Nos destins divergent - LFL

Chapitre 15

1 semaine plus tôt.

Yuna était assise sur la bordure d'un couloir. Elle regardait sa sœur arriver au loin. Suite à l'accident entre Potter et Malefoy survenu dans les toilettes des filles, les deux Lestrange avaient énormément discuter à propos d'un quelconque moyen de tuer Dumbledore ainsi que de leurs ambitions. Pourtant, embêtées par le fait de devoir mener à l'échec la mission de Drago, elles cherchaient jour et nuit une nouvelle idée, un moyen différent de se faire accepter immédiatement auprès du monstre qu'elles avaient fuient durant des années. Elles réfléchissaient tant qu'elles ne prenaient même plus la peine de faire semblant d'écouter en cours. De toute façon, c'était à présent bien trop facile pour elles et les professeurs avaient finit par le comprendre : un jour, en cours de sortilège, par exemple, alors que le professeur Flitwick avait ordonné aux classes de sixième année de Serpentard et de Gryffondor de s'entrainer au sortilège d'Aguamenti, les deux sœurs étaient plongées dans leur pensées, l'une avachie sur sa chaise et la seconde les deux coudes en appui sur la table, son menton calé dans la paume de ses mains. Lorsque leur professeur était passé près de leur bureau, il avait d'abord froncé les sourcils avant de prendre la parole :

- Miss Lupin, miss Jedusor ! Vous qui rêvassez à chacun de mes cours en ce moment. Montrez-moi donc vos capacités au sortilège travaillé ces derniers temps.

La classe avait rapidement porté son attention sur les deux élues. Il fallait bien dire que rares étaient les professeurs qui osaient les "déranger dans leurs rêveries" avait cité Ron Weasley non sans discrétion, un jour. Peut-être avaient-ils peur. Pourtant, c'était ce comportement même qui offusquait les deux jeunes femmes.

- C'est idiot et vous le savez très bien, lança Yuna en se levant, suivie de sa demi-sœur.
- Par précaution, vous devez apprendre à maîtriser l'eau avec vos baguettes. Ne comptez pas trop sur votre don, Jedusor, la prévint le nain.

Elle haussa les épaules avant de pointer sa baguette sur une petite coupe.

- Aguamenti, dit-elle neutrement.

La coupe était à maintenant pleine comme il le fallait. De son côté, Nina avait reproduit exactement la même chose. Yuna lança un coup d'oeil au professeur.

- Satisfait ? Demanda t-elle.

Quelques murmures s'étaient élevés dans la pièce. Certains Gryffondor affirmaient qu'elles s'y étaient entraînées en dehors du cours, qu'il était impossible de maîtriser un sortilège si complexe dès la première fois, qu'il s'agissait tout de même de contrôler de l'eau et qu'elles jouaient la comédie pour les impressionner. Drago s'était mis à ricaner avant de leur apprendre qu'il était tout le temps en leur compagnie et que jamais il ne les avait vu tester le sortilège. Et c'était vrai, c'était à ce moment même la première fois de leur vie qu'elles lançaient le sortilège.

- J'existe moi aussi, fit soudainement Aidenna. Je vous rappelle que j'ai également réussit du premier coup, dit-elle avec un air de défi.

Les murmures s'étaient encore plus intensifiés et Flitwick avait sourit à Aidenna avant de s'en aller s'occuper d'autres élèves.

Elles avait finalement terminé par trouver la solution, peu après cette intervention. Yuna s'était sentie idiote de ne pas y avoir pensé plus tôt. Elles avaient mis ensemble en place tout un stratagème afin de pouvoir parvenir à leur fin et avaient anticipées pas mal de cas de figures. Lorsque Yuna pensait que tout était enfin parfaitement bouclé, Nina s'était écriée qu'elle voulait en parler à quelqu'un. Yuna, étonnée, refusa d'abord catégoriquement. Pour elle, personne ne devait être au courant afin qu'il n'y ait aucune trahison et donc, aucun échec. Cependant, Nina avait insisté en précisant qu'elle était la seule personne, avec Yuna, à qui elle faisait confiance à 100%. Après avoir lâcher un énième soupire, comme elle le faisait souvent ces derniers temps, elle lui demanda alors qui était cette personne, ce à quoi la lycanthrope lui apprit qu'il s'agissait de Roméo. Nina avait seulement demander à sa sœur de lui faire confiance entièrement, qu'elle avait ses raisons, qu'elle savait qu'il les aiderait et leur serait d'une aide précieuse à l'avenir, et qu'elle lui expliquerait tout plus tard. Finalement, Yuna avait accepté mais avec cependant toujours quelques craintes.
Elles s'étaient alors donner rendez-vous le soir même, dans ce couloir quelque part entre leur dortoir et l'infirmerie où elles comptaient se rendre, où Roméo se reposait encore. Roméo leur avait sourit lorsqu'elles étaient arrivées près de lui. Un sourire amical, un sourire sans arrière pensées, un sourire vrai. Il y avait longtemps qu'on n'avait pas offert un sourire à Yuna, et celui lui réchauffait le cœur.