Chapitre 8 Easton

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Après notre discussion prez c'est isolé, je sais qu'il a besoin de se retrouver seul.
Je ne l'ai jamais vu comme ça, ça me fait de la peine.

On fait tous des erreurs mais Warren est quelqu'un de bien, il mérite une seconde chance.
Il m'a pris sous son aile quand je suis arrivé au club, un gosse de 15 piges qui avait besoin d'argent.
J'allais en cours, il ne me laissait pas le choix et le week-end je bossais pour le club.
C'était le deal, si je continuais de suivre mes cours je pourrais rejoindre le club en tant que prospect.

Ma famille était pauvre, très pauvre, 4 enfants, un père mort et une mère qui fait ce qu'elle peut.
Quand j'ai commencé à travailler pour le club notre vie a commencé à changer.

Les gars faisaient les courses pour nous, mon salaire allait directement à ma mère pour lui permettre de payer les factures.
Ils achetaient des fringues pour mes frères, ma sœur et moi.

Au début ma mère était très réticente et en apprenant à les connaitre elle a changée d'avis.

Voilà pourquoi je me retrouve la, au garage où travaille la furie.
Warren a tellement apporté à ma famille, j'espère lui en rendre un peu.

Quand j'entre je me retrouve face au patron.

- Salut, Charlie est la ? Demandais-je.

Il me regarde fixement.

- Qu'est-ce que tu lui veux à la petite ? Demande-t-il.

- Juste lui parler repondis-je.

Il soupire.

- Laissez la gamine tranquille, quand elle sera prête, elle ira parler à son géniteur dit-il.

- Écoute, je veux juste discuter avec elle, je suis pas la pour foutre la merde repondis-je, je ne la forcerai pas.

Il me regarde longuement avant de marmonner quelque chose.

- CHARLIE crie-t-il.
T'as pas intérêt à la faire chier.

Quand elle débarque je l'entends jurer.

- Ta bécane a un problème ? Demande-t-elle.

- Non, t'as fait du bon boulot repondis-je honnêtement.

- Pourquoi t'es là alors ?

Sympa l'accueil.

- Je voudrais te parler dis-je, pas longtemps je te le promet.

- Ah ? Mais j'en ai pas très envie moi repond-elle.

- 10 minutes repris-je, t'as bien 10 minutes à m'accorder ?

Je lui sors mon sourire de tombeur, le sourire qui les fait toutes  fondre.
Elle fronce les sourcils.

- T'as un soucis ? On dirait que t'es constipé demande-t-elle.

Elle est sérieuse ? Putain de casse couille.

- Non ça va marmonnais-je.

Je lance un regard noir au patron qui ricane.

- J'ai finie, attend moi devant le temps que je me nettoie et me change.

Elle fait demi tour et se tire.

- Essaye même pas les tentatives de séduction à deux balles, plus d'un mec s'y sont cassés les dents avant toi, Charlie choisie ses mecs, plans cul, et les bikers c'est pas du tout sa came.
Si tu veux préserver ta fierté je te déconseille d'essayer, cette nana détruit l'ego d'un mec en 2 minutes. dit le patron avant de me planter la.

Je sors l'attendre en allumant une clope, je me donne du courage en me disant que c'est pour Warren que je le fais.

Quand elle me rejoint enfin j'en suis à ma 3ème.

- T'es encore là ? J'ai eu l'espoir que tu te sois tiré dit-elle.

Reste calme, pense à Warren.

- Tu veux qu'on aille ailleurs ? Demandais-je.

- On est très bien ici, dis ce que tu as à dire qu'on en finisse dit-elle.

- Je voudrais que tu m'écoutes jusqu'au bout demandais-je, je te ferais plus chier avec ça ensuite.

Elle opine et je lui raconte tout ce que Warren a fait pour ma famille, pour moi, pour tant d'autres personnes, je veux qu'elle voit que c'est pas juste l'enfoiré qui la renié.
Qu'elle sache que c'est un mec bien.

- Donc t'es venu ici pour me dire que mon géniteur était heureux de prendre soin des enfants des autres dit-elle quand j'ai fini.
Mais que de s'occuper de sa propre gosse il ne s'en sentait pas capable.
Message reçu, tu peux disposer.

Hein ?

- Quoi ? Non, non, non c'est pas ça repondis-je.
Écoute je voulais que tu saches qu'il a amèrement regretté sa décision, il la regrette toujours.
Tu sais qu'il n'a pas pris d'autre reguliere depuis ta mère ? Il vous a cherché, c'est pas l'enfoiré que tu crois.

- Je ne vois pas en quoi toute cette histoire te regarde mais tu peux allez voir ton maître Medor et l'informer que j'avais pris la décision de discuter avec lui dit-elle, voilà tu peux retourner dans ta niche, je suis sûre qu'un beau nonos t'y attend.

Elle se détourne de moi et se dirige vers sa voiture.

- T'es une putain de casse couille criais-je.

Elle me tend son majeur avant de monter dans sa voiture.

Je déteste cette gonzesse.










CharlieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant