00 | ❝je m'attendais à quoi ?❞

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KYLIAN dort paisiblement, la tête posée sur ma poitrine. Son torse se soulève à chacune de ses inspirations, le poids de ses muscles m’écrase, son souffle sur mon cou me fait frissonner. Pourtant, je m’efforce de rester immobile pour éviter de le tirer de son sommeil. Il est à peine sept heures du matin d’après mon réveil. Kylian risque de me taper un scandale si je le réveille par mégarde. Alors, c’est en silence que j’écoute le tonnerre gronder et la pluie marteler la fenêtre de ma petite chambre étudiante. 

Il fait toujours un temps de chien à Paris depuis que je me suis installée dans la capitale française trois ans et demi plus tôt. Assas me tendait les bras, et même si la faculté de droit d’Aix-en-Provence restait prestigieuse, j’ai toujours voulu intégrer cette université parisienne. Mais les cigales et la chaleur de ma ville natale me manquent un peu plus chaque jour, même j’essaye de faire avec. J’ai juste hâte que l’année scolaire se termine, pour pouvoir retourner auprès de ma famille comme tous les ans.

Je sors de ma rêverie lorsque je sens Kylian remuer. Il semble chercher une position plus confortable pour se blottir contre moi, les sourcils froncés et les paupières encore closes. Mon cœur se gonfle de bonheur, puis un sourire se dessine sur mes lèvres à cette vision. Ses yeux papillonnent pendant un petit moment, sans qu’il ne les ouvre. Je passe instinctivement mes bras autour de son torse nu, pose mes mains sur les muscles de son dos. Je sais qu’il est réveillé, il arrête enfin de ronfler.

— Salut, murmure-t-il d’une voix endormie, avant de déposer un baiser à la base de mon cou.

— Bonjour, petit cœur, ris-je, profitant de son étreinte.

Kylian glisse un de ses bras sous ma taille et esquisse un sourire.

— Il est quelle heure ?

— Bientôt sept heures et demi, dis-je. Lève-toi, tu vas arriver en retard à ton décrassage sinon. Il pleut en plus, j’imagine pas les bouchons. 

— Arrête d’abuser. Il me reste encore deux heures, large, marmonne-t-il, puis il décroche un bâillement à réveiller les morts.

Je lève les yeux au ciel. Maintenant, je le connais comme si je l’avais fait. Il traîne au lit jusqu’à la dernière minute, et dès qu’il se rend compte qu’il risque de ne pas arriver à temps au centre d’entraînement, il panique et se met à me faire des reproches. C’est la même chose qui se produit à chaque fois qu’il passe la soirée à mon domicile. Ça fait bientôt neuf mois que ça dure. 

— Comme tu veux, mais viens pas ouvrir ta bouche si tu te fais allumer, soufflé-je. 

Kylian ne me répond pas. J’en profite pour lui faire des papouilles dans la nuque et le haut du dos. Je crois qu’il s’est de nouveau endormi, mais après quelques minutes de silence, il finit par prendre la parole. 

PRESSION┃k.mbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant