ou quand le footballeur francilien kylian mbappé met la pression à sama boghossian, sa petite amie depuis plus d'un an, pour officialiser leur relation au plus vite, mais qu'il se heurte à ses réticences.
MBAPPÉ
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STRESSÉ à mort, je guette avec appréhension les escaliers dans l’attente de l’arrivée de Sama et de son frère. Je leur ai donné rendez-vous dans un café place Vendôme qui est habitué à recevoir des stars, et qui propose un étage supérieur idéal pour celles qui veulent de l’intimité. De ce que Sama m’a expliqué, Badig arrive tout droit de l’aéroport pour me rencontrer. Elle est allée le chercher tôt ce matin et m’a dit qu’ils auraient sans doute un peu de retard, mais j’ai préféré venir en avance.
En entendant des bruits de pas, je lisse ma chemise blanche. Je distingue sans peine la silhouette fine de Sama derrière le serveur. Mes yeux tombent automatiquement sur l’homme hyper baraqué qui se tient près d’elle. Un mètre quatre-vingt-quinze, la trentaine passée et une expression dédaigneuse sur le visage. La ressemblance entre ma copine et son frère est plutôt frappante. Ils possèdent les mêmes cheveux noirs, une peau mate identique et le même nez fier.
Je me lève pour les saluer alors qu’ils approchent. Sama se contente de sourire et de me presser gentiment l’épaule lorsqu’elle arrive à ma hauteur. Elle ne veut pas m’embrasser devant son grand frère, ce que je peux tout à fait comprendre, même si ça m’aurait sans doute aidé à taire ma panique. Tendu au maximum, je tourne ensuite la tête vers Badig qui me dévisage en silence, mains dans les poches. Je tente un sourire en lui offrant une poignée de main.
— Bonjour. Je suis Kylian, ravi de vous rencontrer.
Les secondes me semblent interminables avant qu’il n’accepte enfin de saisir mes doigts.
— Badig, lâche-t-il du bout des lèvres, comme si ça lui écorchait la bouche de me parler.
Sama me lance un regard désolé pour s’excuser du comportement de son frère. Je secoue la tête pour lui montrer que ce n’est pas grave. A vrai dire, je me suis préparé à affronter ce genre d’attitude hostile. Donc je m’efforce de faire bonne figure tandis que je les invite à s’assoir. Le serveur prend leur commande, mais avant de leur apporter leur consommation et qu’on puisse échanger des banalités, Badig s’adresse à sa sœur :
— Va faire un tour dehors, mankuk. Je vais parler avec ton copain deux minutes.
Un guet-apens, voilà dans quoi je suis tombé. Une putain d’embuscade.
— Badig, proteste Sama, les sourcils froncés.
— Détends-toi, mankuk, se moque-t-il d’une voix traînante, puis il sourit d’une façon bizarre sans me quitter les yeux, ce qui me fait déglutir. Je vais rien faire, on est dans un lieu public. Si j’avais voulu lui fracasser la gueule et lui péter les deux jambes, je l’aurai emmené dans un autre endroit.
