ou quand le footballeur francilien kylian mbappé met la pression à sama boghossian, sa petite amie depuis plus d'un an, pour officialiser leur relation au plus vite, mais qu'il se heurte à ses réticences.
MBAPPÉ
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HICHEM enroule sa grande main autour de ma nuque, me poussant au plus vite vers la sortie de la salle où on vient de finir notre séance de TD. Je remets en place mon sac à main sur mon épaule avant de jeter un regard à Nadir qui nous suit en silence. Je sais que les chuchotements insistants sur notre passage dans les couloirs de la fac leur pèsent, mais ils demeurent stoïques. Ils ne m’ont fait aucun reproche depuis que je suis devenue la bête de foire de Assas. Ils sont toujours restés à mes côtés pour me soutenir.
— Badig arrive à quelle heure demain matin ? m’interroge Nadir alors qu’on descend les escaliers.
— Dix heures normalement. Si on se voit pas ce week-end tous les trois, c’est normal. Il va sûrement me prendre en otage, finis-je et Nadir esquisse un sourire.
— Tu stresses ?
— C’est Kylian qui doit stresser, le pauvre, intervient Hichem, ce qui me fait soupirer. Il rencontre le tyran de ta famille, il a souvent dû y penser ces derniers jours. J’espère quand même qu’il a réussi à se vider la tête pour se concentrer sur le match contre Nantes. S’il fait un match bidon ce soir, je vous fouette toi et ton frère.
Je lui donne un coup de coude dans les côtes en guise de représailles, parce que Badig n’est pas un tyran et que sa menace ne me plaît pas. Il essaye alors de me balayer pour me tuer dans les escaliers, mais je me rattrape de justesse à Nadir. On se chamaille comme on a l’habitude de le faire jusqu’à ce qu’on sorte finalement du bâtiment principal de notre fac et qu’on se fasse interpeller :
— Nadir ! Hichem !
Je me retourne pour voir Nicolas Ornano, Charlotte Maréchal et Maryline Limier arriver vers nous. On suit le même master, mais ils ne nous ont jamais calculés. Enfin, jusqu’à ce qu’ils apprennent que la mère de Hichem était une bourgeoise de Neuilly et que son père dirigeait une holding marocaine spécialement dirigée vers la pétrochimie. Cependant, ils ont vite déchanté en comprenant que Hichem n’était pas un gosse de riches comme les autres. Pas du genre Ritz et Palais Garnier, mais plutôt Domino’s Pizza et Parc des Princes.
— Ça vous dirait de prendre un verre avec nous en terrasse demain soir ? propose Charlotte, ce qui nous fait hausser les sourcils.
— Et en quel honneur ? s’enquiert Nadir, méfiant.
— Pour fêter la fin des examens du premier semestre, rétorque Nicolas, ce qui me tend d’autant plus, parce que ça ne s’est jamais produit auparavant. On ne vous a pas vus au Crocodile la semaine dernière, c’est vraiment dommage parce que le bureau des élèves avait organisé une soirée d’enfer. Donc on s‘est dit qu’on pourrait rattraper le coup et célébrer ça comme il le fallait.
— On est occupés, réplique Hichem d’un ton ferme.
— Ah bon ? s’étonne Maryline avant de tourner la tête vers moi. C’est dommage, tu aurais pu inviter ton copain en plus, Sana.
