'est de la témérité ou de l'inconscience.
Il fit une pause en examinant Olympe comme s'il tentait de décider s'il était agacé du fait qu'elle lui tienne tête, ou bien si ça lui plaisait. Puis il s'adressa à l'homme à terre.
― Toi mec, tu sais pas la chance que tu as ce soir. Alors tu dégages, je ne veux plus jamais te voir ici, sinon la prochaine fois la demoiselle ne sera pas là pour te sauver les fesses.
Olympe le remercia à nouveau, cette fois non pas pour ce qu'il avait fait mais pour ce qu'il avait renoncé à faire. Elle trouvait cela très courageux.
― Hé madame la cheffe, si à l'avenir l'idée te venait à nouveau de t'interposer dans une bagarre, je te conseille de passer prendre quelques cours dans ma salle d'entraînement. On est sur l'avenue Gambetta, c'est le Nine feet. Passe dimanche matin, je donne un cours de self défense pour débutants, tu pourras voir comment ça se passe, et tu pourras même essayer, tu verras il y a beaucoup de femmes.
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La fin du pardon
RomanceOlympe trouve enfin le courage de quitter la relation toxique dans laquelle elle était engagée et tente de se reconstruire avec l'aide des personnes que le destin mettra sur sa route. En chemin elle retrouvera une vieille amie, s'en fera de nouveau...