Charlie

Chapitre 10 Easton

On arrive un peu en retard, prez à tenu à acheter des lilas pour Deby sauf qu'on trouve pas ce truc partout, on a fait 4 fleuristes pour finalement tomber dessus.
Apparemment ce serait les fleurs préférées de Deby.

J'ai tenu à l'accompagner même si je n'étais pas invité, je ne pouvais pas le laisser affronter la situation seul, lui a toujours été là pour moi.

Quand la furie nous ouvre, un air renfrogné collé au visage je comprends que ce ne sera vraiment pas du gâteau.

- Désolé pour le retard dit Warren, j'ai eu des difficultés à trouver ces fleurs.

Sans un mot elle se décale pour nous laisser entrer.

Deby nous accueil, pas vraiment chaleureuse mais pas froide non plus.
Elle nous invite à nous installer au salon et nous propose des bières.

La furie s'installe en face de moi et me lance un regard assassin.

- Je suis désolé dit Warren a Charlie, je ne savais pas ce que t'aimais alors je t'ai rien amené.

- Je lui ai dit qu'une muselière ferait parfaitement l'affaire ajoutais-je.

- Dit Warren, tu veux bien sortir ton clébard dans le jardin ? Ma mère ne tolère pas la présence d'animaux chez elle repond-elle.

- Bon ! Je vais préparer la table, je n'avais mis que 3 couverts dit Deby.

- T'en fais pas maman, tu dois bien avoir 2 vieux bols qui trainent, de l'eau dans un et des restes dans l'autre, ça fera parfaitement l'affaire dit la furie à la langue de vipère.

- Stop, on arrête vous 2 dit Deby, on mange d'abord et on garde les hostilités pour après.

Deby se lève et nous laisse tout les 3 dans le salon.
On se regarde tous en chien de faïence jusqu'à ce que Warren brise le silence.

- Tu vis ici ? Avec ta mère ? Demanda Warren a la furie.

- Nan repond-elle.

- Oh avec un petit-ami alors ?

- C'est une façon détournée de me demander si j'ai quelqu'un ? demande-t-elle.

- En quelques sortes repond-il.

- 7, un pour chaque jour, satisfait ? Dit-elle.

Warren s'étouffe avec sa bière et je lui tape sur le dos.

- Quoi ? J'ai une vie sexuelle très active j'y peux rien dit-elle en haussant les épaules.
Alors toujours envie de me poser des questions sur ma vie privée ?

- Ça sent le rôtie dit Warren pour changer de sujet.

La furie ricane et sort son téléphone faisant comme si nous n'étions pas là.
J'en profite pour la mater jusqu'à ce que prez me mette un coup sur l'épaule.

Grillé.

Deby revient et nous nous installons à table.
Warren essaye d'animer le repas mais Charlie n'y prend pas part.
Je savoure ce qu'elle a préparée.

Quand nous terminons la furie fait de nouveau attention à nous.

- Bon, maintenant tu vas peut-être pouvoir m'expliquer pourquoi tu voulais que je crève avant même d'être né ? Dit-elle.

Elle y va fort, ça commence bien tout ça.
Warren se racle la gorge et commence à lui expliquer.
Il lui parle de sa vie, de son passé, des maltraitances qu'il a subi, du fait qu'à l'époque il était persuadé qu'il serait un mauvais père.

- Vous ne pouvez pas savoir à quel point je l'ai regretté, savoir que la femme que j'aimais était loin de moi par ma faute, que je ne voyais pas mon enfant grandir... ça m'a tué.
Je ne te demande pas de me pardonner mais d'essayer de comprendre qu'à cette époque j'étais paumé.

Elle le regarde sans broncher.

- J'ai essayé de vous retrouver, j'ai toujours gardé un petit espoir continue-t-il, mais le temps passait et vous étiez introuvable.
Je sais que vous me pardonnerez pas mais... est-ce qu'on pourrait... j'aimerais apprendre à te connaître Charlie, juste ça, c'est tout ce que je te demande.

- Je suis d'accord avec lui dit Deby, tu n'es pas obligé de le voir comme ton père mais... Peut-être que tu pourrais lui donner l'occasion de vraiment faire ta connaissance ? Voir la fille formidable que tu es...

La furie soupire bruyamment.

- Imaginons que j'accepte, j'ai bien dit imaginons dit-elle, tu vies à des milliers de kilomètres d'ici gros malin, comment tu comptes faire ?

- Tu pourrais peut-être venir quelques jours, voir où je vie, mon univers ? Dit-il.

Après un long silence elle se lève.

- Je vais y réfléchir dit-elle avant de partir.