Chapitre 8

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Je m'installais à mon bureau et sortit quelques cahiers. Je devais apprendre le vocabulaire d'espagnol d'aujourd'hui. J'ai bien compris que M Millet voulait m'aider à augmenter ma moyenne et me permettre d'accéder aux spécialisations de mon choix, cependant, il attend de moi que je fasse pas mal d'efforts. Je me mets donc au travail. Je récitais plusieurs mots, les répéter sans cesse jusqu'à ce que je les ai mémorisé. Quand ce fut fait, je descendis dans la cuisine pour me servir un verre de jus d'orange. Puis, Scott me poussa et aboya. Je me mis accroupi pour me mettre à sa hauteur et le caressa au niveau de son museau, il adore ça. Ensuite, il s'en alla chercher son collier qui est dans son bac à jouet. Il me fit bien comprendre qu'il voulait aller à la plage. Je pris mon manteau et sortis suivie de mon chien. Je détachais Scott, une fois arrivée sur le sable fin, et nous marchons le long des vagues. Je respire un bon coup et repense à cette journée. Bon, un prof m'a proposé de l'aide, je suis punie à partir de demain soir, déjà trois personnes ont fait allusion à mes fréquentations, ce qui me fait douter et Valentin a refusé de me parler, récapitulais-je mentalement. Qu'est-ce que je dois faire ? Je ne peux pas en parler à Sarah, elle a déjà bien assez de problèmes. Et les miens paraissent, comment dire, futiles. Kylie c'est la même chose. Pour finir, les deux garçons ce n'est pas possible non plus. Nous sommes proches évidemment mais ce n'est pas ce genre de relations que j'ai avec eux, enfin, ils ne sont pas le bureau des pleurs quoi. Devrais-je parler à mes parents ? Si oui, est-ce que je devrais tout leur raconter ? Non, je ne peux pas faire ça, ça mettrai la vie de Peter en péril.

De retour à la maison, la porte d'entrée étais ouverte. Quand je rentre dans le hall, je découvre avec surprise que mes parents sont rentrés plus tôt que prévu. « Ah, Léa, tu vas bien ? Je t'ai envoyé un message mais tu n'as pas répondu, me lança ma mère.

- Désolée j'ai laissé mon téléphone ici. Sinon ça va et vous ? Comment ça se fait que vous rentrez maintenant ?

Bon d'accord, il est quand même 20h30 mais habituellement ils rentrent beaucoup plus tard.

- La réunion s'est terminée plus tôt. Alors ta journée, raconte.

- Rien de spécial, à part que mon prof d'espagnol va m'aider pour augmenter ma moyenne et me permettre de me spécialiser en langue étrangère.

- C'est super, ma chérie, reprit mon père d'un ton enjoué.

Quand nous allons entreprendre un autre sujet de conversation, quelqu'un sonna à la porte.

- Laissez, j'y vais, dis ma mère. En attendant trouver quelque chose pour dîner, j'ai faim. »

Elle partit, deux minutes plus tard, elle m'appela « Léa, c'est pour toi ! ». Je rejoignis l'entrée et croisa ma mère qui me lança des regards interrogateurs accompagnés d'un léger sourire. J'eu un grand étonnement en ouvrant la porte, je lançais donc avec un peu d'amertume dans la voix :

« - Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je suis venu te voir, euh, on peut parler ? Balbutia Valentin, gêné.

- Attends, répondis-je en soupirant. »

Je me retournais pour aller voir mes parents, ils faisaient mine de parler entre eux mais je compris rapidement qu'ils écoutaient ma conversation. Je n'en tiens pas rigueur et le demande s'il je peux sortir. Je les informe qu'on va surement aller jusqu'à la plage et revenir. Ma mère, inquiète me demanda « T'es sûre ? ». Je lui répondis par un hochement de tête, je pris ma veste et sortis.

Valentin se trouve sur le trottoir, au bout de mon allée. Dès lors que j'arrive à sa hauteur, il me sourit. Je reste neutre. S'il croit que je vais oublier aussi rapidement ces derniers jours, il se met le doigt dans l'œil jusqu'au coude. « Bon de quoi tu veux parler lançais-je en avançant vers la plage.

- Euh, je voudrais d'abord m'excuser d'avoir été aussi froid. Désolé.

- Hum.

- Ecoute, je sais que je n'ai pas été facile, je m'en excuse. Mais ne reste pas neutre, parle-moi.

- Tu veux que je dise quoi ? Que ça m'a pas plu le fait que tu sois froid, que tu prennes tes distances ?

- Oui, par exemple.

- Bah voilà, c'est dit.

- Il y a autre chose, Léa. Je te connais, dis-moi ce qu'il se passe.

Nous arrivons sur la plage, le soleil disparaissait doucement derrière les vagues. Je devais lui parler de notre première sortie à la plage, de ce qui c'était passé.

- Valentin, tu te souviens de notre soirée à la plage ?

- Oui, bien-sûr, je me suis fait asperger d'eau par Scott, comment oublier. Dit-il pour détendre l'atmosphère.

- Il s'est passé un truc entre nous, ce soir-là. Tu ressens quoi, pour moi ?

- Ah. Léa, je vois ce que tu veux dire, je t'aime vraiment beaucoup. Mais, je peux pas. Tu es très importante pour moi mais je ne peux pas m'attacher à toi plus que ne le suis. Même si j'aimerais, c'est impossible.

- Oh, OK.

- Je suis désolé, mais on est ami. J'espère ne pas t'avoir trop blessé.

- Nan, c'est bon, ami. Marmonnais-je déçue.


Je restais assis sur le sable, la laissant partir. Pourquoi j'ai fait ça ? Ce soir, seul le bruit des vagues m'accompagnait. J'aurais tellement aimé lui dire ce que je ressens, elle est la plus belle chose qui m'est arrivé depuis mon retour. Mais je ne peux pas faire ça, ce serait un trop grand risque pour elle. Je m'allonge sur le sable et ferme les yeux, laissant mes souvenirs m'immergé. Sous mes paupières, je revois nos moments de rire, nos sorties au Nemrod, son sourire, cette soirée à la plage. Comment j'ai pu lui dire que nous sommes juste amis ? Je suis un abrutit. Après plusieurs minutes, je me relevais et repartis chez moi. Je m'en voulais intérieurement, il fallait que je trouve une solution à toute cette histoire.

Double Jeu Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant