Chapitre 19

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Le sentiment d'impuissance devenait de plus en plus grand chez Léa, Valentin et Peter. Ils venaient de voir leurs amis se faire attacher sauvagement sur des chaises en métal. Ainsi, M. Jones récupéra la mallette avec le diamant. Il avait bien fait comprendre aux jeunes que s'ils tentaient quelques choses de stupide, selon lui, ils n'allaient pas y survivre. Pour appuyer ses dires, il posa sur la table un pistolet de manière à ce que tout ce petit monde le voit. Ensuite, pris d'une impatience folle, M. Jones ouvrit la mallette et découvrit le bijou. Il n'en revenait pas, ses yeux s'étaient écarquillés tellement il était absorbé par le joyau.

« - Vous voyez jeunes gens, la réussite ne dépend que d'un homme. Il suffit d'être légèrement persuasif et autoritaire. Prenons votre cas, j'ai réussi à vous prendre par surprise et vous avez fait le sale boulot à ma place. Je n'ai pas eu besoin de me salir les mains et je vous en remercie. C'est fou comme les sentiments d'une personne la pousse à faire des choses qu'elle-même ne se sentait pas capable de faire. Vous n'êtes pas d'accord ? Affirma M. Jones d'un ton solennel.

- Vous paierez pour vos actes ! S'écria alors Lilia.

- Il y a plusieurs années, je travaillais pour le centre de restauration et j'ai été en charge de conduire le convoi Lumière. Je suis sûr que vous savez de quoi je parle, n'est-ce pas ? Bref, j'ai réussi à convaincre plusieurs ouvriers de détourner le convoi avec moi. Je savais que le coffre était dans le camion et qu'il contenait quelque chose de précieux. J'ai donc mis un plan au point. Avec mes nouveaux sbires, je devais détourner le convoi afin de dérober le coffre et son contenu. Je me doutais qu'il y avait soit de l'argent, une grosse somme, ou quelque chose de vraiment précieux. Une fois cet acte accompli, il me suffisait de récolter l'argent et de partir sous une fausse identité. Je ne sais pas encore où, mais surement sur une île paradisiaque. J'ai passé pas mal d'années en prison alors il faut que je me rattrape. Seulement, il y a eu des complications. Mes soi-disant sbires m'ont dénoncé pour une somme d'argent colossale. C'est alors qu'ils ont eu l'idée de mettre dans mon véhicule un faut coffre avec des pierres à l'intérieur. J'ai donc décidé de me venger et d'aller chercher ce qui me revient. C'est donc là que vous entrez en scène, mes amis ! Je vous ai observé pendant de nombreux mois afin de m'assurer que vos liens soient assez forts pour vous mener jusqu'à moi.

- Oui, c'est bon la suite on la connaît, te fatigue pas, papi ! souffla Sarah.

Elle a toujours eu ce caractère et ça nous fait bien marrer. Elle n'est pas violente physiquement mais alors verbalement ! Elle enverrait un gros caïd pleurer dans les bras de sa mère ! Sur ces paroles, M. Jones se retourna vivement sur mon amie :

- A ce que je vois, c'est toi la grande gueule de la bande. Est-ce que tu sais ce que je leur fait moi, au gens dans ton genre ? Tu vas voir.

Il ordonna à ses sbires d'un coup de tête d'emmener Sarah hors de la pièce. Peter, transformé par la colère et la peur, cria :

- Non, Sarah, arrêtez ! Je vous en supplie, laissez-la ! Prenez-moi à sa place !

Mais trop tard, la porte se referma, nous laissant seuls dans la pièce humide. Nous étions tous épuisés, inquiets. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps. Valentin essaya de nous réconforter mais sans succès. Il me chuchota avec une voix paisible « Ne t'inquiète pas, Léa, on va s'en sortir, je te le promets. »

Est-ce que je dois croire sa promesse ? Je n'en sais rien. A vrai dire, cette aventure m'épuise physiquement et mentalement, alors je n'ai plus la force de réfléchir. 

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant