Charlie

Chapitre 15 Charlynne

J'entrouvre les yeux complètement épuisée par cette nuit de rêve, c'était complètement dément.
J'en ai eu des nuits de baise mais aucunes d'aussi intenses.
On a fini par se coucher vers 7h du matin, épuisés et repues.

Je me décide à me lever, il est temps de décamper.
Je me dégage difficilement de son bras et file vers la salle de bain.
Après une douche rapide, je récupère mes fringues disséminés un peu partout dans la chambre, la culotte en moins puisqu'il me l'a déchiré.

- Tu fous quoi ? Entendis-je quand j'enfile ma robe.

- Je m'habille repondis-je.

- C'est ce que je vois, tu pars déjà ? Demande-t-il.

- Bah ouais, aucune raison de m'attarder plus longtemps repondis-je.

Il croyait quoi ? Que j'allais attendre sagement qu'il me renvoie chez moi ?

Il s'assied sur son lit et me regarde intensément avant de hocher la tête.
Je finis de me préparer en faisant abstraction de son regard.

- C'était sympa, t'es un gros con mais t'es un peu doué au lit, j'imagine que c'est pour compenser lui dis-je.

- Et c'est reparti bougonne-t-il.
Du coup tu vas te tirer ? Comme ça ?

Je me retourne pour lui faire face et fronce les sourcils.

- Oui, on s'était mis d'accord pour une nuit et même si j'ai pris mon pied plusieurs fois je ne vois pas pourquoi je m'attarderai ici plus longtemps repondis-je.

- Ok dit-il en se levant et en se dirigeant vers la salle de bain.

J'ouvre la porte et quand je la referme j'entends un gros bruit venant de la chambre.

Quand je débarque chez Warren je remarque tout de suite que quelque chose tourne pas rond.
Deja ma mère ne me pose pas de question, elle a la tête de quelqu'un qui vient de prendre son pied...

Oh bordel de merde !

- Tu t'es envoyée en l'air ! Affirmais-je en criant.

- Et alors ? Toi aussi retorque-t-elle.

- Avec qui ? Demandais-je en plissant les yeux.

- Est ce que moi je T'ai demandée avec qui tu as passé ta nuit ? Repond-elle sur la défensive.

- C'est pas vrai, avec lui m'ecriais-je en pointant Warren du doigt.
Bordel de putain de bordel maman mais qu'est ce qui t'a pris ?

Je suis folle de rage.

- Ne parle pas comme ça à ta mère s'exclama Warren.

- Mêle toi de ce qui te regarde crachais-je.
Personne t'a sonné .
Comment t'as pu faire ça maman ? Ce mec t'a lâchement laissé seule, affronter une grossesse,élever une fille et en une nuit tu le laisses partager ton lit ?
Tu sais quoi vas y, quand tu te feras avoir une deuxième fois viens pas te plaindre à moi.

Je la dépasse, monte dans la chambre d'amis, me change et ressors en trombe.

- Tu ne vas nulle part toute seule cria Warren derriere moi.

Je fais la sourde oreille, grimpe sur ma moto, enfile mon casque et décolle.
Je suis en colère, comment a-t-elle pu le laisser là toucher après tout ça ?

Je ne l'ai jamais jugée quand elle voyait quelqu'un, c'est une femme, elle a des besoins comme tout le monde mais pas lui merde !
Je m'arrête devant un dinner.

Quand j'entre je vois 3 bikers du club de Warren installés.
Je prend place un peu plus loin, je commande un café.

Je suis plongé dans mes pensées quand la cloche retentit, je lève la tête pour croiser le regard de Heaven un mec du club.
Il se dirige vers moi et s'installe sur la banquette en face.

- On dirait que t'as envie de descendre quelqu'un me dit-il .

- Ouais, ton président repondis-je.

- Il a grillé que t'as passé la nuit avec East et t'a fait la morale ? Demande-t-il.

- Non, bien pire, il a passé la nuit et apparemment la matinée avec ma mère repondis-je.

- Ou est le problème ? Vous vivez chez lui non ? Demande-t-il.

- Ma parole vous êtes tous débile dans ce club c'est pas possible ! Marmonnais-je.
Pour faire court il n'était pas simplement avec elle mais à l'intérieur d'elle tu piges ?

- Oh... oh je vois dit-il.
Et ? C'est des adultes, ils font ce qu'ils veulent .

- Laisse tomber tu ne peux pas comprendre retorquais-je.

- Ce que je comprends c'est que comme toi tu le déteste tu t'attends à ce que ta mère en fasse de même dit-il d'une voix douce.
Ils ont eu une histoire qui a pris fin brutalement et de ce que je sais Warren n'a jamais cessé de l'aimer.
Tu ne peux pas attendre de ta mère qu'elle oublie tout ce qu'elle ressentait avec lui, tu ne peux pas lui dicter sa conduite, ce n'est plus une gosse et si elle fait quelque chose qui la rend heureuse tu devrais te réjouir pour elle .

Je sais que cet abruti a raison, mais ça ne m'empêche pas d'être inquiète.

- J'ai pas envie qu'il lui fasse encore du mal avouais-je.

Il me prend la main et la serre.

- Je comprends mais tu n'as pas le droit de lui imposer ce que tu penses être le mieux pour elle, c'est à elle de prendre ses propres décisions.

- Tu m'énerves bougonnais-je.

Il me sourit et je soupire, j'irais présenter mes excuses à ma mère plus tard.