Double Jeu Tome 1

Chapitre 20

Plus tard, M. Jones ramène ma meilleure amie dans un mauvais état. Elle est couverte de bleus et d'hématomes sur les épaules. Oh mon dieu, qu'est-ce qui s'est passé, songeais-je. Ses larmes coulaient sur ses joues rougies. Sa lèvre est enflée et elle à une arcade en sang. Comment ont-ils pu ? Pris d'un élan de rage, Peter essaya par tous les moyens de se dégager de ses cordes et hurla « Je vais vous tuer, je vais vous tuer ! ». Face à cette réaction, notre bourreau ne pouvait pas retenir un rire. Il tenait encore fermement le bras de Sarah qui tenait à peine sur ses jambes. Nous étions horrifiés de voir la sentence qu'elle a eue. Il reposa notre amie sur sa chaise avec violence et même si elle était incapable de bouger, il ordonna à ses soldats de la rattacher.

« - Bien, je crois que vous avez compris la leçon. Je n'aime pas que l'on me manque de respect. Votre amie l'a enfin compris. Reprenons là où je m'étais arrêté. Voulez-vous ?

- Nan, mais ça va pas ? Vous avez votre diamant, alors laissez-nous partir ! Nous avions un accord, je me trompe ? Enchaîna Jonathan, avec un ton pas trop violent de manière à éviter la colère de l'homme qui nous retenait.

- Oui, tu te trompes, lourdement. Dis-moi, je viens de vous avouer mes plans, pourquoi j'avais fait appel à vous, et tu crois vraiment que je vais vous laissez partir ?

Ce n'est pas possible, d'un seul coup, je vois ma vie défiler. Comment j'ai fait pour en arriver là. Je ne peux pas mourir, ici. On a encore tellement de choses à vivre, il n'en n'est pas question. Il faut trouver une solution et vite ! Je jetais un coup d'œil furtif à mes amis pour voir s'ils pensent comme moi et je vis que Noah me fit un clin d'œil discret et qu'il bouge la tête de gauche à droite. Cela m'incite à ne pas réagir au quart de tour. Je reste donc assise sagement en attendant un quelconque signe.

- Je disais donc, reprit M. Jones, que grâce à vous je vais m'envoler dans quelques heures pour une île paradisiaque. De nouveaux papiers en main et donc une nouvelle vie m'attend.

- Bon, ça suffit ! lâche nous maintenant.

Valentin lâcha ses paroles d'un ton calme et apaisé, comme s'il parlait à une vieille connaissance.

- Relâche-nous ou relâche-moi, Valentin ? M. Jones toisa mon ami du regard.

C'est quoi ces sous-entendus ? Il veut dire quoi ? J'ai loupé un épisode je crois.

- Tu m'as compris. Ce n'est pas ce qui était convenu, alors maintenant tu nous laisses partir. Valentin avait répétait cette phrase avec une voix plus menaçante et il ne baissait pas les yeux face à notre geôlier.

- A ce que je vois, tu ne leur a rien dit et ils n'ont rien vu. Je te félicite ! Mais laisse-moi m'amuser un peu tu veux ?

- Ne faîtes pas ça...

- Détachez-le ! Ordonna M. Jones à deux soldats qui se tenaient dans les coins de la pièce, près de la porte. Maintenant, approche, mon ami.

Valentin s'approcha lentement vers lui, toujours sur ses gardes. Quant à nous, la situation nous parait incompréhensible. Mon ami et notre ennemi se parlent comme s'ils se connaissaient depuis 20 ans.

- Je leur dit ou tu préfères le faire, Valentin ? Tu vois je suis encore gentil, je te laisse le choix. Affirma M. Jones avec une pointe de sadisme dans la voix.

- Laisses-les en dehors de ça, ce n'est pas le plan et tu le sais !

- De quoi, ce n'est pas le plan ? Qu'est-ce qu'il se passe bordel ? Valentin ?!

La situation me dépassait, je n'arrive plus à comprendre ce qu'il se passe autour de moi ! Mes amis commencent à s'agiter et à crier des « Bon aller Val', dis-nous comme ça on pourra repartir plus vite », « Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu vas nous le dire ? ». Lilia essaie de mettre de détendre l'atmosphère en disant « Ououh ! Val', on te parle ! ».

- Je pense qu'il faut leur dire, maintenant. Dit le businessman.

Valentin soupira et leva les yeux vers moi. Ils étaient rouges et rempli de larmes. Je commence à paniquer. Qu'est-ce qu'il a pu faire ?

Je les regardais tour à tour. La peur, la colère et la curiosité trahissaient leur regard. J'étais piégé. Je lance un regard meurtrier à l'homme d'affaire qui se situe à côté de moi. Il enfonce le couteau dans la plaie. Mon regard se pose sur elle. Comment j'en suis arrivé là ? Elle souffre de cette situation et c'est à cause de moi. Pourquoi moi ? Pourquoi suis-je devenu le pire homme qui puisse exister ? A cet instant précis, je me hais et je ne souhaite qu'une seule chose revenir en arrière. Je ne pourrais plus jamais me regarder en face après ça.