Chapitre 9

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Point de vue Louis.

Attendant sagement sur le canapé que Harry fasse son apparition dans un beau costume, je ne cessais de stresser et de me demander pourquoi il m'avait choisi moi plutôt que quelqu'un d'autre ou pourquoi tout simplement, il n'avait pas refusé. Je veux dire que je suis une personne banale qui n'est pas extraordinaire. Alors que lui est un rayon de soleil, toujours souriant et très sociable. Il est beau et moi, j'ai rien qui me démarque des autres garçons.

Je me sens un peu mal en me disant ça et j'ai l'impression que je ne mérite pas ce qui m'arrive avec Harry à mes côtés pour ce jour spécial. Alors tout ce que je trouve à faire, c'est de quitter le salon sous les yeux interrogateurs de ma sœur et ma mère.

Je me retrouve alors sur la terrasse extérieure à prendre l'air et à vouloir pleurer, mais je ne peux pas. Je ne peux pas parce que j'ai du maquillage. Je ne peux pas parce que je n'ai pas envie que Harry me voit si faible à pleurer. Je prends alors une cigarette et l'allume. Je sais que je ne devrais pas fumer, mais c'est la seule chose qui m'apaise à cet instant. Je sais qu'un jour, je devrai arrêter cette dépendance à la cigarette, mais je n'ai pas trouvé la motivation.

Je finis alors cette cigarette en regardant mon jardin et en pensant à tout ce qui m'arrive. Je me perds dans mes pensées que je n'aperçois pas que quelqu'un se trouve à côté de moi.

- Tu sais Louis, je ne suis peut-être pas la bonne personne pour te dire cela, mais tu ne devrais pas fumer.

- Merci de me le faire remarquer Gemma, dis-je ironiquement.

- Je dis ça pour ta santé et pour la santé de mon frère.

J'arrête tout à coup de regarder dans le vide pour la regarder surpris.

- Qu'est-ce que tu entends par la santé de ton frère ?

- Si tu fumes à côté de lui, il ne va pas apprécier. Il déteste voir les personnes qu'il aime se détruire avec cette drogue, dit-elle calmement.

- Je ne comprends pas Gemma.

- Harry déteste voir les personnes qu'il aime fumer.

- Sauf que Harry ne m'aime pas donc ta théorie tombe à l'eau, dis-je un peu sèchement.

- Harry t'aime.

- Harry ne me connaît pas.

- Mais Harry ne rencontre jamais ses fans. Alors pourquoi toi Louis ?


- C'est vrai que je me suis posé cette question pas mal de fois depuis que j'ai croisé son regard. Mais je n'ai jamais réussi à y répondre.

- Il a accepté parce qu'il t'aime, tout simplement.

Je dévie alors son regard. Je n'y crois pas. Je crois juste que moi, je suis amoureux de lui, mais pas lui. Il ne me connaît pas. Il ne peut pas tomber amoureux de moi comme ça sans me connaître.

- Arrête de réfléchir autant et retourne dans le salon parce que je pense que Harry t'attend, me dit sa sœur.

J'arrête alors de réfléchir et jette ma cigarette dans le pot qui lui est dédié, puis rentre de nouveau dans le salon.

- Ça va mon chéri ? Demande ma mère.

- Oui désolé, j'avais besoin d'une cigarette pour me détendre, répondis-je d'une petite voix.

- Louis, il va falloir arrêter ça de suite, s'exclame une voix masculine.

Je me retourne alors pour découvrir que c'est Harry qui a dit ça. Il descend les marches plutôt lentement comme si c'était normal d'attirer l'attention sur lui. Et ça marche. Il est magnifique. Je ne peux pas le nier. Si on avait été que tous les deux, je pense que j'aurais monté les marches le plus vite possible et je l'aurais attiré dans ma chambre pour l'embrasser mais je ne peux pas alors je me contiens.

- Tu es magnifique Harry. Comme toujours. Cependant, je t'interdis de juger ma vie comme ça. Si je fume, c'est à moi de décider si j'arrête ou non de fumer, pas toi.

Il finit de descendre les escaliers, me laissant alors en suspens, puis se rapproche de moi pour prendre mes mains.

- Je sais que c'est ta vie. Mais si tu veux être dans la mienne, parce que je veux que tu sois dans la mienne, je te conseille de vite en terminer avec la cigarette. Je ne supporterai pas que tu détruises ta vie avec cette saloperie, avoua Harry.

- Harry, je ne comprends pas.

- Tu comprendras quand tu apprendras la vérité sur moi, dit-il en essuyant une larme qui coulait sur ma joue.

- Mais quelle vérité ? Et quand ?

- On doit y aller si tu ne veux pas qu'on soit en retard pour ta remise des diplômes, lança t-il en mettant fin à la conversation. 

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