Chapitre 11

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Il est 11 heures quand ma mère vient ouvrir le volet de ma chambre et laissant par la même occasion entrer les rayons du soleil. Je marmonne quelque chose que seule moi arrive à comprendre et je mets ma tête sous l'oreiller. On est samedi quoi, la grasse-mat' c'est sacrée ! Soudain, une grosse masse vient s'écraser sur mon corps et s'approche de mon visage. Les yeux ouverts je remarque que c'est Scott qui s'empresse de me faire un gros bisou. Je le repoussais en rigolant et en lui disant « c'est bon, arrête, c'est bon, t'as gagné, je me lève ! ». Comme réponse il aboya deux fois. Je repousse ma couette jusqu'au bout de mon lit et balance mes jambes hors de mon matelas. Il me manque déjà. Bon allez, debout la vieille, t'as du taff aujourd'hui.

Après avoir déjeuné et être passée sous la douche j'enfile un leggins noir avec un gros pull rouge qui arrive mi-cuisse. Programme d'aujourd'hui, voyons, ranger ma chambre, parler du voyage, et puis glander devant la télé. La sonnerie de mon téléphone retentit, c'est un message de Sarah : « Salut, toi ? Quoi de neuf ? Ça été le repas avec tes parents ? Alors pour l'Espagne ? Kylie ne peut pas y aller mais sinon le reste oui, du coup il reste que ta réponse. » Bon, bah je vais en parler maintenant comme ça se sera fait. Je rejoins mes parents qui sont dans le salon, ma mère est plongée sur son ordi qui lui affiche de belles tenues vestimentaires. Mon père, lui, lit le journal avec attention. J'entrais dans le salon avec mon plus beau sourire

« Ah tiens, le belle aux bois dormant s'est réveillée, blagua mon père.

- Ah ah, très drôle, dis-je en m'asseyant à ses côtés.

- Bien dormi ? t'as rêvé de ton prince charmant ?

- Oui, j'ai bien dormi et pour répondre à tes sous-entendus, il n'y a pas de prince charmant dans ma vie, répondis-je amusée de la situation. J'ai quelque chose à vous demander.

- On t'écoute, affirma ma mère en relevant la tête de son PC.

- Bon, j'ai l'occasion de faire un voyage linguistique en Espagne pendant 3 jours, je voudrais savoir si vous êtes d'accord pour que j'y assiste ?

- Bah euh, oui pourquoi pas. Je pense que c'est une bonne idée et puis ça ne peut que renforcer tes acquis dans cette langue, pas vrai chérie ?

- Oui, je suis vraiment d'accord avec cette idée ? Et ce serait quand ? questionna ma mère

- A la rentrée de janvier. Il faut que j'en parle à M Miller, mon prof d'espagnol.

- Pourquoi, il ne vient pas ?

Et merde, Léa tais-toi nom de Dieu. Bon maintenant trouve quelque chose à dire, vite !

- Euh, euh, si ! enfin non. Je, euh... C'est affolant tu ne sais pas mentir Léa pensais-je.

- Très explicatif, Léa, rigola mon père.

- En fait, c'est sur la base du volontariat, ils estiment qu'on est assez grand et que tout va bien se passer. Pourvu que ça passe me répétais-je mentalement en croisant les doigts.

- Si ton prof te fais confiance et que nous aussi je pense que c'est d'accord.

- Vraiment ? Oh, merci, merci ! »

J'allais les serrer dans mes bras et remontais rapidement dans ma chambre. Je téléphone à Sarah et lui dit que c'est OK pour aller en Espagne. Je lui racontais, à sa demande, le repas d'hier soir et lui parle de Robin. Une fois fait elle s'écrit « Mais c'est génial, ça ! Si tu lui plais, fonce !

- Nan, mais ça va pas, toi ! Jamais ! Bon, il est canon certes mais c'est tout !

- Mouais mouais, c'est ce qu'on verra.

- Ce que t'es chiante quand tu t'y mets, lui dis-je en rigolant. »

Après avoir raccroché, je mis la musique à fond dans ma chambre pour tenter de me motiver à ranger cet espace. S'il y a bien une chose que j'ai retenu de ma mère, c'est que pour bien travailler, il faut être ordonné. Je chante à tue-tête les chansons qui passent. La musique, quoi de mieux ? J'adore chanter, si on m'enlève ça, c'est comme si on me retirait une partie de moi.

Au bout de quelques heures, ma chambre est enfin propre nickel. Contente du résultat, je décide d'accorder du temps à mon chien qui ne demande qu'une seule chose, sa ballade habituelle. J'allais sortir quand mon père me signala qu'il veut m'accompagner. C'est pas dans ses habitudes mais bon, je vais pas lui dire nan. C'est mon papounet quand même. Nous partons donc vers la plage, il tourne la tête vers moi avec un sourire bienveillant et me dit

« Tu sais que tu as une voix magnifique ?

- Merci, papa, c'est gentil, dis-je en lui rendant son sourire.

- Ça fait du bien de faire une ballade avec sa fille, ça faisait longtemps. »

En guise de réponse je lui passe mon bras en dessous du sien et nous continuons à marcher en silence. Ce silence n'est pas pesant du tout, il est même apaisant.

Après avoir longuement regardé le paysage nous rentrons. Sur le chemin du retour, mon père me dit tout hésitant que j'avais vraiment fait bonne impression à Robin. Non, mais sérieux, ils veulent me caser ou quoi ? Ma seule réponse a été de lui claquer un peu trop sèchement, mais bon tant pis, « Oh, papa t'es lourd là, stop, ne me parle plus de lui. Désolée, papa mais je te l'ai dit ce matin. C'est non. » Il ne répondit pas mais je voyais bien que ma réaction m'amuse.

En fin de soirée, je reçu un message de Valentin me disant qu'il m'avait envoyé « les fiches de sorties ». Je décide donc de les imprimer et de les faire signer à mes parents comme ça c'est fait. Dans le même temps, ils m'informèrent qu'à cette période, ils seront tous les deux en Indonésie et donc qu'il fallait que je trouve une solution pour Scott. Je pensais directement à Kylie, elle l'adore et elle ne vient pas, elle sera sûrement d'accord pour le garder quelques jours. Je réponds rapidement à Valentin en lui disant que tout est bon pour moi et je m'installe sur le canapé. Qu'est-ce que je vais regarder ? Mes yeux défilaient sur les films mis à disposition à côté du canapé, et ils s'arrêtèrent sur un dessin animé Disney. Oui, je sais je vais avoir 18 ans dans deux semaines, mais Disney c'est la base. J'enlève donc le Blu-ray du Roi lion de sa pochette et l'insère dans le lecteur. Je sais que je vais pleurer quand Mufasa va mourir mais j'adore ce dessin animé.

Plus tard, je reçu un message du personne anonyme : « Bonjour Léa, comment vas-tu ? Tu sais pour Peter c'est pas la forme. Il faudrait activer la deuxième vitesse parce que ma patience à des limites. C'est juste un conseil. » Il y a avait en pièce jointe, une photo de mon ami, encore attaché à cette chaise mais avec le visage en sang et avec des bleus. Mes mains se mirent à trembler, j'étais horrifiée de la situation. Comment peut-on faire vivre un tel calvaire à une personne pour de l'argent ou quelque chose qui a de la valeur ? J'espère que ces personnes iront pourrir en enfer.

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant