Chapitre 7

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Un rayon de soleil traverse ma fenêtre de chambre et vient m'éblouir. Je me mets en position assise sur mon lit et m'étire. C'est l'avant dernier jour de cours avant les vacances. Un peu de repos n'allait pas me faire de mal. Je descends dans la cuisine pour me préparer mon petit déjeuner, sur la table il y a un mot de mes parents : « Coucou ma chérie, on rentrera tard ce soir. Ne nous attends pas pour manger. Bisous ». Je mis du lait dans mon bol avec du chocolat en poudre. Scott me rejoins et je lui fais une caresse et le mets dehors. Je monte à l'étage pour me préparer. Après ma douche, je mets un jean bleu clair avec un sweat bordeaux. Je lisse mes cheveux, mets un trait de mascara et un rouge à lèvre mat. Je sors de la salle de bain, prends mon sac, mon manteau et mes bottines dans ma chambre puis redescend. Je fais renter Scott et vérifie qu'il a ses jouets et de quoi boire et manger à disposition. Je vérifie les portes de la maison, j'enclenche l'alarme et sors. Aujourd'hui, je suis à l'heure pour mon bus, il passe dans 20 minutes. Il y a une fine couche de neige qui recouvre la rue et les voiture. Je branche mes écouteurs et ma playlist se met en route. Les musiques défilent et me voilà à l'arrêt de bus. Je monte dans le car et m'assoie près de la fenêtre. Quand j'arrive au lycée, mes amis m'attendent devant la grille. Je leur dit bonjour et nous entrons dans l'établissement. Kylie nous rejoint, elle nous informe qu'elle voudrait qu'on cherche l'objet qui pourrait sauver Peter la première semaine des vacances. A première vue, ils sont tous d'accord, pour ma part je ne veux plus décevoir mes parents comme je l'ai fait hier soir. Je réponds donc « Ce sera sans moi, je suis punie cette semaine-là car je n'ai la moyenne dans aucune matière. Mais allez-y, je ferais des recherches chez moi.

- Bon, puisque tout le monde est d'accord, nous pouvons aller en cours. Désolée pour toi, me dit Sarah. »

Je ne renchéris pas, j'ouvre mon casier et prends mes affaires d'histoire et d'espagnol. Même s'il me reste seulement que 2 jours de cours, je préfère me remettre dedans le plus rapidement possible. Je pris mentalement la décision que je continuerais d'aider dans les recherches pour trouver notre ami mais que les cours passerai avant. Je comprends leur réaction, ils ont envie de revoir leur ami et moi aussi mais mes parents passent avant. Sur ce, je rejoignis mes amis dans le couloir des langues et le prof nous fit entrer en classe. Quand je posais mes affaires sur ma table à côté de mon acolyte, le prof m'interpella et me demanda de me mettre dans le fond, seule. Il ajouta qu'il voudrait me parler à la fin de l'heure. Je tourne la tête vers mes amis qui me lançaient des regards qui voulaient dire que ça ne sentait pas bon. J'allais donc m'installer sur la table individuelle qui restait. Le cours commença, je prenais des notes et j'étais fréquemment interrogée. La sonnerie retentit, je patientais devant le bureau tandis que le prof attendait que les autres élèves soient partis pour me parler. Il prit la parole « Léa, j'ai examiné ton dossier, tes notes actuelles et tes vœux pour te spécialiser l'année prochaine. Tu as un excellent dossier jusqu'à ce trimestre. Je pense que tu as reçu ton bulletin et donc que tu es au courant de ta situation. Tu voudrais te spécialiser dans les langues vivantes d'après ce que je vois sur la fiche que tu as rendu la semaine dernière. Je dois te dire que si tes deux prochains trimestres ne sont pas irréprochables tu ne seras pas acceptée. C'est une filière très demandée et par conséquent très sélective. C'est pourquoi, je vais t'aider car je pense que tu as les capacités nécessaires pour te lancer sur cette voie. Je te donnerais 2 exercices par semaine en plus et si tu as besoin, nous pouvons organiser un cours de soutien sur nos créneaux libres. Qu'en dis-tu ?

- Euh, je ne sais pas quoi répondre. Merci monsieur, c'est gentil de votre part.

- Dans ce cas, nous commencerons après les vacances, pendant 1 mois tu n'auras que les exercices supplémentaires ensuite on avisera.

- D'accord, merci beaucoup, répondis-je avec un sourire.

- Une dernière chose avant que partes, si tu veux réussir, attention à ne pas trop te faire distraire par tes amis. Je n'ai rien contre eux mais les personnes qui nous entourent ont toujours une influence sur nous, bonne ou mauvaise. Sur ce tu peux t'en aller, à demain. »

Je le remercie une seconde fois et sors de la salle. Je repasse son discours dans ma tête le temps de mon trajet jusqu'à la récréation. C'est vraiment gentil de sa part et je lui suis reconnaissante pour son aide. Néanmoins, ses dernières paroles m'interpellent, mes amis ont-ils une mauvaise influence sur moi ? Il est quand même la troisième personne à me faire cette remarque si je compte la question passagère de ma mère lors de notre dispute. Dois-je les éviter ? Je ne sais pas quoi faire. Depuis le début d'année, nous sommes vraiment soudés. Je rejoins mes camarades dur un banc et je leur raconte la discussion que j'ai eu avec M Millet, le prof d'espagnol. En revanche, je leur omis la fin de la discussion. Je le dirai peut-être à Sarah. La journée passa rapidement nous parlions d'autres choses que de Peter mais il reste dans tous les esprits. Nous devons le retrouver et vite. A la fin de la journée, je sors plus rapidement du dernier cours que mes amis car j'essaie de créer intérieurement une tirade que je pourrais dire à Valentin. Je décide de l'attendre devant l'établissement. Mes amis sortent et nous nous disons au revoir. Ils sont contents que les vacances arrivent, les profs ne nous mettent pas de devoirs sachant que ces jours de repos ne sont pas reposant du tout. Au moment où Valentin se tourne pour s'en aller j'appelle Valentin :

« - Valentin, attends.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- On peut parler ?

- Nan, pas maintenant, j'ai pas le temps. Je dois régler deux trois trucs. »


Il marche et marche encore jusqu'au point de rendez-vous qu'il avait fixé avec M. Jones. C'était une vaste plaine, il y avait seulement une petite ferme en ruine. Il fait noir et on distingue très mal le sol et le paysage alentour. Au bout de 5 minutes d'attente, deux voitures se pointent et l'éblouissent. Enfin, il était temps pensa-t-il. Un homme sorti de la voiture suivi de quatre autres. Il prit la parole « Mon ami comment vas-tu ? Commença M Jones avec plein de sarcasme dans la voix.

- Je n'ai pas le temps de jouer, j'arrête tout.

- Je crois que tu n'as pas compris, c'est moi qui décide qui arrête quand. Tu as surement vu toi aussi ces hommes armés, c'est eux qui te font peur ?

- Non. Ce n'était pas dans le contrat. Je ne devais pas risquer ma vie.

- C'est un risque à prendre, tu voulais changer de vie après ça n'est-ce pas ?

- C'était la dernière fois et j'arrête.

- Que tu es naïf, je te rappelle que tu travailles pour moi et qu'on n'arrête pas un contrat, surtout celui-là. Si tu continues jusqu'au bout tu auras ta part du marché comme convenu et tu pourras changer de vie. Dans le cas contraire, soit je fais en sorte que tu sois inculpés pour toutes les crimes et autres délits que tu as commis, crois-moi tu en auras pour des années. Ou alors, tu creuses ta tombe toi-même et un de mes gars te tue après. C'est à toi de voir. Mais dis-moi, pourquoi une telle décision ? Pourquoi maintenant ?

- Mes motivations ne vous regardent en aucun cas. Mais je n'ai pas le choix à ce que je vois.

- Ne ta fatigue pas, j'ai compris. Dommage pour toi, tu as fait un deal et comme on dit en Amérique, business is business. Bref, pour trouver l'objet que la clé permet d'ouvrir, il faut que tu te rendes en Espagne.

- Je fais ça comment ?

- Débrouilles-toi. »

Sur ces dernières paroles, l'homme d'affaire reparti laissant son interlocuteur seul au milieu de la plaine.

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant