ou quand le footballeur francilien kylian mbappé met la pression à sama boghossian, sa petite amie depuis plus d'un an, pour officialiser leur relation au plus vite, mais qu'il se heurte à ses réticences.
MBAPPÉ
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QUAND je sors du bureau de Maxwell, après plus d’une heure d’entretien avec le coordinateur sportif du PSG, je ne suis pas surpris de trouver Presnel en train de m’attendre dans le couloir. Ça fait un petit moment que l’entraînement s’est terminé, alors j’espérais qu’il aurait fini par abandonner. Parce que je l’ai fui à la causerie, pendant la séance vidéo, dehors durant les exercices et au massage chez le kiné. Maintenant qu’il se tient debout devant moi, avec son sourire moqueur et ses sourcils haussés, je sais que je ne peux plus l’éviter.
— J’ai dit à ton père que je te déposais, Kyky. On a des choses à se dire tous les deux, je crois.
— Bah voyons, soupiré-je en levant les yeux au ciel.
On dirait que Presnel a attendu ce moment toute sa vie. Alors qu’on commence à marcher en direction du parking arrière où sa voiture est garée, il passe un bras autour de mes épaules pour m’attirer contre lui. Après l’interrogatoire de Maxwell, c’est au tour de mon coéquipier et meilleur ami dans le vestiaire.
— Je veux une biographie complète, m’ordonne-t-il presque quand on arrive devant sa Porsche Cayenne. Prénom, âge, lieu de naissance, activité professionnelle, situation familiale.
— T’abuses, Pres.
— Discute pas, marmonne-t-il en montant dans sa voiture.
Je fais semblant d’être saoulé. Mais pendant qu’il démarre et sort du centre d’entraînement, je lui dis tout ce qu’il a envie de savoir au sujet de Sama. Qu’elle va sur ses vingt-et-un ans, qu’elle vivait à Aix-en-Provence avant de s’installer à Paris pour ses études de droit après son bac, et qu’elle a quatre frères dont un qui manie très bien les armes. J’essaye de ne pas trop m’éterniser, même si j’adore parler d’elle. Du fait qu’elle aime manger des crêpes et des tartes au citron, passer ses journée à écouter la pluie quand elle tombe, traîner dans des tribunaux.
— J’espère que c’est une fille correcte, commente Presnel une fois que j’ai fini mon monologue, et je hoche la tête pour lui signifier qu’elle l’est. Ça s’est bien passé avec Maxwell ?
— Mmh, acquiescé-je. Il m’a posé des questions banales pour voir si ça allait pas, tu sais, quoi. Ternir ma réputation ou celle du club.
Je grimace légèrement en prononçant les derniers mots. On m’avait déjà prévenu avant de rejoindre le Paris-Saint-Germain que ses dirigeants étaient intrusifs. Que je ne devais pas avoir peur que certains d’entre eux s’immiscent dans ma vie privée, mais je m’en fichais bien à l’époque. Je n’étais pas encore avec Sama quand j’ai signé. Malgré ça, j’ai l’impression que Maxwell a paru enjoué au sujet de ma copine. Surtout quand il a appris qu’elle parlait couramment quatre langues – dont l’arabe.
