Chapitre 16

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« - Les gars, est-ce que quelqu'un a descendu à l'hôtel le bidon qui était dans le coffre ? Demanda Valentin.

- Nan, pourquoi, il y a quoi dedans ? Questionna Noah à son tour.

- De l'essence et on va tomber en panne dans 3, 2,1, maintenant. »

Effectivement, Valentin a juste eu le temps de se mettre sur le côté avant que la voiture ne s'arrête. Heureusement que nous avons le bidon. Notre ami a dû le placer dans le coffre avant notre départ pour prévenir d'un cas comme celui-là. Il a vraiment pensé à tout, pensais-je avec un léger sourire.

« Je vais chercher le bidon, dégourdissez-vous en attendant, lança notre ami. »

Nous descendons de la voiture et nous nous approchons du bord de la route. En fait, on s'est un peu pommé je pense, Valentin me dit le contraire mais je n'y crois pas un mot, il ne veut pas nous dire qu'il est nul en orientation. Quel égo ! Pour faire simple, nous sommes dans un endroit perdu en Espagne avec des montagnes et des routes sinueuses et pour un mois de janvier il fait plutôt bon niveau température. On se croirait au printemps. Je m'approche de Valentin qui galère à porter le bidon, je lâche un léger rire quand j'arrive à sa hauteur.

« Qu'est-ce qui te fais rire ?

- Oh mais rien du tout. Je me demandais...

- Hum, quoi ? Dit-il en portant le bidon jusqu'au réservoir.

Il doit être vraiment lourd vu la tête qu'il tire. Je réprime un rire moqueur.

- Ce serait sympa si on restait là encore un peu.

- En Espagne ? Oui, c'est ce que t'avais suggérer tu t'en souviens ?

- Non pas en Espagne, idiot. Mais là, ici, sur le bord de cette route. On voit un magnifique paysage et le soleil ne va pas tarder à descendre entre ces deux montagnes en face. Ça te dit ?

- Bah, euh, oui pourquoi pas, après tout, on a le temps. »

Je l'aidais à basculer le bidon au-dessus du réservoir et il me souffla un bref merci. Ensuite, nous allons annoncer nos changements de dernière minute à nos amis. Ces derniers acceptèrent volontiers cet instant de repos et Jonathan proposa d'aller chercher à manger. Sarah, Lilia et Noah se proposèrent pour l'accompagner, ce qui signifie que je suis à nouveau seule avec Valentin. Sarah se leva et me fit un clin d'œil discret avec un magnifique sourire plein de sous-entendus. Dès lors que la petite troupe était partie, j'allais m'assoir au bord de la route, adossée à la rambarde de sécurité qui sépare le vide du chemin sinueux. Mes yeux sont rivés sur le paysage qui s'offre devant moi. C'est juste splendide. Les couleurs du soleil sont chaudes, il y a un mélange de rouge, d'orange avec de beaux reflets roses. Valentin vient s'installer à côté de moi. Il engage la conversation « Léa, je dois t'avouer une chose, c'est...

- Non, ne gâche pas ce moment, s'il te plaît. Juste ne dis rien, le coupais-je. »

Il soupira mais n'insista pas. Je n'ai pas envie d'entendre ce qu'il a à me dire, pas maintenant du moins. Je pose ma tête sur son épaule et nous admirons le paysage dans un silence léger.

Une quinzaine de minutes plus tard, j'entendis un bruit sourd qui ne cesse de devenir de plus en plus net. Le son se rapproche. Qu'est-ce que c'est encore ? Soudain, cinq voitures noires débarquent derrière Valentin et moi. Elles se stoppent et nous barrent tous les passages possibles. Oh, merde, ça ne sent pas bon. Je me lève et regarde mon ami, inquiète. Énormément de scénarios passent dans ma tête à ce moment précis me présentant les éventuels champs d'action qu'il pourrait y avoir.

Des hommes armés sortirent des voitures, tous cagoulés. On ne pouvait distinguer que leurs yeux qui ne trahissaient aucune émotion. OK, Léa, respire, détend-toi. Tout va bien. Ne panique pas. Valentin sa rapproche de moi, il me prend la main pour me rassurer et me chuchote « T'inquiètes, ça va aller, reste avec moi. »

Sans avoir le temps de réfléchir, deux hommes se jettent sur moi afin de me séparer de mon ami alors que trois hommes essaient de l'emmener à l'opposé de ma position. Mais c'est quoi ce bordel ? Ils ne peuvent pas nous laisser une soirée tranquille, s'ils étaient si pressés de nous voir il fallait fixer le rendez-vous dans la soirée ou tout de suite après le vol. Les soldats me tiennent fermement par les bras et le épaules tandis que je bouge dans tous les sens pour me défiler, en vain. De son côté, Valentin est en mauvaise posture aussi, il est dominé par les trois gorilles qui le maintiennent fermement au sol.

« Non, Valentin ! Non ! »

Je les voyais l'enlever et lui injecter un sérum avec une seringue sans que je puisse faire quelque chose. Je me débats avec plus de force et de hargne pour aller secourir mon ami, mais je reçu sans plus attendre le même sort que lui. Je sentis une aiguille s'enfoncer dans mon cou, quelques secondes plus tard, je sentis le liquide s'écouler dans mes veines. Je regarde mon camarade étendu au sol, inerte. Ma vue devient flou, je bouge rapidement la tête en espérant retrouver mes esprits mais trop tard. Mes paupières se ferment et je m'effondre au sol. Inerte à mon tour.


Lors de notre retour sur notre point d'arrêt, je découvre, en même temps que mes amis, que Léa et Valentin ont disparu.

« Les gars, ils sont où ?

- Je ne sais pas Sarah, ils étaient là il y a une demi-heure. Dit Jonathan.

- S'il vous plaît, faites qu'il ne soit rien arrivé, s'inquiéta Lilia

- C'est justement le cas, il s'est passé un truc, annonça Noah. Bon écoutez-moi, je dois vous avouer quelque chose. »

Noah se gara à la même place qu'il avait occupé une demi-heure plutôt. Il se tourna sur son siège afin de faire face à ses trois camarades qui étaient impatients d'entendre ce que Noah avait l'intention de dévoiler.

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant